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Les six recommandations du G20 permettront-ils de relancer l'économie mondiale en décroissance ?
Publié dans Le Maghreb le 08 - 04 - 2009


Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International Le G20 représentant environ 60% de la population mondiale et plus de 80% du produit intérieur s'est réuni à Londres le 02 avril 2009 face à une situation économique et sociale explosive. De l'avis de tous, la crise actuelle est la pire que le monde ait connu depuis la grande dépression avec une perte en sous capitalisation évaluée par le FMI fin février 2009 à 52.000 milliards de dollars contre 30.000 milliards de dollars à fin novembre 2008. La révision à la baisse des prévisions de l'OCDE du 31 mars 2009 le confirme : le produit intérieur brut (PIB) cumulé du club des 30 devrait chuter de 4,3% en 2009 et se stabiliser à moins -0,1% en 2010, toujours négatif par rapport au taux précédent déjà extrêmement faible. Le commerce mondial, lui, pourrait chuter de 13%, le chômage, lui, devrait être à 10,1% en zone euro en 2009, 11,7% en 2010 ; 9,1% au Etats-Unis en 2009, 10,3 en 2010. "Le chômage doublera quasiment par rapport à son niveau de 2007 dans les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume Uni, France, Italie, Canada) ".Cela a un impact sur tous les pays émergents des trois continents qui sont également en décroissance. La Banque mondiale dans son dernier rapport de fin mars 2009 prévoit un recul pour les pays en développement en 2009, à 2,1%, contre 5,8% en 2008. Et si enlève la Chine dont le taux de croissance serait inférieur à 6% contre 11/12% les années passées, alors que le minimum requis pour la cohésion sociale est de 8% , et l'Inde, la croissance est nulle pour ces pays. Face à la crise qui est structurelle et non conjoncturelle, je recense six recommandations du G20. 1ère recommandation : -Restaurer la confiance, impulser la croissance et l'emploi en synchronisant la sphère réelle et financière. Les bilans des établissements financiers représentent aujourd'hui sept fois les flux de commerce dans les pays développés ; ce ratio n'était que de deux au début des années 1980. Et il est toujours de deux dans les économies émergentes ou en développement. Mais aucun engagement chiffré n'a été pris pour hausser l'effort de relance budgétaire, le G20 évalue à 5.000 milliards de dollars l'effort additionné de tous les pays pour lutter contre les effets de la récession. Cependant pour le directeur général du FMI l'étude des 120 crises bancaires que le Fonds a vécu, montrent qu'il n'y a pas de vrai rebond économique avant la restauration d'un système bancaire sain". Ainsi a été trouvé un compromis entre les tenants de la régulation contre ceux de la relance. Cependant la régulation dépend des structures propres à chaque pays comme en témoigne d'un coté la surconsommation aux Etats-Unis, une épargne des ménages faible expliquant le recours au crédit (renvoyant au lancinant problème de la distorsion salaires/profits) un niveau d'épargne relativement élevé en Europe et en Chine, l'excès d'épargne et d'investissement. Comme un sujet qui fâche n'a pas été abordé, la suprématie du dollar ( la Chine et la Russie voulant aborder la création d 'une monnaie, supranationale) et l'important déficit budgétaire américain une des causes du déséquilibre mondial. 2ème recommandation -Réparer le système financier pour permettre la reprise du crédit. Les pays du G20 se sont mis d'accord pour mettre en oeuvre de "nouvelles règles" sur les salaires et les bonus au niveau mondial notamment par la lutte contre les paradis fiscaux en un mot contre la corruption. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiera une liste des pays fiscalement non coopératifs - c'est-à-dire qui n'acceptent pas de publier la liste des particuliers et des entreprises qui pratiquent l'évasion fiscale ce qui touchera également bon nombre de dirigeants du Tiers monde qui transfère des capitaux colossaux au détriment de leur peuple, le temps du secret bancaire étant révolu. Au niveau international, leur surveillance sera assurée par le Financial Stability Board (FSB) qui sera chargé, avant la fin 2009, de développer des mécanismes de coopération entre régulateurs afin de fluidifier l'échange d'information. Si les fonds sont domiciliés dans des paradis fiscaux, l'enregistrement de leurs gérants, le plus souvent basés dans les capitales financières " on shore ", permettra de collecter et d'échanger l'information lorsqu'elle n'est pas disponible. 3ème recommandation -Renforcer la régulation financière pour restaurer la confiance en l'étendant à tous ses secteurs, notamment les fonds spéculatifs ("hedge funds"), les normes comptables devant être amendées. L'autorité chargée d'élaborer les normes comptables, en l'occurrence l'IASB, devra améliorer la valorisation des instruments financiers : le cadre de la comptabilité en valeur de marché a été réaffirmé, mais avec la nécessité d'améliorer les normes quand les produits ne sont pas liquides et en fonction de leur horizon de placement. Autre point d'importance : les Vingt se sont mis d'accord sur la nécessité de créer une norme supplémentaire, simple et comparable au plan international, permettant de capturer le hors bilan des banques, où sont logés notamment les véhicules de titrisation. Les agences de notation financières devront par ailleurs s'enregistrer auprès des régulateurs, en cohérence avec le code de l'OICV (Organisation internationale des commissions de valeurs), qui rassemble les autorités de surveillance des marchés. Le forum de stabilité financière va être remplacé par un "Conseil de stabilité financière" (Financial Stability Board) et des mesures seront prises pour coordonner les régulateurs régionaux et internationaux. 4ème recommandation. Pour remédier aux dysfonctionnements du système financier, en prévoyant la création d'un Conseil de stabilité financière qui succédera au Forum de stabilité financière avec un mandat renforcé : ce Conseil collaborera avec le FMI pour alerter les pays sur les risques macroéconomiques et financiers qu'ils encourent et proposer les actions nécessaires pour y remédier. Par ailleurs, le G20 donne au FMI mandat pour surveiller les économies, dont les ressources seront triplées, portées à 750 milliards de dollars. Déterminés à redonner de la légitimité aux institutions financières, les membres du G20 s'engagent à " réformer leur mandat, leur champ d'action et leur gouvernance pour refléter les changements dans l'économie mondiale ". Cinquième recommandation - Promouvoir le commerce mondial et l'investissement et rejeter le protectionnisme rejetant les erreurs du passé en référence au protectionnisme des années 1930. Dans ce but, les pays s'engagent à ne pas mettre en place de barrières, y compris sur les flux financiers, et mandatent l'OMC pour qu'elle vérifie scrupuleusement que cet engagement est respecté. Enfin, le G20 réaffirme la volonté de parvenir à un accord commercial multilatéral dans le cadre du cycle de Doha. Sixième recommandation. Le G20 s'engage à favoriser un nouveau modèle de consommation énergétique afin de mettre fin à la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures ce qui s'inscrit d'ailleurs dans le programme du nouveau président américain, les leaders du G20 promettant de construire " " une reprise soutenable et verte ", notamment en investissant dans les technologies propres, innovantes et efficaces sur le plan énergétique. En résumé les membres du G20 s'engagent " à traduire ces mots en action " et à se retrouver " avant la fin de l'année " en septembre 2009 à New York. Cette réunion aura-t-elle un impact réel sur l'économie mondiale ? Car après une euphorie passagère, les lois économiques peuvent devenir insensibles aux slogans politiques s'il n'y a pas d'actions concrètes pour rassurer les marchés. Première conséquence sur les pays pétroliers comme l'Algérie : le secrétaire général de l'OPEP vient d'affirmer en ce début d'avril 2009, que l'organisation du fait de la crise se satisfait d'un baril entre 40/50 dollars, mais sans préciser le niveau du cours du dollar ce qui en cas de dépréciation donnerait une valeur moindre. AM

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