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L'Une et l'Autre ou la quête de soi
Un essai de Maïssa Bey aux éditions de l'Aube
Publié dans La Tribune le 04 - 05 - 2010

Correspondance particulière de Paris
Hakim Hadidi
La romancière algérienne d'expression française Maïssa Bey vient de publier son dernier livre, l'Une et l'Autre, aux éditions de l'Aube. Le nouvel ouvrage- un essai- est une autobiographie dans laquelle l'auteure de Au commencement était la mer aborde une multitude de questions brûlantes en rapport avec l'histoire tumultueuse de son pays, l'Algérie.
De but en blanc, Maïssa Bey écrit : «Je suis femme algérienne, arabe, de tradition musulmane… et écrivain», une manière personnelle à elle de cadrer le champ de son discours littéraire, de dresser ce portrait qu'elle fera d'elle-même, avant d'aller plus loin, dans une recherche introspective, au fond du creuset mémoriel personnel, puis collectif. Le collectif est ici l'histoire de l'Algérie, pays traumatisé, reclus dans de longs siècles de silence. Un pays toujours en butte à des cauchemars, à des contorsions, à des questionnements existentiels. L'écrivaine algérienne se pose des questions d'une actualité brûlante, interroge l'Histoire sur l'origine de la naissance de sa patrie moult fois meurtrie, sur le sens à donner à l'algérianité comme filiation patriotique, quelle arabité irrigue son conscient et alimente sa fibre identitaire, quelle religiosité la lie à sa légendaire spiritualité et quelle diversité culturelle et linguistique enrichit son patrimoine national. Une femme intellectuelle algérienne, lucide, se penche sur le balcon de sa vie pour regarder autour d'elle et essayer de comprendre le cheminement de son passé à son présent à travers le parcours sinueux de l'histoire, de sa sève originelle, de ses tourments, de ses guerres, de ses foisonnements, de ses brassages.
A travers quelle sève le code génétique de cette nation toujours en devenir, à quelle mamelle a-t-elle été nourrie ?
Et puis, quelle trace a laissé l'héritage postcolonial dans le conscient collectif national ? Quelle matrice en a-t-elle encore imprimée ? Et la situation de la femme dans tout cet embrouillamini ? Quelle construction individuelle ou collective en fait-elle ?
Et les conséquences d'après ? Faut-il se résoudre à vivre avec cela, à cohabiter, à s'intégrer dans le malstrom, avec cette perpétuelle mémoire gravide ? Maïssa Bey en pose les jalons, trace son sillon de cette quête identitaire, culturelle, civilisationnelle. Elle ravive les blessures qui cuisent, rouvre des cicatrices vives, démonte les alchimies idéologiques et va encourager une nation à aller de l'avant et ne plus se morfondre dans des ressassements stérilisants. Rappelons que Maïssa Bey est conseillère pédagogique et présidente d'une association de femmes algériennes, «Paroles d'écriture». Elle anime également des ateliers d'écriture et de lecture, auteure, entre autres, de Cette fille-là, Entendez-vous dans les montagnes, Journal intime, Algérie dix ans après.
H. H.
L'Une et l'Autre, essai de Maïssa Bey aux éditions de l'Aube, 58 pages, 7,5 euros


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