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Quelle politique pour lutter contre le chômage et préserver le pouvoir d'achat
Le programme du gouvernement algérien 2009/2014 face à la crise économique mondiale
Publié dans Le Maghreb le 20 - 05 - 2009

* Abderrahmane Mebtoul Expert International C'est dans ce cadre qu'il est utile d'analyser le rapport sur le chômage en Algérie mené par Kangni Kpodar, responsable du département Afrique au sein de l'administration du FMI publié fin 2007 qui a tenté de diagnostiquer le " cas algérien ". Pour ce rapport, le chômage en Algérie était de 7 points de pourcentage plus haut que la moyenne de MENA. M. Kpodar émet des doutes sur l'efficience des différents mécanismes de création d'emploi (Ansej, contrat préemploi, les emplois salariés d'initiative locale…) mis en place par le gouvernement algérien. " Preuve que les programmes d'emploi public aidé pour abaisser le chômage ne sont pas clairs. Plus d'information est nécessaire ", selon cet économiste qui précise que ces programmes ont créé certes des millions d'emplois mais la majorité était des postes provisoires et souvent non rentables. Le FMI estime que l'informel alimente de façon soutenue le marché du travail algérien. Sans le travail irrégulier, souligne le rapport, le taux de chômage serait supérieur à 20% et sans la dépense publique fonction du prix du pétrole, qui demeure le moteur principal de la création d'emplois, ce taux serait largement supérieur. Toujours selon cette étude les universitaires sont les plus touchés par le chômage (24% de femmes et 12,5% d'hommes) suivis par les chômeurs ayant un niveau secondaire (20,5% de femmes et 16% d'hommes) et ceux ayant un niveau primaire (11,5% de femmes et 5,5% d'hommes). Or, le budget de l'Etat risque d'être sous pression en raison des effets de la crise financière mondiale et de la montée des besoins sociaux urgents d'autant plus que le ministre de l'Intérieur a indiqué courant janvier 2009 que 400 000 diplômés sortent de l'Université algérienne. Or dans cinq ans l'université accueillera 2 millions d'étudiants contre 1,2 million d'étudiants aujourd'hui et le risque est que les universités deviennent des usines à fabriquer des chômeurs.. Donc toute étude sur l'emploi doit élucider ce point fondamental : est-ce des emplois-rentes fictifs, ou est ce qu'ils contribuant à la création de valeur d'une part , d'autre part, est-ce que les emplois précaires dominants ( 3 à 6 mois pour un jeune parfois universitaire à 6000 dinars par mois ) sont-ils un signe d'amélioration de la situation sociale ? D'où l'importance d'une analyse objective de l'essence de l'historique de l'évolution du comportement des centaines de milliers de ces jeunes qui au départ tiennent les murs puis de l'extension des harraga qui bravent la mort qu'il faille éviter de banaliser et de culpabiliser car traduisant un profond malaise social. Or, l'un des piliers du développement du XXIème siècle, l'éducation incluse dans le calcul de l'indice, est la revalorisation du savoir et l'urgence de la réforme de l'école, mère de touts les réformes en insistant sur la qualité et non en se limitant aux dépenses monétaires. Les enquêtes sur le terrain montrent clairement l'effritement du niveau scolaire, ayant plus de chance d'être chômeurs au fur et à mesure que l'on gravite dans la hiérarchie scolaire, des sureffectifs dans les classes et amphithéâtres, des déperditions croissantes du primaire, secondaire au supérieur constituant un coût élevé pour la collectivité nationale, une gestion défectueuse des établissements scolaires avec des bâtiments délabrés et un environnement sans âme. Dans ce cadre, comment ne pas rappeler l'enquête de l'Unesco pour 2006 que le nombre de chercheurs par habitant est de 236 en Algérie, 540 en Tunisie et 2.000 aux USA, la norme internationale selon l'Unesco étant de 600, car les laboratoires actuellement servent beaucoup plus comme supplément de salaires. En ce qui concerne le système de santé, inclus également dans le calcul de l'indice, il y a lieu de dépasser l'analyse globale quantitative, loin des réalités, en ignorant des aspects qualitatifs fondamentaux. Bien qu'existent des compétences avérées,(mais est-ce que le professeur de médecine a-t-il un réel pouvoir ?), la gestion du système de santé est défectueuse, bon nombre d'algériens prenant en charge souvent médicaments,couvertures, et nourriture ). Paradoxalement certains à faibles revenus, se dirigent vers des cliniques privées n'ayant pas de relations de clientèle, la médecine gratuite, donc n'ayant de gratuit que le nom. III- La problématique de l'inflation et du pouvoir d'achat S'agissant d'un problème aussi complexe que celui de l'inflation, il me semble utile de préciser que ces phénomènes doivent tenir compte de la structure et des particularités de l'économie à laquelle ils sont appliqués, les aspects de structures de l'économie internationale, de l'économie interne résultant de l'option de la stratégie de développement économique, aux schémas de consommation générés en son sein pour des raisons historiques, d'influences socioculturelles et aux composantes des différentes forces sociales pour s'approprier une fraction du revenu national. L'inflation depuis fin 2007 est de retour en Algérie, risquant de remettre en cause les équilibres macro-économiques qui ont nécessité d'importants sacrifices de la population algérienne depuis 1994 date du rééchelonnement, , car ayant accusé un retard dans les réformes micro-économiques et institutionnelles, et ce, bien que le niveau des réserves de change de 143 milliards de dollars US , le stock de la dette tant intérieure qu'extérieure, ce dernier est en nette baisse, selon la Banque centrale d'Algérie, de 4,9 milliards de dollars, non pour des raisons de gouvernance interne, mais grâce à l'envolée du cours du pétrole. L'Algérie risque de revenir à la case départ si l'on a cette vision du passé que le développement s'assimile aux dépenses monétaires et aux réalisations physiques sans se préoccuper des impacts et des coûts. Et surtout, si l'on continue dans cette voie hasardeuse de l'assainissement répété des entreprises publiques, plus de 40 milliards de dollars US entre 1991/2008 et l'inefficacité des dépenses publiques conséquence d'un manque de cohérence et de visibilité dans la politique économique et sociale, avec la corruption socialisée qui engendre une démobilisation générale se répercutant sur la productivité globale -Pour le gouvernement, le taux d'inflation a été de 1,6 % en 2005, 3% en 2006, à 3,5 % en 2007 et 4,5% en 2008 (selon l'officiel pour cette dernière période des raisons essentiellement externes dues à l'envolée des prix comme le blé, la farine sur le marché international), ayant prévu des subventions pour la farine, la semoule et le lait et une somme colossale des transferts sociaux représentant plus de 10 % du PIB pour assurer la paix sociale et une inflation selon l'ONS de plus de 6,1% au premier semestre 2009. Or, selon un document important relatif à une étude sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, du centre de recherche américain, Casey Research en date du 6 mars 2008, le taux d'inflation en Algérie serait de 12 % en 2007 et supérieur pour l'année 2008 contre une moyenne de 7/8% au niveau de la région Mena. Car le besoin est historiquement daté et doit tenir compte de la structuration sociale, les ménages algériens étant confrontés à la dure réalité quotidienne. Ce processus inflationniste est amplifié par l'emprise de la sphère informelle, produit de la bureaucratie centrale et locale qui entretiennent des relations diffuses de corruption avec cette sphère, (expliquant que les rapports internationaux des trois dernières années 2005/2008 classent l'Algérie à un niveau de corruption élevé), qu'il s'agit d'intégrer intelligemment, loin des mesures bureaucratiques peu efficaces, contrôlant 40 % de la masse monétaire en circulation avec une intermédiation financière informelle. Tout se traite en cash, alors que la base de l'économie moderne se fonde sur le crédit, et qu'au-delà de 100 dollars, la carte de crédit est souvent exigée. Cette sphère contrôle quatre segments-clefs : celui des fruits et légumes, de la viande, celui du poisson pour les marchandises locales et pour l'importation, le textile - chaussures (posant le problème du contrôle de la douane). Cette domination de la sphère informelle contraste avec le niveau de la salarisation entre 2000/2008 en nette baisse, accusant une régression au profit des emplois rentes passant, selon mes calculs, moyenne 2006/2008 de 22,10% en 1991 à 20% en 2001 et à moins de 19%, ce ratio étant supérieur à 30% au Maroc et 37% en Tunisie, et varie entre 40/60% selon les pays développés, oubliant ainsi que le salaire est un prix et que le travail est la seule source de richesse permanente. Le constat en Algérie est l'absence d'une véritable concurrence, avec une tendance à la substitution d'un monopole d'Etat un monopole privé plus néfaste , faisant que les circuits entre le producteur et le consommateur (les grossistes informels) ont tendance à se rallonger, la marge commerciale pouvant représenter 2 à 3 fois le prix de production (surtout dans le domaine agricole), ce qui ne peut que décourager le producteur immédiat et l'orienter vers des activités spéculatives et fait que la politique d'encadrement des prix peut s'avérer d'une efficacité limitée, en fonction des moyens mis en œuvre, dans la mesure où le contrôle des prix repose sur le détaillant qui ne fait que répercuter ces surcroîts de distribution. On ne peut invoquer, pour expliquer l'inflation, uniquement les effets des augmentations au niveau de la Fonction publique en 2008 , (le montant étant estimé à environ 170 milliards de dinars annuellement, soit environ 1,8 milliard d'euros, somme dérisoire ) , la baisse du cours du pétrole , pour preuve, le cours du pétrole a atteint un cours entre 110 /140 dollars , les salaires ayant stagné à une période et l'inflation relativement maîtrisée, ou l'extérieur car avec la crise mondiale nous constatons une déflation (baisse de l'activité, chômage, baisse des prix ) alors qu' en Algérie nous assistons à une stagflation ( récession , chômage et hausse des prix ) .
Dans les pays émergents, certes le taux d'inflation est relativement élevé comme en Chine, Inde, Brésil ou la Russie, mais le taux de croissance est supérieur à la moyenne mondiale. Se pose la question face à la déflation (baisse des prix au niveau mondial,) pourquoi le consommateur algérien n'en bénéfice pas ? La raison essentielle de la non répercussion de cette baisse des prix au niveau mondial est que la banque centrale d'Algérie a dévalué simultanément ( et c'est un paradoxe puisque la cotation de ces monnaies n'évolue pas dans le même sens) le dinar par rapport à la fois au dollar et à l'euro , mais comme le montre les dernières statistiques douanières d'avril 2009 n'ayant pas eu d'impact évident sur la valeur des importations. * (Docteur d'Etat -1974) Expert comptable des Instituts de gestion de Lille France Professeur d'université en management stratégique (Algérie) A suivre....

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