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"L'instruction Ouyahia pourrait influencer les décisions d'investissements"
Vincent Le Gouic, Directeur général d'Arcelor Mittal Annaba au Maghreb
Publié dans Le Maghreb le 16 - 07 - 2009


Le Maghreb : Arcelor Mittal fait face actuellement à l'une des pires crises qui soient. Y a-t-il des perspectives pour une sortie de crise prochaine ? Vincent Le Gouic : Tout dépend du fait si l'on évoque le groupe Arcelor Mittal, ou Arcelor Mittal Annaba. Pour ce qui est du groupe Arcelor Mittal, la crise est effectivement sans précédent. On fait actuellement à la baisse de la consommation d'acier. N'oublions pas qu'Arcelor Mittal est le leader mondial de l'acier. Avec 103 millions de tonnes d'acier produits en 2008, le groupe est un géant. Aussi, une baisse de 10 à 15 % de la consommation réelle d'acier autour du monde se traduit par une baisse d'utilisation des capacités bien plus importantes, car il y a un phénomène de destockage qui fait que la baisse de la consommation apparente (ce que les gens achètent) est plus importante que 10 ou 15 % que je viens d'évoquer. Cela a des répercussions très importantes et les industries doivent survivre à ce genre de contexte. On est dans un processus différent. On n'est plus comme dans les années 2000/2008 dans une perpétuelle croissance. Et la rupture a été très brute. Pour ce qui est des perspectives de sortie de crise, je ne saurais répondre à ce genre de questions. Personne n'avait vu venir la crise, personne ne saurait voir la sortie de crise longtemps à l'avance. Ce qui est sûr, c'est que techniquement on assiste actuellement à un relèvement de la demande apparente. Les stocks s'épuisent, et on finit par aligner la production à la demande réelle, on devrait voir une embellie sur les niveaux de production. Avec un relèvement de la demande et l'augmentation des coûts, notamment pour ce qui est de la ferraille, on devrait assister à une redressement des prix, notamment dans les produits plats, et qui devrait se concrétiser dans les produits longs dans la période qui vient. Le P-DG du groupe avait récemment indiqué qu'Arcelor Mittal tablait pour son redressement sur les marchés émergents. Néanmoins, d'après les chiffres publiés la quote-part des marchés émergents ne dépasse pas les 26% dans la production. Comment pourriez-vous expliquer cela ? On est N° 1 en Europe, et en Amérique du Nord, mais on est également numéro 1 en Afrique en CEI, en Amérique du Sud, en Asie et on a des partenariats stratégiques en Chine et en Inde. Le groupe continue à croître dans les marchés émergents, notamment en Chine et au Brésil. En Algérie, la demande continue à croître, et on va se développer dans ces pays là. Ceci dit, la demande dans les pays déjà développés ne va pas rester incroyablement déprimée comme cela a été le cas durant 3 trimestres. On croit savoir que le groupe fait face actuellement à certains problèmes en Afrique. On évoque d'ailleurs le gel d'un investissement au Sénégal et des problèmes liés à l'appréciation du rand en Afrique du Sud… Ce qui est sûr, c'est sur les programmes d'investissement, en règle générale on a suspendu un certain nombre de décisions d'investissement. La gestion de la crise par Arcelor Mittal a été exceptionnelle. Dès le déclenchement de la crise on a engagé des démarches de réduction des coûts drastiques sur l'ensemble de la planète, gelé ou reporté des investissements, en particulier les investissements qui amenaient des capacités complémentaires, car il faut surtout voir comment l'offre va se balancer. Je dirais qu'Arcelor Mittal, surtout au regard de sa taille (c'est une entreprise qui compte 316 000 personnes), a fait preuve d'une réactivité tout à fait exceptionnelle pour un ensemble de cette taille là. Les marchés financiers ne s'y sont pas trompés. Ils estiment qu'Arcelor Mittal traversera la crise et en sortira renforcé. La preuve est que durant ce premier semestre, à chaque fois qu'on souscrit à une levée de fonds, on a été sursouscrit. Les marchés financiers y croient aussi, ce qui est plutôt bon signe. Concernant l'Algérie, et au-delà du complexe d'El Hadjar, Arcelor Mittal a affiché son souhait de concéder de nouveaux investissements dans la zone industrielle de Bellara, à Jijel, et a obtenu un contrat d'étude concernant l'exploitation des gisements de Gara Djebilet dans la région de Tindouf. Où en sont ces projets, et est-ce qu'ils seront gelés ? J'ai dit tout à l'heure que les marchés émergents étaient des marchés à fort potentiel de croissance et l'Algérie en est un. Même aujourd'hui en pleine crise, l'Algérie ne souffre d'une baisse significative de la demande, en particulier pour ce qui est des produits longs. L'Algérie est en train de s'équiper en logements et en infrastructures, il n'y a donc aucune raison à ce que la demande baisse, au contraire. A priori, c'est un marché qui est effectivement porteur. Arcelor Mittal en Algérie, c'est déjà 8 années de coopération, et on a bien l'intention de continuer à croître en Algérie. La base d'El Hadjar est tout à fait intéressante. Connectée avec nos mines, et installée sur un site qui dispose de savoir-faire et d'équipements, on a un potentiel de croissance important qu'on doit révéler dans les années qui viennent. Pour ce qui est du projet de Jijel qui prévoit l'installation d'une capacité supplémentaire, même si nos ambitions en Algérie restent intactes, il est évident que Jijel reste au stade de projet. Il serait irresponsable de démarrer tout de suite un projet et d'ajouter de la capacité autour de la Méditerranée. Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui l'Europe souffre d'une surcapacité énorme, en terme de production. Les Espagnols et les Italiens sont sur des marchés déprimés. Ce sont des entreprises qui fabriquent du rond à béton et du fil machine de façon extrêmement compétitive. Donc, avant de prendre une décision sur un projet à Jijel, il faut qu'on est de la visibilité sur où se stabiliseront les marchés en sortie de crise. Le projet n'est pas remis en cause. On a cette ambition de prendre des parts de marché plus importantes en Algérie, mais le timing exact est repoussé jusqu'à avoir plus de visibilité. On ne peut y aller les yeux fermés, car le pourtour méditerranéen constitue un seul marché. Il n'y pas un marché spécifique et clos. Il serait bizarre d'investir dans cela sans avoir une vision claire de ce qui va se passer sur le moyen terme. Est-ce que l'instruction Ouyahia sur l'investissement étranger serait susceptible de pousser Arcelor Mittal à revoir sa copie concernant ses projets d'investissement en Algérie ? Je ne dirais pas qu'il y a un lien direct entre cette instruction et la décision d'investir ou pas. Ce qu'il faut savoir, c'est que le succès d'Arcelor Mittal est basé sur la performance de ses investissements. Il faut tirer la quintessence de nos projets d'investissements. Cette instruction pourrait influencer la décision d'investissement, mais la décision finale revient au groupe. Cela n'a pas de lien direct avec l'instruction en question, cela dépendra surtout du moment où on aura une vision claire des équilibres du marché. On n'est pas dans un état de clairvoyance pour s'engager dans un tel projet. Il s'agit d'abord de savoir quelles seront les forces du marché après la crise et comment sera la balance offre-demande dans le bassin occidental de la Méditerranée. On n'a pas de visibilité pour prendre une telle décision. Cela n'enlève en rien à l'engagement d'Arcelor Mittal en Algérie. L'entreprise souhaite participer activement dans les projets de développement et compte réaliser des investissements majeurs en Algérie. Propos recueillis par Samira Ghrib

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