Dans le cadre de l'analyse de projet portant la nouvelle stratégie industrielle, la Confédération algérienne du patronat, qui était présente aux assises nationales de l'industrie, tenues hier, a remis une contribution à ce sujet. Le document qu'a obtenu Le Maghreb, souligne que quelques principes de base doivent prévaloir aux choix stratégiques. Il s'agit du fait que le pays a choisi l'économie de marché, l'Etat est appelé à encadrer et soutenir l'entreprise engagée dans le développement économique et social. Et que l'Etat désengage également son capital des activités industrielles à l'exception des industries stratégiques que sont les industries de souveraineté nationale, de défense nationale et de sauvegarde de politiques sociales. Pour la CAP, la PMI est le vecteur prioritaire porteur de croissance économique et sociale à l'instar de la typologie mondiale de répartition de la production et des exportations de la production industrielle en ajoutant que les politiques privilégient le développement de l'industrie locale comme l'ont fait les pays émergeants qui ont fondé leur croissance sur la confiance accordée à l'initiative locale et sa capacité à créer , assimiler et innover et aussi la nationalité d'origine du capital matériel ou immatériel ne produit pas de différences dans le traitement de l'investissement ou des opérations courantes de l'entreprise. Ces principes posés, la CAP retient qu'il convient d'aller à l'échange international en jouant sur deux registres. Pour ce qui est du coût des produits , la CAP, souligne que la faiblesse relative du coût de la main d'oeuvre risque de s'estomper en raison de la pression sociale qui s'exerce sur le marché du travail et de la concurrence des Pays en développement. Par ailleurs , la faiblesse des rémunérations a des effets négatifs sur la performance , de plus ,elle est génératrice de maux sociaux qui polluent le climat des affaires. Et le coût de l'énergie est retenu comme avantage dans le projet de stratégie industrielle. Cet avantage est déjà remis en cause par les partenaires à l'accord d'association signé avec l'Union Européenne, et les pays membres de l'OMC et les demandes déposées auprès de l'Organisme interne de régulation. Le constat sur la qualité des produits offerts conduit, selon cette organisation patronale à mettre en place les mécanismes, pour favoriser l'émergence d'avantages basés sur l'innovation et la connaissance qui peuvent amener à renoncer à certains avantages moins robustes. Les objectifs de cette stratégie sont , la reconquête du marché intérieur, la réhabilitation et le redéploiement du parc de production intermédiaire, l'exploitation par filières du gaz naturel, la création de nouvelles industries de haute valeur ajoutée. Et enfin , la constitution de zones industrielles intégrées (technopoles) agissant en interaction entre l'industrie, l'université et la recherche scientifique. En ce qui concerne, les filières, la Cap affirme que, dans la filière des industries électroniques, il convient de donner sa place à l'entreprise privée, qui ne s'est pas cantonnée dans l'activité de l'assemblage, mais a déjà évolué vers une production intégrée ,à valeur ajoutée supérieure à la moyenne et a su nouer des accords de partenariat avec des STN. Compte tenu de la compétitivité de leurs produits diversifiés, leur part dans le marché local domine, de plus ces entreprises peuvent gagner des parts sur le marché mondial, la filière électrodomestique présente les mêmes caractéristiques. Pour ce qui est de la promotion des IDE, la CAP propose certaines mesures, l'amélioration de l'environnement des affaires, le foncier, l'Andi, les mesures financières, les douanes, les impôts, les ressources humaines, la recherche développement. Ces mesures doivent bénéficier , d'abord à la création et aux activités de l'entreprise locale ,tant il est vrai que l'exemplarité des conditions dans lesquelles vit l'entreprise locale est le premier aimant dans l'attraction pour l'implantation des IDE dans un pays.
