Lors de la 35e session de la Conférence générale de l'Unesco, ouverte depuis lundi à Paris, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui conduit la délégation interministérielle,s'est félicité, jeudi à Paris, de la qualité des relations entre l'Algérie et l'Unesco et de la contribution du directeur général sortant en vue de leur renforcement. "Nous avons entretenu de très bonne relations avec Koïchiro Matssura. Il nous a aidé notamment dans le domaine de l'expertise en mobilisant une équipe d'experts de l'Unesco pour accompagner la réforme de notre système éducatif". A indiqué le ministre. Selon M. Benbouzid ,"cette expertise a abouti à la confection de deux manuels actuellement disponibles à l'Unesco et considérés comme des références en matière de réforme d'un système éducatif". D'autre part, le ministre a considéré que les relations particulières entretenues par M. Matsuura avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, "ont grandement contribué à l'amélioration des relations avec l'Unesco dans divers domaines notamment éducatif, culturel et de l'enseignement supérieur". Concernant les travaux du Forum ministériel plénier, dédié aux effets de la crise économique et financière mondiale sur les objectifs de l'Unesco, ouverts jeudi, M. Benbouzid a estimé que "la résolution de l'actuelle crise mondiale doit concourir également à la refonte des systèmes éducatifs en mettant l'accent sur la formation des formateurs". Dans le même contexte,"C'est un immense chantier. C'est aussi une question qui doit fédérer tous les efforts au niveau de l'Unesco pour dégager une démarche commune s'articulant notamment sur l'utilisation des nouvelles technologies", a ajouté le ministre de l'Education nationale. Dans ce cadre, M.Benbouzid a souligné que "les Etats doivent convenir également à réformer les programmes en profondeur, comme l'avait fait l'Algérie et à accentuer les efforts sur la formation dans le développement durable qui allie le développement économique à la protection de l'environnement". Pour le ministre, il s'agit également "d'insister sur la formation des enfants en matière des droits de l'homme et de la culture de la paix pour jeter des bases de sociétés justes, équitables et ouvertes dans lesquelles la démocratie retrouvera toutes les formes de son expression". Par ailleurs,le ministre, également président de la Commission nationale pour l'Unesco, a assisté aux travaux de ce forum, marqué notamment par la présence du président turc, Abdullah Gül, actuellement en visite en France. Dans une intervention d'ouverture, le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura, a souligné que "la crise économique mondiale actuelle marque une période d'incertitude" avec notamment "la montée silencieuse de l'appauvrissement, de l'accentuation des inégalités de toutes formes". Pour le DG de l'Unesco, ces facteurs "sont les signes d'une nouvelle crise mondiale", d'où "la nécessité d'une réflexion profonde sur ses causes et les moyens pour y remédier". Il a insisté aussi sur la nécessité "de préserver les acquis de l'organisation dans les domaines qui relèvent de sa compétence" et "de développer les investissements dans les secteurs clés pour assurer la cohésion et la paix sociales au niveau de tous les pays". De son côté,le président turc, Abdullah Gül, a mis en exergue l'importance que représente l'Unesco, en tant que "passerelle entre les peuples" et "promotrice de la culture de la paix, du dialogue entre les peuples et les cultures". Pour lui, l'organisation onusienne "doit demeurer le chef de file dans les domaines de la culture, des sciences, de l'éducation, de l'information et de la communication". Il a également plaidé pour "une gouvernance mondiale améliorée dont les efforts doivent être dirigés vers les plus démunis et les plus défavorisés". Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a pris part, vendredi, à une table ronde ministérielle sur le thème : "Quelle éducation pour l'avenir? Les enseignements des cinq grandes conférences internationales de l'éducation". Il est devant les participants à cette table ronde. Il a eu également une série d'entretiens avec ses homologues, chefs des délégations participant à cette session de la Conférence générale. D'autre part, M. Benbouzid s'est entretenu avec le ministre finlandais de l'Education et des Sports, Stefan Wallin, jeudi dernier. La 35e session de la conférence générale de l'Unesco sera marquée par l'élection officielle, le 15 octobre ,du directeur général de l'organisation, Mme Irina Bokova, ainsi que celle des 29 membres du Conseil exécutif de l'organisation. L'Algérie a présenté un candidat à cette dernière instance. L'Algérie assure actuellement la vice-présidence du Comité juridique de la conférence générale. Zineb B.
