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Les banques dans le collimateur
La Banque d'Algérie va intensifier le contrôle
Publié dans Le Maghreb le 17 - 10 - 2009

L'étau se resserre sur les banques et établissements financiers exerçant en Algérie. Si durant l'année 2008, des défaillances ont été relevées en matière de contrôle et de supervision bancaire, la Banque d'Algérie entend bien y remédier. Ainsi, le gouverneur de la Banque centrale, M. Mohamed Laksaci, a indiqué, jeudi, lors de son passage à l'Assemblée populaire nationale, pour la présentation du rapport annuel sur l'évolution économique et monétaire de l'Algérie, que son institution développera davantage la fonction de contrôle général du système bancaire en 2009. Cela passe, selon M. Laksaci, par le renforcement des "performances en matière de contrôle sur le terrain et le contrôle permanent, outre la détection précoce des points faibles des banques et établissements financiers". Dans ce sens, le gouverneur de la Banque d'Algérie mettra en avant les nouvelles mesures prises concernant le quadruplement du capital minimum à l'agrément des banques et établissements financiers exerçant en Algérie. D'ailleurs, ces derniers devront se conformer à la nouvelle réglementation avant le 26 décembre prochain, ce qui leur permettra, selon M. Laksaci, de "réaliser un progrès en matière de gestion du risque de liquidité". Et d'ajouter que "l'augmentation du capital des banques et l'amélioration de la gestion du risque de liquidité doivent être accompagnées d'une amélioration de l'évaluation des risques de gestion et maîtrise des crédits" car il est nécessaire, a-t-il dit, que les banques continuent à contribuer efficacement à l'amélioration de l'affectation des ressources financières dans l'économie nationale. Il a rappelé que la Banque d'Algérie avait développé les moyens de contrôle prudentiel global à travers un suivi des banques sur la base des indicateurs de solidité du système bancaire. Déficit du compte courant extérieur et recul des IDE Evoquant des questions d'ordre macro-économique, le gouverneur de la Banque d'Algérie a insisté sur le fait que la situation financière extérieure de l'Algérie demeure solide en dépit des incidences de choc externe de la crise financière et économique internationale sur la balance des paiements. Néanmoins, quelques bémols restent à relever. En effet, le niveau des services importés est resté élevé au cours du premier semestre 2009, atteignant les 5 milliards de dollars, en raison notamment des services liés au secteur du BTP (1,4 md USD) et des services techniques des entreprises (1,46 md USD). Par ailleurs, le compte courant extérieur a enregistré au cours de la même période un déficit de 1,62 md USD. Il s'agit là, selon M. Laksaci, d'un nouveau phénomène économique caractérisé par un amenuisement de l'épargne par rapport à l'investissement, et ce, contrairement aux performances réalisées au cours des neuf dernières années. A titre d'exemple, l'excédent du compte courant extérieur avait atteint un record de 34,45 mds USD en 2008. Face à ce déficit du compte extérieur, le premier semestre 2009 s'est caractérisé par un équilibre du compte capital et des opérations financières a, en outre, signalé le gouverneur de la Banque centrale, précisant qu'il s'agit du deuxième semestre consécutif où le compte capital et les opérations financières ne sont pas négatives, même si le niveau des investissements directs étrangers nets (700 millions USD au premier semestre 2009) a été en recul par rapport à 2008. S'agissant de la balance commerciale, le rapport souligne la stabilité des importations des biens durant les six premiers mois de l'année 2009, atteignant 19,19 mds USD contre 19,70 mds USD au 2e semestre 2008, avec un élargissement des importations des biens d'équipement industriel (34,07%), en raison notamment de l'accélération du rythme des investissements publics étatiques et ceux du secteur des hydrocarbures. Par ailleurs, les importations des biens alimentaires ont reculé de manière substantielle de -21% au cours du premier semestre 2009 comparativement à la même période de 2008, laquelle avait enregistré une forte hausse de ces importations en raison du bond de leurs prix sur les marchés internationaux. Laksaci a ajouté que les exportations d'hydrocarbures ont atteint 19,96 milliards de dollars au premier semestre de l'année 2009, contre 41,70 mds USD durant la même période de l'exercice 2008. En dépit du redressement relatif des cours de pétrole enregistré entre janvier et juin 2009 après une chute durant le dernier trimestre de l'année dernière, il est constaté une chute massive des recettes des exportations lors du premier semestre de l'année 2009 par rapport à la même période de l'année écoulée, a-t-il observé. Par ailleurs, les exportations hors hydrocarbures ont reculé à 370 millions USD lors du premier semestre 2009. Ainsi, les revenus budgétaires sont passés de 2 483,3 milliards de DA au premier semestre 2008, à 1 962,6 milliards de DA au premier semestre 2009, soit une baisse de 21%. M. Laksaci a indiqué que "la forte baisse de la contribution des recettes des hydrocarbures est essentiellement liée aux prix des hydrocarbures exportés tout au long du premier semestre de l'année 2009. Le prix moyen a été évalué à 51,89 dollars/baril au premier semestre 2009 contre 111,56 dollars/baril au premier semestre 2008". En conséquence, a-t-il poursuivi, les recettes pétrolières au premier semestre 2009 n'ont atteint que 63,1% du total des recettes budgétaires, contre 77,2 au premier semestre 2008. Les recettes des hydrocarbures sont passées de 1 918,3 milliards de DA au premier semestre 2008 à 1 238,7 milliards de DA au premier semestre 2009, soit une forte baisse de l'ordre de (-21%). A contrario, les recettes fiscales hors hydrocarbures sont passées successivement de 565 milliards de DA à 723,9 milliards de DA, soit une forte hausse (28,1%). Pour M. Laksaci, "avec un montant équivalant à 1 238,7 milliards de DA réalisé au premier semestre 2009, la fiscalité pétrolière se place durant ce semestre en deçà de l'objectif fixé par le budget sur la base du prix référentiel de 37 dollars/baril (1 927 milliards de DA) pour l'année en cours". Les recettes fiscales hors hydrocarbures ont, quant à elles, atteint, en 2009, un montant total de 723,1 milliards de DA, soit l'équivalent d'une hausse de 28,1 % comparativement au premier semestre 2008. Les dépenses budgétaires globales ont augmenté, au premier semestre, (9,5%) pour atteindre 2160,9 milliards de DA, contre 1974,3 milliards de DA au premier semestre 2008. Les dépenses en cours ont également augmenté de 13,7%. Les dépenses budgétaires destinées à l'équipement ont, pour leur part, augmenté à un degré moindre (4,7%). Le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé la poursuite de l'effort budgétaire orienté vers le soutien à la relance de l'activité économique à travers différents programmes durant le premier semestre 2009, comme l'atteste la croissance des dépenses d'investissement (4,7%). Dans ce contexte, le solde global du Trésor au premier semestre 2009 était négatif avec un montant de 228,7 milliards de DA. Cette baisse de la capacité de financement du Trésor a été accompagnée par une stabilité des revenus du Fonds de régulation des recettes (4 280,1 milliards de DA fin 2008 et fin juin 2009). Gestion prudente des réserves de change Néanmoins, les réserves de change officielles ont atteint 144,32 milliards de dollars à fin juin 2009, contre 143,1 milliards de dollars à fin décembre 2008. M. Laksaci a réaffirmé que la politique adoptée par la Banque d'Algérie dans la gestion des réserves de change a contribué à amortir les effets de la crise financière internationale sur la situation des réserves de change officielles. Quant à l'encours de la dette extérieure à moyen et long termes, il a reculé à 3,9 milliards de dollars à fin juin 2009, contre 4,3 milliards de dollars à fin 2008 dans le sillage de la hausse légère des réserves de change. Dans ce sens, le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé que la situation financière de l'Algérie demeurait "très solide" grâce aux mesures prudentielles prises par l'Etat à l'effet de préserver le niveau des réserves de change. Le niveau des réserves de changes actuel, a-t-il estimé, "traduit la pertinence de la politique de sauvetage adoptée par l'Etat à l'effet d'atténuer les incidences de la crise financière mondiale sur l'économie nationale" soulignant que "l'aspect prudentiel était indispensable". "Les deux dernières années ont été marquées par un équilibre de la balance des capitaux contrairement aux Etats affectés par la crise économique et ayant enregistré un déficit de cette balance du fait de la baisse des cours des produits exportés par ces pays à l'étranger d'où leur recours au FMI", a encore souligné M. Laksaci. Concernant les mesures prises par l'Algérie pour faire face à la crise financière, M. Laksaci a indiqué que "les dépôts au niveau des marchés financiers ont été réduits fin 2008", précisant que ces dépôts étaient sous forme "d'actifs souverains". D'autre part, M. Laksaci a affirmé que "l'Algérie avait commencé la diversification des devises depuis 2005 pour faire face aux fluctuations de la valeur de change entre l'euro et le dollar" soulignant que "la Banque d'Algérie avait entrepris une politique de flottement du dinar par rapport aux monnaies étrangères". Le gouverneur de la Banque d'Algérie a ajouté que la banque a stabilisé le cours du change durant le deuxième semestre de l'année 2008 dans un contexte marqué d'importantes fluctuations des monnaies des plus grandes économies. Concernant les mécanismes de financement de l'économie nationale, le gouverneur de la Banque d'Algérie a précisé qu'il y avait "un excédent structurel de liquidité et une hausse des crédits (à court et long termes) octroyés par les banques ainsi que d'autres financements concédés par le Trésor". Marché parallèle des devises : la main de l'étranger ? Pour leur part, plusieurs membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, à
prendre des mesures pour lutter contre le marché parallèle des devises et à élaborer des instruments permettant d'augmenter les crédits à l'investissement. Critiquant vivement le marché informel des devises, certains parlementaires ont avancé que des sociétés étrangères activant en Algérie seraient à l'origine du renchérissement de la devise étrangère sur le marché parallèle puisque, selon leurs affirmations, ces entreprises procèderaient à la conversion de leurs bénéfices en dinars sur ce marché pour les transférer sous forme de devises vers l'étranger d'une manière illégale. D'autres députés ont abordé la question relative au financement de l'investissement, un des moteurs de la croissance, considérant que la politique financière de la Banque d'Algérie n'accorde pas l'importance requise aux crédits à l'investissement, alors que l'augmentation du financement dans certains secteurs a donné des résultats satisfaisants. Un autre député a interpellé le gouverneur de la Banque centrale à fournir plus de détails sur l'impact de la parité actuelle du dinar sur le pouvoir d'achat des citoyens. L'usage du chèque dans les transactions commerciales, le retrait des billets défectueux et l'assouplissement de l'utilisation du crédit documentaire et le contrôle bancaire ont été autant de thèmes soulevés par les députés lors de ces débats. Samira G.

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