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Treize questions au gouverneur de la Banque d'Algérie
Publié dans Le Maghreb le 20 - 10 - 2009


Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Université - Expert international -Economiste Suite au rapport sur la situation monétaire et économique présenté devant l'Assemblée Populaire Nationale (APN) par le gouverneur de la banque d'Algérie le 15 octobre 2009, je lui poserai treize (13) questions, en toute objectivité et privilégiant uniquement les intérêts supérieurs de l'Algérie, tout en soulignant, car il ne faut pas avoir une vision essentiellement négative, qu'il est indéniable que la politique monétaire suivie par le gouvernement depuis 1996, date de l'ajustement structurel suite au rééchelonnement de 1994 (cessation de paiement), a permis une relative stabilisation macro-économique, et réduit l'endettement du pays où le principal en 2009 est inférieur à 4 milliards de dollars avec une baisse substantielle du service de la dette, et ce, grâce au remboursement anticipé de la dette extérieure. Mais il faudrait nuancer cela, outre que le cadre macro-économique stabilisé est éphémère sans de profondes réformes micro économiques et institutionnelles, cette situation financière a été permise depuis 2000 grâce au cours élevé des hydrocarbures et non pas à la gouvernance interne et donc une politique socio-économique hors rente : pour preuve les exportations hors hydrocarbures entre 1996/2009 représentent moins de 3% du total dont plus de 70% de déchets ferreux et semi -ferreux. Certes, sous réserve de la stabilisation du dollar et de l'inflation mondiale, l'Algérie ne devrait donc pas connaître de problèmes de financement pendant au moins trois années. Mais n'oublions pas qu'existent deux rapports contradictoires , qui certes sont fonction du couple vecteurs prix/coût futur, celui de l'AIE d'août 2009 qui prédit un épuisement des ressources en pétrole en Algérie dans 16 ans et celui du premier ministre Ahmed Ouyahia qui dit 25/30 ans car le dernier rapport du CREG extrapolant une consommation intérieure d'environ 75 milliards de mètres cubes qui s'ajoutent aux prévisions de 85 milliards de mètres cubes exportables horizon 2014 sur une réserve établie de 4500 milliards de mètres cubes donnant pour le gaz également moins entre 20/30 ans les gisements marginaux étant non rentables , moins de 30 ans, l'Algérie ayant 1% des réserves mondiales de pétrole et 3% de gaz . Question 1- Quelles seront les recettes prévisionnelles de l'Algérie entre 2009/2013 et que pensez-vous de l'autofinancement de Sonatrach via Sonelgaz qui selon les responsables ne subira pas de changement évalué à 63 milliards de dollars entre 2009/2013 , montant auquel il faut ajouter les investissements de Sonelgaz pour environ 15 milliards pour la même période , au total 78 milliards donc une moyenne annuelle de plus de 19 milliards de dollars, soit près de 50% des recettes de Sonatrach ( au cours de 70 dollars le baril, ce taux diminuant en cas d'augmentation du baril et augmentant en cas de diminution) sous réserves qu'il n'y aura pas de réévaluation des projets ? Question 2- Pourquoi la banque d'Algérie a dévalué ces derniers mois simultanément le dinar par rapport au dollar et à l'euro presque dans la même proportion alors que leurs cotations évoluent en sens inverse au niveau des bourses mondiales ? N'est-ce pas pour gonfler artificiellement le fonds de régulation en dinars évalué en juin 2009 par le gouverneur à 4280 milliards de dinars , différence entre le prix réel du baril et celui adopté en loi de finances avec le passage de 19 dollars à 37 dollars , évitant de faire un double emploi avec les réserves en devises et par là gonfler également la fiscalité pétrolière en voilant la réalité du déficit budgétaire. Question 3- Comment le gouvernement entend-t-il combler la différence pour la fiscalité pétrolière qui devrait passer de plus de 77% en 2008 à moins de 63% si les tendances du premier semestre 2009 continuent au second ? Lié à cet aspect , comment le gouvernement entend-t-illutter efficacement contre l'importance de la sphère informelle, produit de la bureaucratie engendrant la corruption, qui contrôle plus de 40% de la masse monétaire en circulation, limitant la politique monétaire de l'Etat et dont les dernières mesures, notamment le Crédoc et la suppression du crédit à la consommation ne risquent-elles pas d'accroître le crédit informel ? Question 4- Le dollar ayant évolué ainsi -26 octobre 2000 : 1 EUR = 0,8252 USD -28 décembre 2004 : 1 EUR = 1,3633 USD -2 janvier 2006 : 1 EUR = 1.18210 USD -27 avril 2007 : 1 EUR = 1,3682 USD -13 juillet 2007 : 1 EUR = 1,380 USD -28 septembre 2007 : 1 EUR = 1,4272 USD -31 octobre 2007 : 1 EUR = 1,45 USD -20 novembre 2007 : 1 EUR = 1,48 USD -23 novembre 2007 : 1 EUR = 1,4967 USD -7 mars 2008 : 1 EUR = 1,5464 USD -13 mars 2008 : 1 EUR = 1,5645 USD -17 mars 2008 : 1 EUR = 1,5905 USD -22 avril 2008 : 1 EUR = 1,6020 USD -15 juillet 2008 : 1 EUR = 1,6038 USD -24 juillet 2008 : 1 EUR = 1,5706 USD -26 septembre 2008 : 1 EUR = 1,4588 USD -24 octobre 2008 : 1EUR = 1,2530 USD -5 novembre 2008 : 1 EUR = 1,28888 USD -18 décembre 2008 : 1 EUR = 1,4659 USD -17 février 2009 : 1 EUR = 1,2634 USD-8 mai 2009 : 1 EUR = 1,3404 USD -9 juin 2009 : 1 EUR = 1,4063 USD -14 octobre 2009 : 1 EURO = 1,4950, quelle est la politique des réserves de change notamment du montant libellé en dollars face à cette dépréciation de plus de 50% depuis 2000, qui avec certainement le retour à l'inflation mondiale inéluctable avec les bulles budgétaires annoncées des principaux pays affectent également la valeur des bons de trésor déposés à l'étranger et le montant des importations algériennes libellées en euros d'environ 60% ? Question 5- Quel est le montant exact de nos réserves de change déposées à l'étranger entre la part en titres souverains, c'est-à-dire en bons de Trésor et le second placement (30%) s'effectuant via les dépôts de la Banque centrale sur le marché bancaire et interbancaire au sein de banques bien cotées dites AAA mais avant la crise comme le montre la faillite de bon nombre de banques dites AAA. Et dans ce cadre quelle est la durée de ces placements et leur rendement sachant avec des taux d'intérêt directeurs de l'ensemble des banques centrales occidentales et malgré la déflation mondiale (environ 1% taux d'inflation) tendant vers zéro ? Ce que l'on gagne en appréciation du pétrole, l'Algérie ne peut-elle pas le perdre en grande partie du fait de la dépréciation du dollar surtout si l'on maintient la même zone d'importation ? Qu'en sera t-il si la dépréciation du dollar devait continuer dans le temps et ne serait-il pas plus avantageux d'investir ces montants localement et accessoirement de reconvertir une fraction en obligations émises par le FMI libellés en droits de tirages spéciaux (DTS) valeur d'un panier de monnaies dont le dollar représente seulement 41% et les autres monnaies 59%.? A.M. à suivre...

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