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Les dépenses budgétaires sous la loupe
Mission du FMI, mardi, en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 01 - 11 - 2009


En dépit de la crise économique qui sévit actuellement et qui a touché presque tous les pays industrialisés, la situation financière de l'Algérie reste solide, avec des réserves évaluées à plus de 60 milliards de dollars pour le seul Fonds de régulation des recettes et un excédent des liquidités bancaires. La politique de sauvetage adoptée par l'Etat pour atténuer les incidences de la crise financière mondiale sur l'économie nationale y était pour beaucoup. C'est dans ce contexte que s'inscrit la mission annuelle de la délégation du FMI en Algérie, dont les travaux seront sanctionnés, mardi prochain, par une conférence pour le compte de la presse. Le FMI va parler de la situation financière du pays, des réformes économiques et de la croissance, qu'elle a remis en cause dans ses deux derniers rapports contradictoires. Dans le premier rapport, paru le 2 octobre dernier, le FMI estimait que l'Algérie devrait accélérer les réformes économiques pour créer les conditions d'une croissance pérenne créatrice d'emplois. Le rapport remettait même en cause les prévisions gouvernementales de création de 3 millions d'emplois entre 2009 et 2013. Selon ce rapport, celles-ci nécessiteraient un taux de croissance de 6 à 7 % sur cinq années, ce qui est, selon les évaluations du FMI, "une impossibilité économique, les lois économiques étant insensibles aux slogans politiques". L'enquête, intitulée "Evaluation et plan d'action", du FMI et de la Banque mondiale, montre que l'Algérie "ne respecte que 5 des 16 principaux critères de référence et que le système de gestion budgétaire du pays a besoin d'être considérablement amélioré si moins de 7 des critères de référence sont remplis". Selon le FMI, la performance de l'Algérie "est particulièrement mauvaise à toutes les différentes étapes de la formulation, de l'exécution du budget, de l'établissement de rapports et de la passation des marchés. Les importations, plus particulièrement celles liées aux projets dans les secteurs du transport et des travaux publics, augmenteront plus rapidement que les exportations, une analyse des coûts démontrant que les projets sont extrêmement coûteux". Le second rapport, établi quelques jours après, délivre un message beaucoup plus enthousiaste. Selon ce document, les pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, dont l'Algérie, devraient augmenter leurs réserves à l'étranger de plus de 100 milliards de dollars en 2010, grâce à l'amélioration des cours du brut. La reconstitution des réserves internationales permettra au gouvernement de " maintenir le niveau de ses dépenses publiques, ce qui avait contribué à atténuer l'impact de la crise financière mondiale sur son économie ". L'Algérie a déjà tracé sa croissance économique Cependant et au-delà de ces deux rapports contradictoires, l'Algérie a déjà tracé son économie pour l'année prochaine, dans le cadre de la loi de finances pour 2010. En dépit de la baisse actuelle des recettes, l'Etat entend, en effet, maintenir ses grands efforts en matière de politique sociale, de lutte contre le chômage mais aussi de réunion des conditions d'une croissance plus forte et d'une plus grande création locale de richesses. Le pays prévoit une croissance économique de 4% et une inflation de 3,5%. Le budget de l'Etat pour 2010 a été calculé sur la base d'un prix moyen du baril de pétrole à 37 dollars. Il prévoit des importations de 37 milliards de dollars, en baisse de près deux milliards de dollars sur le record enregistré en 2008. Le budget de l'Etat pour 2010 prévoit également une croissance hors hydrocarbures de 5,5%, des recettes de 3 081 milliards de dinars (30 milliards d'euros) et des dépenses de 5 860 milliards de dinars (58,6 milliards d'euros). La LF 2010 prévoit près de 1600 milliards DA pour le fonctionnement des services de l'Etat, dont 925 milliards DA de dépenses salariales, 230 milliards DA pour les incidences de la révision du SNMG, 158 milliards DA pour le fonctionnement des services, 168 milliards DA de subventions aux communes à travers le Fonds commun des collectivités locales et 92 milliards DA au titre de la provision groupée de fonctionnement de l'Etat. Elle prévoit également près de 1000 milliards DA pour la politique sociale de l'Etat, dont 453 milliards DA de subventions aux établissements hospitaliers, en hausse de plus de 8% ; 37 milliards DA de contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites ; 190 milliards DA de concours public aux versements de pensions de retraites et petites pensions, 29 milliards DA au bénéfice des enfants scolarisés de familles démunies, ainsi que les augmentations des bourses des étudiants, et stagiaires à partir de la rentrée 2009, et 10 milliards DA pour les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale ; 100 milliards DA destinés à la lutte contre le chômage ; 24 milliards DA pour le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) ; 10 milliards DA destinés aux caisses de sécurité sociale et 3 332 milliards DA pour les investissements publics en 2010. Pour sa part, le budget d'équipement et d'investissement totalise, quant à lui, 3 332 milliards DA d'autorisations de programme (en hausse de plus de 7%), avec des crédits de paiement d'un montant de 3 023 milliards DA. L'Algérie est reconnue comme un pays prêteur C'est l'une des raisons de la présence de la délégation du FMI en Algérie. L'institution financière a dernièrement sollicité l'Algérie pour acheter ses obligations. Cela signifie simplement que l'Algérie est reconnue comme un pays prêteur net du reste du monde, et dont on reconnaît une certaine performance dans la conduite de ses affaires économiques. Cependant, l'Algérie n'a pas donné encore sa dernière réponse. Selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui s'exprimait en marge des réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI, La possibilité pour l'Algérie d'acquérir des obligations du Fonds monétaire international (FMI) est "toujours à l'étude". "Nous sommes très pragmatiques sur cette question. Ce qui conduit notre gestion des réserves de changes sont la sécurité et la liquidité. Si nos actifs sont sécurisés et si nous pouvons les retirer à tout moment, nous pouvons travailler avec ces institutions", avait-il expliqué. Il fut un temps où l'Algérie, dans une situation de cessation de paiement, courbait l'échine devant le FMI qui lui imposait un rigoureux plan d'ajustement structurel. En position de faiblesse, l'Algérie acceptait sans rechigner ce programme d'austérité fermant des dizaines d'entreprises publiques et licenciant des centaines de milliers de travailleurs. Aujourd'hui, l'Algérie est revenue de très loin et a réussi à renverser la tendance, engrangeant une importante manne financière grâce à la seule ressource qu'elle a pu exploiter, les hydrocarbures, dont les prix lui étaient favorables. Le niveau de la dette extérieure est quasi-insignifiant et le montant des réserves de changes a atteint un seuil plus qu'appréciable. Selon certains analystes, l'Algérie est dans une position de solvabilité externe qu'elle conservera jusqu'en 2015, quand bien même les cours du pétrole chuteraient. A l'instar de l'Algérie, l'achat d'obligations du FMI représente également une sorte de revanche pour de nombreux pays en voie de développement. Au-delà donc des retombées économiques de cette opération, c'est aussi une façon de s'affirmer sur la scène internationale. Lotfi C.

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