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Les infrastructures africaines dans état déplorable
Selon un rapport de la Banque mondiale
Publié dans Le Maghreb le 16 - 11 - 2009


Une étude récente réalisée dans 24 pays africains révèle que l'état déplorable des infrastructures dans l'Afrique subsaharienne réduit la croissance économique des pays de 2 % chaque année et limite la productivité des entreprises jusqu'à 40%. Par ailleurs, l'Afrique a encore des défis d'envergure à relever ; ces dernières années, l'Afrique a considérablement amélioré son infrastructure. En 2006, près de 50% de la population africaine vivaient à portée d'un signal de téléphone mobile GSM. Cinq pays africains ont déjà réalisé leur objectif du Millénaire pour l'accès universel à l'eau, et 12 autres sont en voie de le faire ; et près de 80% du réseau routier principal africain sont dans un état acceptable, voire en bon état. Cependant, ceci n'est qu'une partie de l'histoire. À peine un africain rural sur trois a accès à une route praticable en toutes saisons. Plus de 20% de la population de pays comme le Cameroun, le Ghana, la Mauritanie, le Niger et la Tanzanie doivent parcourir plus de 2 km pour atteindre leur principale source d'eau. Les consommateurs africains paient deux fois plus que partout ailleurs dans le monde le prix pour leurs services de base. Et un panier mensuel de services de téléphone mobile prépayés coûte 12 dollars en Afrique, contre 2 dollars en Asie du Sud. Dans son étude Infrastructures africaines : une transformation impérative, la Banque mondiale a chiffré ce que coûtent à l'Afrique subsaharienne le mauvais état de ses infrastructures, à savoir ses services d'électricité et d'eau, ses routes, et ses services de technologie de l'information et de la communication (TIC). "Les services d'infrastructure africains sont médiocres lorsqu'on les compare aux normes mondiales, et n'ont pas connu d'expansion depuis les années 1990, de plus, environ 4,2 milliards de dollars dépensés par les gouvernements africains pour subventionner l'énergie et l'eau, n'apportent pratiquement que très peu d'avantages aux populations vulnérables", a expliqué Viviane Foster, Economiste principale dans la région Afrique de la Banque mondiale, et auteur du rapport avec Cecilia Briceno-Garmendia, Economiste principale d'infrastructure à la B N. Pour rattraper son retard infrastructurel sur les autres parties du monde, atteindre ses objectifs du Millénaire pour le développement et réaliser ses objectifs de développement nationaux au cours des 10 prochaines années, l'Afrique devra dépenser 93 milliards de dollars chaque année. Cette nouvelle estimation est plus du double des estimations initiales du coût du retard africain. De plus, elle est inférieure à ce que la Chine a alloué à son infrastructure au cours des 20 dernières années, un montant qui, en termes d'investissement de capital, était équivalant à 15% de son PIB. Aujourd'hui, les pannes de courant chroniques sont monnaie courante dans 30 pays africains et seul un africain sur quatre a accès à l'électricité. La capacité de production installée globale des 48 pays d'Afrique subsaharienne est de 68 gigawatts, pas plus que celle de l'Espagne. Les entreprises de nombreux pays africains indiquent que les contraintes électriques sont l'obstacle le plus important à la pratique des affaires. Ce rapport constate qu'il faudra 93 milliards de dollars pour améliorer l'infrastructure africaine, dont près de la moitié sera nécessaire pour assurer un approvisionnement du continent en électricité. Ce financement servira à mettre en place une nouvelle capacité de production électrique à un taux de 7 fois la moyenne annuelle des 10 dernières années. De plus, la capacité existante doit être modernisée, car dans son état actuel, un quart de la capacité de production électrique installée de l'Afrique n'est pas opérationnel. Des réformes institutionnelles conçues pour améliorer l'efficacité opérationnelle des compagnies d'électricité permettraient à l'Afrique d'épargner 2,7 milliards de dollars, une contribution importante. À l'heure actuelle, moins de 90% des factures clientèle sont perçues par les régies de services publics, contre 100% pour un service public fonctionnant bien. Au Burkina Faso, Ghana, Niger, ou Ouganda, pour ne nommer que quelques pays, les factures énergétiques non perçues atteignent 1% du PIB. Améliorer l'efficience pourrait faciliter les améliorations en matière d'entretien, et accroître les investissements en faveur de l'infrastructure. "À 18 cents de dollar par kWh en moyenne, l'énergie africaine est très chère par rapport aux normes mondiales", explique Briceño-Garmendia. Bien qu'améliorer l'entretien des installations électriques soit indispensable pour élargir l'accès des Africains, les échanges énergétiques régionaux sont une autre pièce importante du puzzle à prendre en compte pour abaisser les coûts pour les consommateurs africains. Selon l'étude, une accélération de ces échanges régionaux permettrait à l'Afrique d'économiser 2 milliards de dollars par an en frais énergétiques. Concernant le financement de l'infrastructure, l'Afrique dépense déjà 45 milliards de dollars par an pour l'infrastructure. Cependant, les services d'infrastructure africains dépensent inutilement 8 milliards de dollars par an, à cause d'une dotation excessive en personnel, des pertes au niveau de la distribution, une sous-perception des recettes et un entretien inadéquat. Ces services perdent environ 2,4 milliards de dollars par an à cause de factures non perçues. Une utilisation efficace des ressources existantes permettrait de libérer 17,4 milliards de dollars par an supplémentaires pour le financement de l'infrastructure. " Mobiliser de nouveaux financements sans s'attaquer aux inefficacités reviendrait à vouloir remplir un seau percé", explique Mme Briceño-Garmendia. Il est impératif que les pays africains et la communauté internationale des investisseurs unissent leurs efforts pour combler le gap de financement d'infrastructure de 31 milliards de dollars par an et s'attaquent aux insuffisances graves du développement infrastructurel. Le financement extérieur en faveur de l'infrastructure africaine se portait très bien au cours des années précédant la crise financière mondiale, passant de 4 milliards de dollars en 2002 à 20 milliards de dollars EU en 2007. De plus, au cours de cette même période, les financements nationaux dans de nombreux pays ont bénéficié de la croissance et du prix élevé des ressources naturelles. Cependant, la crise financière mondiale actuelle risque de ralentir sérieusement la croissance, de réduire les financements disponibles pour l'infrastructure et de limiter la demande pour les services d'infrastructure. La conclusion du rapport est que de nombreux pays auront à considérer de nouveaux moyens pour mettre en cohérence leurs cibles infrastructurelles avec l'enveloppe de ressources disponibles. "Les pays africains sont confrontés à des défis difficiles en matière d'augmentation des investissements et d'amélioration de la maintenance, ainsi que d'entretien de leurs infrastructures existantes", explique Mme Foster. Zineb B.

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