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La vigilance reste de mise face aux criquets pèlerins
La menace plane toujours sur les pays du Maghreb
Publié dans Le Maghreb le 05 - 01 - 2010


Les températures en hausse de ces deux dernières semaines et les conditions météorolo-giques favorables au developpement des larves font craindre la réappartition du criquet pélerin. La menace des criquets pèlerins est déjà une réalité en Mauritanie où les autorités n'arrivent pas à contenir totalement la progression des essaims. Pour l'instant épargnés, l'Algérie et le Maroc sont vigilants, des dispositifs de prévention sont en place. Ces insectes restent une vraie menace pour toute la région du Maghreb. Il se regroupent en Mauritanie où une lutte est engagée et l'ONU suit de très près les opérations en cours dans la région de Nouakchott. Plus au nord au Maroc et en Algérie, la vigilance est de mise. C'est une recommandation des experts régionaux et internationaux: les pays de la région doivent impérativement renforcer leurs opérations de surveillance de l'activité acridienne de manière à être prêts à traiter si nécessaire. L'objectif est d'éviter une propagation que pourraient favoriser les pluies de saison. Pour l'heure, les criquets sont en Mauritanie et ce sont déjà quelque 4000 hectares dans la région de Nouakchott et dans le centre qui ont été traités, grâce à un dispositif mis en place en collaboration avec des équipes marocaines et algériennes notamment. Sachant qu'en cas d'aggravation de la situation en Mauritanie, il faudra envisager un plan régional. Mais pour l'instant aucune activité acridienne n'a été enregistrée ni en Algérie ni au Maroc . Les deux pays ont chacun réactivé leurs centres nationaux respectifs de coordination. L'Algérie surveille par photos satellite le nord de la Mauritanie et ses propres zones frontalières avec le Niger et le Mali. Le Maroc a, quant à lui, dépêché des experts à Nouakchott et se tient prêt à intervenir le cas échéant avec déjà un stock en insecticides de quoi traiter 4 millions d'hectares.Echanges d'informations, coordination et coopération, c'est un fléau région qui est combattu, avec le spectre de l'invasion acridienne de 2004 sur la région du Maghreb. Quelques semaines s'annoncent délicates maintenant, les experts internationaux estiment aujourd'hui que les criquets présents actuellement en Mauritanie ne seront complètement éliminés qu'en février prochain. En Mauritanie, les autorités ont annoncé des infestations, estimant que la situation était inquiétante mais demeurait néanmoins maîtrisable. 8 équipes de lutte sont déjà en action dans la zone concernée située dans le nord de la Mauritanie, à environ 250 km de Nouakchott. Mais leur travail est rendu plus difficile par la géographie des lieux (une succession de dunes, de cuvettes et de couloirs de sable très étroits), du coup 4000 hectares seulement ont pu être traités. Pour le moment autre inquiétude, le possible déplacement des criquets vers le nord de la Mauritanie, où il trouverait une végétation plus favorable, plus verte en raison des précipitations du mois de septembre. Plusieurs équipes ont aussi été envoyées dans l'extrême nord mauritanien pour prévenir donc toute implantation. D'autres pays du Maghreb pourraient une nouvelle fois apporter leurs aides à la Mauritanie. Pour rappel, en 2004 la région d'Afrique de l'ouest avait subi une terrible attaque de criquets pèlerins sur le Sahel; selon la FAO, près de 1.600.000 hectares de terres avaient été infestés. Dalila B.

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