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La rente de Sonatrach face au nécessaire renouveau de la gouvernance en Algérie 2010/2013
Publié dans Le Maghreb le 05 - 01 - 2010


Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Université en management stratégique Quand un ministre ou un wali attendra sur le perron de son lieu travail des chercheurs et des entreprenneurs avec des fleurs, comme cela se passe dans les pays développés et les pays émergents, alors le changement de la mentalité rentière bureaucratique aura effectivement commencé en Algérie avec non plus des promesses sans lendemain déconnectées des pratiques sociales mais la concrétisation du message de l'espoir et du renouveau . Car, il suffit que le prix du pétrole soit en hausse pour que la télévision officielle annonce cette nouvelle à la UNE avec une résonance sans pareil, sans analyse objective, avec fierté comme si cela relevait du génie de nos responsables. Or la crise mondiale a détruit cette utopie, montrant clairement que la gouvernance interne n'a aucun impact sur les prix du pétrole, dépendants largement de la conjoncture économique mondiale. Alors à quand l'ENTV officiel montrera des chercheurs et de véritables entrepreneurs créateurs de richesses, qui eux font effectivement la fierté de l'Algérie? Car existe un paradoxe qu'il convient de dénoncer car voulant inculquer au peuple algérien l'utopie mais qui a un effet dévastateur sur la productivité globale du travail ou n'existe pas une politique salariale digne de ce nom récompensant le travail et l'intelligence mais une distribution de la rente de surcroît profondément inégalitaire. C'est dans ce cadre que l'analyse du plan de financement de Sonatrach est importante car procurant plus de 98% des recettes en devises à l'Algérie, les 146 milliards de dollars de réserves de change fin 2009, étant dues en grande partie à l'envolée des cours passés et non à une bonne gouvernance interne. Il en est de même des dépenses du programme de soutien à la relance économique 2004/2009 qui dépassera certainement 200 milliards de dollars avec un taux de croissance moyen 2006/2009 inférieur à 3% non proportionnel aux dépenses, et invoquer 8/10% de croissance hors hydrocarbures étant un taux artificiel, les véritables créateurs de richesses participant à moins de 2% du produit intérieur brut (PIB). Comme le futur plan 2010/2013 (arrêté à 150 milliards de dollars) sera largement tributaire de l'évolution du cours du pétrole, le prix de cession du gaz étant indexé mais à un prix de cession moyen inférieur de 50% (coût important et marge bénéficiaire réduite). Or, de plus en plus d'analystes en énergie mettent récemment en relief que le monde est entré dans la décroissance de la consommation d'énergie et donc que postuler un modèle de consommation énergétique linéaire est une hypothèse fausse, réhabilitant ainsi les analyses du cycle du grand économiste Joseph Schumpeter dans la mesure où à l'horizon 2020 le monde devrait voir s'équilibrer sa demande tenant compte du nouveau défi écologique dont la généralisation du transport électrique. Il y a deux raisons intimement liées: le changement certes lent mais graduel du modèle de consommation et la crise économique qui pèse sur la demande, les investisseurs extrapolant le pic pétrolier. En effet, si les Chinois avaient le même taux d'équipement automobile qu'en Europe, leur consommation serait de 17 millions de barils par jour (Mbj), soit autant que toute la production du Moyen-Orient, ce qui est impossible à réaliser. Ainsi, l'évolution du cours du pétrole sera-t-elle déterminée fondamentalement par la future politique énergétique des Etats-Unis d'Amérique, premier consommateur mondial d'hydrocarbures. Donc l'hypothèse d'une demande en faible croissance est donc crédible même s'il y a reprise impliquant d'ailleurs de nouveaux mécanismes de régulation à l'échelle mondiale.Car la crise actuelle n'est pas conjoncturelle mais structurelle et pourrait se prolonger jusqu'en 2014/2015, car ni les réunions du G20 à Londres ni celle aux USA ne se sont attaquées aux causes fondamentales de la crise mondiale la distorsion entre les salaires en baisse au sein du produit intérieur brut ( chômage ) et les profits spéculatifs en hausse caractéristique de la ,prédominance de la sphère financière sur la sphère réelle et ce, à l'instar de la crise de 1929 qui a débuté en 1927, s'est manifestée en octobre 1927, a atteint son apogée entre 1934/1935 pour ne s'atténuer qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Du fait de l'interdépendance des économies, tous les pays sont atteints, la Chine devrait avoir pour 2009 une croissance d'environ 8% , La Banque asiatique de développement (BAD) ayant avancé une prévision de 8,9% , le Fonds monétaire international (FMI) de 9% pour 2010 mais tirée essentiellement par la dépense publique intérieure en rappelant que le minimum requis pour la cohésion sociale est de 9% avec une possibilité d'une grave crise sociale et le risque du retour à l'inflation, certains économistes n'écartant pas une bulle immobilière. Car, il faut éviter l'illusion chinoise, étant utopique de miser uniquement sur la Chine (peut être dans 10 ans) dont le PIB dépasse légèrement celui de l'Allemagne et si reprise il y a du moins entre 2010/2015, elle ne peut provenir que des Etats Unis d'Amérique et accessoirement du Japon et de l'Europe. Les mesures d'urgence donc conjoncturelles, du risque du passage de la bulle financière à la bulle budgétaire, les déficits budgétaires des pays développés et émergents étant colossaux supportés par les générations futures et tout le problème est ce que les entreprises privées seront -elles le relais de la véritable reprise, ou les deux à la fois. Car avec les taux d'intérêts directeurs des banques centrales se rapprochant de zéro (ce qui pose le problème des dépôts algériens à l'étranger), ne peuvent être que provisoires et il s'agit de s'attaquer à l'essence de la crise qui est structurelle et mondiale, les replâtrages risquant de reporter dans le temps la crise. C'est que les recettes keynésiennes de relance de la demande globale au moyen du déficit budgétaire (consommation et investissement) ont été conçues dans le cadre d'Etats- Nations et ne sont valables que pour le court terme et le risque est de passer de la déflation (baisse des prix, chômage et de l'activité) à la stagflation (hausse des prix, chômage et baisse de l'activité) avec l'inévitable dérapage du dollar représentant plus de 60% des transactions mondiales, dû essentiellement à l'importance du déficit américain, tout en reconnaissant qu'à court terme il est illusoire de parler d'une autre monnaie internationale, car cela suppose la refonte des règles qui régissent le fonctionnement du système monétaire international actuel , la Chine paradoxalement avec l'énorme montant de bons de trésor américain et de ses réserves de change dépassant 2000 milliards de dollars dont une fraction importante libellée en dollars soutenant le statut quo actuel.Pour en revenir à l'Algérie largement dépendante de la situation économique mondiale,tant pour ses exportations que ses importations , tenant compte qu'il ne faille pas confondre la loi sur la monnaie et le crédit qui stipule pour toute entreprise de transiter par la Banque d'Algérie pour déposer ses recettes à l'exportation et l'autofinancement de Sonatrach qui est une société par actions non régie par la comptabilité publique, qu'en sera-t-il si le cours se maintient à 70 dollars à prix constant car tout dérapage du dollar réduit le pouvoir d'achat de nos importations en euros qui représentent plus de 60% et 80% si l'on inclut les autres monnaies supposant qu'elles s'apprécient par rapport au dollar ?. A suivre...

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