Le ministre d'Etat, M. Abdelaziz Belkhadem, a souligné, hier, lors d'une conférence à Istanbul pour la Somalie qui a été coprésidée par le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon ainsi que le Premier ministre turc, M. Recep Tayyip Erdogan, l'engagement de l'Algérie et sa volonté à œuvrer notamment pour la paix et la reconstruction en Somalie, en plus de sa disponibilité à poursuivre ses efforts et sa contribution à la réalisation de cet objectif. Par ailleurs, le représentant personnel du président de la République, intervenant au nom de l'Algérie à la cérémonie inaugurale de la conférence internationale sur la Somalie, qui a été organisée sous l'égide de l'ONU et dont les travaux prendront fin aujourd'hui, a relevé le risque de voir la tendance à réduire la crise somalienne au phénomène de la piraterie et de la prise d'otages non seulement s'accentuer davantage mais aussi reléguer la problématique de cette crise profonde et ses efforts sur la paix et la sécurité en Afrique au rang de préoccupation secondaire. Sur ce, il y a lieu de rappeler que l'Agence des Nations unies a été menacée par les islamistes, par conséquent elle a suspendu son aide dans le sud du pays. En effet, un million d'habitants de la Somalie sont menacés de famine après la décision, qui a été annoncée le 5 janvier 2010 par le Programme alimentaire mondial (PAM), de suspendre ses distributions de vivres dans la partie sud de ce pays. Pour sa part, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a déclaré, devant les représentants de 55 pays et 12 organisations internationales, que la seule façon de restaurer la stabilité était de soutenir le gouvernement dans ses efforts de réconciliation et dans son combat contre l'extrémisme. Il a tenu à souligner que cette conférence "offre une opportunité à la communauté internationale de montrer aux dirigeants somaliens que nous sommes prêts à marcher avec eux, en partenariat". Abondant dans le même sens, M. Belkhadem a rappelé la nécessité pour les Nations unies d'honorer leurs engagements et leur implication dans la recherche d'une solution durable à la crise somalienne ainsi que leur soutien aux efforts de l'Union africaine dans le renforcement du processus de paix et de sa préservation. Cependant, il y a lieu de rappeler que l'objectif de cette rencontre était de réaffirmer l'engagement de la communauté internationale en faveur de la stabilisation et du parachèvement du processus de paix en cours dans ce pays et de mobiliser les soutiens aux institutions fédérales de transition et à l'effort de reconstruction. Pour information, le gouvernement fédéral de transition a été créé en janvier 2009 et, depuis, il est soutenu à bout de bras par la communauté internationale. D'ailleurs, ce gouvernement n'est présent que dans une petite partie de Mogadiscio, contrôlé en majorité par les insurgés islamistes.
