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Al Baraka est encore intéressée par le marché français
Finance islamique
Publié dans Le Maghreb le 20 - 06 - 2010

Le directeur général du premier groupe bancaire islamique "Al Baraka ", Adnan Youssef, a déclaré dernièrement qu'il entendait développer son groupe sur le marché français, même si ce projet est suspendu aux changements attendus de la régulation française en matière de finance islamique. Le groupe attend avec impatience l'achèvement, par les autorités françaises, des ajustements du cadre légal et fiscal applicables aux produits bancaires islamiques. Adnan Youssef a, par ailleurs, dit espérer signer la semaine prochaine un accord portant sur la fusion de ses activités au Pakistan avec la banque Emirates Global Islamik, qui compte Emirates Investment Group (EIG) et Al Rajhi Investment Group parmi ses actionnaires. La France a exprimé sa volonté, en octobre dernier par son ministre de l'Economie, Christine Lagarde, d'attirer les investisseurs islamiques et qu'elle prendrait bientôt de nouvelles mesures pour attirer les capitaux gérés selon la Charia. Les autorités françaises ont pris de premières mesures afin de modifier les règles fiscales sur les transactions financières. En outre, la France a établi des régimes fiscaux particuliers aux produits de finance islamique visant entre autres à éviter l'application de la TVA sur les mourabaha, un outil d'achat-revente. Al Baraka Bank tiendra profit de son introduction sur le marché français, compte tenu des cinq millions de musulmans qui résident actuellement en France. Le groupe Al Baraka possède notamment des filiales bancaires en Algérie et en Tunisie qui pourraient contribuer à l'implantation du groupe en France, en partenariat avec des institutions françaises. Al Baraka Banking Group est également l'initiateur du projet d'une méga banque islamique d'investissement d'un capital projeté de 10 milliards de dollars qui sera la plus grande banque islamique du monde. Au cours des cinq dernières années, Londres a offert à la finance islamique une opportunité pour permettre l'installation des institutions financières islamiques via les réglementations et les ajustements fiscaux, des licences pour cinq banques islamiques (quatre banques de gros et une de détail) et une licence d'assurance takaful, ainsi que l'ouverture de quelques Islamic Windows par des banques conventionnelles (estimé à environ 20 fenêtres) pour offrir des produits conformes à la Charia au Royaume-Uni.
L'ABG (Albaraka Banking Group) a décidé de s'installer en Europe commençant par l'Italie, et d'ouvrir une start-up ou un bureau en France au cours de l'année 2009. Le groupe dispose des Sukuks cotés à Londres (prés de 18 Sukuks) et à Luxembourg (environ 14 Sukuks). Les Etats-Unis ont connu l'émission de deux Sukuks le premier sous forme d'asset-based d'un montant de 110 millions de dollars par l'entreprise Loehmann, en septembre 2004, et un deuxième sous forme d'asset-backed par l'entreprise East Cameron Partners en juin 2006 à cause de son besoin de financement de 166 millions de dollars. Malgré que 2009 était l'une des années les plus difficiles pour les banques et institutions financières partout dans le monde en raison des répercussions de la crise financière mondiale, le premier groupe bancaire islamique, basé au Bahreïn, Al Baraka Banking Group BSC (ABG), a annoncé qu'il a réalisé une bonne croissance de ses bénéfices d'exploitation totaux de 8% et de 4% de son bénéfice net avant impôts et provisions. Cette croissance reflète les améliorations significatives, dans toutes les sources de revenu à l'arrière de la croissance soutenue de l'actif de 21%, croissance des dépôts et comptes de placement de 24%, hausse du financement et des investissements de 17%, hausse des actifs liquides de 21%, ainsi qu'une hausse du total des fonds propres de 12%, selon un communiqué publié jeudi 25 février, par le groupe dans lequel il a révélé ses résultats financiers pour l'année 2009. Il faut noter que la finance islamique, qui a bien résisté à la crise financière mondiale, devrait maintenir sa croissance soutenue en 2010, a prévu l'agence de notation Standard and Poor's (S&P. La finance islamique brasse des flux de 840 milliards de dollars avec une croissance annuelle d'environ 15 %. Selon Anass Patel, président de l'Aidimm, le marché de la finance islamique mondiale pourrait atteindre les 1 000 milliards de dollars dès 2010 et beaucoup plus par la suite d'après les spécialistes. Plus de la moitié de ce marché est détenue par les banques commerciales. Le reste du marché est composé des boutiques de banques d'affaires pures comme les fonds de capital-investissement ou immobiliers, des fenêtres islamiques des banques conventionnelles internationales et des produits islamiques tels que le takaful (assurance), des sukuk (titres d'investissement). Par ailleurs, les pays qui ont des parts de marché de finance islamique importantes sont pour la plupart des pays dont le système bancaire islamique est très développé, démontrant s'il en était besoin, que c'est le marché de détail qui permet à la banque islamique de mieux établir sa présence. Il faut dire que la finance islamique promeut l'investissement dans des actifs tangibles : les investissements doivent être adossés à des actifs réels. Au-delà de ce premier critère discriminant, les financiers musulmans ne dérogent pas à une règle d'or : le banquier n'est pas prêteur mais co-investisseur et donc partenaire du projet financé. Ses revenus correspondront à une quote-part des résultats issus du projet financé. L'exigence d'un audit approfondi des potentiels projets à financer ainsi que l'accompagnement des entrepreneurs pendant les phases de recherche, de lancement et de vie de projet permettent d'éviter une dilapidation de capitaux reçus et une gestion qui s'est, jusqu'alors, révélée salutaire. Le très célèbre principe des 3P (Partage des Pertes et Profits) conduit de manière systématique, le banquier (investisseur) à une vigilance accrue quant à la pertinence du projet financé. La différence de comportement entre l'investisseur " islamique " et l'investisseur " classique " en matière de bourse pourrait être explicitée en deux points. Le premier est investisseur à moyen et long termes, l'autre est, le plus souvent, spéculateur de court terme, profitant des écarts de cours sur un titre. D'ailleurs certains savants musulmans ont pu émettre l'idée de cycle d'investissement concernant l'achat d'actions. La durée de détention d'un titre de société intervenant dans le domaine agricole pourra par exemple correspondre au temps nécessaire pour semer, récolter et commercialiser. La décision de vente du titre sera alors justifiée par une véritable stratégie d'investissement mesurée par le retour sur investissement post-cycle de récolte. Dans leur ensemble, les principes majeurs de la finance islamique, sans se targuer d'être des antidotes absolus pour l'ensemble des maux, constituent un corpus de normes dont la vocation profondément éthique permet de fixer de solides garde-fous aux acteurs de la sphère financière. L'un des défis majeurs de la finance islamique, ou du moins de celui de ses partisans, sera celui de résoudre un paradoxe qui semble être un véritable casse-tête pour les hommes modernes que nous sommes : allier croissance vertigineuse à exemplarité morale. Les analystes de S&P relèvent par ailleurs, que le développement de la finance islamique devrait notamment être soutenu par des avancées dans les pays non musulmans, en particulier l'Europe de l'ouest. Ils citent la France, l'Italie et Malte. Toutefois, ils soulignent que des interrogations demeurent quant à la véritable capacité d'implantation de la finance islamique dans cette zone. L'agence cite, à ce propos, les obstacles réglementaires, notamment en matière fiscale et les incertitudes concernant la demande pour les produits conformes aux principes de la Charia.
"La visibilité manque quant à l'intérêt des musulmans pour l'offre de banque islamique et la capacité de ces produits à attirer des non musulmans", note S&P dans l'étude.


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