Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré jeudi au médiateur américain que les négociations directes palestino-israéliennes sont sujettes aux progrès qui pourraient être réalisés lors des négociations indirectes qui sont menées actuellement. " Nous espérons que cette position est claire pour la communauté internationale et l'administration américaine " qui sponsorise les négociations de proximité entre Israël et les Palestiniens, a déclaré Saêb Erakat, principal négociateur palestinien, suite à la réunion entre M. Abbas et le représentant américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell, à Ramallah. " Il ne peut y avoir de négociations ou de débats sur le processus de paix ou de négociations directes avant que les frontières de l'Etat palestinien ne soient ratifiées ", a ajouté M. Erakat. M. Mitchell mène les négociations qui ont commencé en mai, pour résoudre les problèmes qui empêchent les deux parties d'organiser des négociations directes en signant un accord sur les frontières du futur Etat palestinien. M. Erakat a expliqué que les discussions entre M. Abbas et M. Mitchell ont porté sur les questions des frontières et de la sécurité. M. Erakat a également appelé Israël à arrêter de lancer des assauts contre les villes cisjordaniennes et à mettre un terme à la colonisation pour donner une chance aux négociations de paix. Plus tôt, M. Abbas a déclaré qu'il attendait des réponses de la part d'Israël sur les deux problèmes que les négociations de proximité abordent, la partie palestinienne ayant transmis sa position à Israël par le biais de M. Mitchell. Notons que le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Seddik Chihab a affirmé jeudi a Bruxelles (Belgique) qu'Israël est directement responsable des tensions au Moyen Orient. Selon un comuniqué de l'APN, M. Chihab qui intervenait lors d'un débat organisé par la commission politique, de paix et des droits de l'Homme de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), sur "la situation au Moyen Orient et à Ghaza", a souligné qu'Israël "refuse toute initiative de paix, la dernière en date étant l'initiative arabe de 2002 et affiche son rejet du principe de la terre contre la paix, en poursuivant l'occupation du Golan syrien et des fermes de Chabaa au Liban". A cette occasion le parlementaire algérien a précisé que les pratiques nazies d'Israël à l'encontre des Palestiniens et des pays voisins et sa violation de la légalité internationale "fait de lui un Etat-voyou par excellence" Abordant la situation au Moyen Orient, le vice-président de l'APN, chargé des relations extérieures a dénoncé la politique de deux poids deux mesures adoptée par certaines forces occidentales qui souvent adoptent la thèse israélienne et ferment les yeux sur le terrorisme d'Etat pratiqué par Israël à l'encontre des palestiniens et ses voisins arabes, alors que les pays arabo-musulmans insistent sur la lutte contre le "terroriste". Dans ce contexte, M. Chihab a exhorté, par le biais de l'APEM, la communauté internationale, à "continuer à faire pression sur Israël afin de lever le blocus imposé à Ghaza et à faire échouer la politique de sanction collective imposée au peuple palestinien". R.I.
