Le développement de l'aquaculture est considéré par les pouvoirs publics comme le seul moyen susceptible de contribuer à développer la production halieutique en vue de garantir une couverture des besoins nationaux en la matière à court et long termes, sachant que l'Algérie produit une moyenne de pas plus de 220 000 tonnes de poisson/an. La stratégie nationale fixée pour l'aquaculture repose essentiellement sur l'extension et l'encouragement des opportunités d'investissement. Dans ce contexte, la première ferme aquacole de la wilaya de Béjaïa est sur le point de lancer ses activités piscicoles avec l'objectif de mettre sur le marché ses premières fournées de poisson, notamment de la dorade et du loup de mer, dès l'automne prochain, ont annoncé mardi ses promoteurs. Entamé en 2005, grâce à un montage financier associant des capitaux privés, la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) et le ministère de la pêche et des ressources halieutiques, le projet est arrivé à maturité pour entrer de plain pied dans sa phase de production, a-t-on précisé. Sa mise en activité est tributaire de l'achèvement de quelques procédures administratives en rapport avec l'importation de l'aliment nécessaire à l'alevin, a-t-on assuré, soulignant, dans ce contexte, qu'il a été acquis auprès d'un opérateur français une quantité de 48 tonnes d'aliments actuellement entreposées au niveau du port, et qui va servir au grossissement du poisson pour une durée d'une année. Implantée sur le site de Tazeboudjt, à dix km à l'ouest de Béjaïa, sur un terrain privé s'étalant sur 5.5 hectares, la ferme va développer des activités de pisciculture semi-intensive en circuit ouvert sur terre ferme. Elle dispose de 76 bassins pour le pré-grossissement et le grossissement dont la moitié réservée à l'élevage de prophylaxie, en cas de maladie, ainsi que d'un laboratoire d'analyse de la qualité de l'eau et d'un filtre bobiné de 220 m3. Au démarrage de l'exploitation, il est prévu la production annuelle de 30 à 50 tonnes de loup de mer avec l'hypothèse, une fois maîtrisé le processus de grossissement, la production de 120 tonnes et par ricochet l'exportation.
