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Beihdja Rahal du lyrisme à l'écriture
" Bahdjat an-noufous fî baha'i djannat al-Andalous" Chez L'ANEP
Publié dans Le Maghreb le 04 - 12 - 2010

"Bahdjat an-noufous fî baha'i djannat al-Andalous" (La joie des âmes dans la splendeur des paradis andalous) est une nouvelle publication sur l'art plusieurs fois séculaire de la musique andalouse. L'ouvrage d'une centaine de pages est accompagné d'un CD-audio live et du DVD d'un concert donné par Beihdja Rahal à l'Institut du monde arabe à Paris en février 2010. Il est cosigné Beihdja Rahal et Saâdane Benbabaali. Présenté une première fois lors du 15ème salon du livre d'Alger (du 26 au 06 novembre), cet ouvrage aborde les thèmes de L'Amour, la Femme et les Jardins dans la poésie andalouse chantée, thèmes chers aux poètes du 12è siécle. " Le concept d'un livre comprenant un CD audio et un DVD est né d'une réflexion commune avec Saâdane Benbabaali et Nadji Hamma il y a près de 3 ans. L'idée était de répondre à un besoin réel de compréhension ressenti auprès de la plupart de ceux qui s'intéressent à mon travail musical", explique, l'artiste Beihdja Rahal. "La rencontre avec Saâdane Benbabaali, qui est spécialiste de l'histoire et de la littérature andalouses, m'a permis depuis de longues années d'améliorer la qualité du livret qui accompagne mes albums. Après avoir défini les textes à chanter, je les soumets à sa critique et à son analyse en tant que professeur de poésie arabe", confie-t-elle encore. Le livre se veut un périple poético-musical dans l'univers floral présent dans les azdjâl de la nawba maghrébo-andalouse. Il vient conforter le travail entamé par le duo Rahal-Benbabaali dans la sauvegarde, la préservation la transmission du patrimoine musical andalou, après un premier livre paru en 2008 sous le titre "La plume, la voix et le plectre". L'ouvrage, édité par l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP), consacre sa majeure partie à la place de la femme dans la poésie andalouse et sa relation métaphorique avec la beauté féerique de la nature, précisément celle des jardins d'antan, dans lesquels se mêlaient toutes sortes de fleurs exhalant leurs senteurs. "le livre offre une traduction en français des poèmes appartenant au thème floral avec plus de cinquante pièces dans leurs versions complètes. Ainsi cet ouvrage est, de tous les recueils de chansons andalouses, celui qui réunit le plus grand nombre de pièces traduites", souligne en préambule Saâdane Benbabaali. "En tant qu'écrivain, Saâdane Benbabaali m'a proposé de mettre ses compétences au service de la musique arabo-andalouse. Grâce à ses traductions, tous les amateurs de poésie andalouse qui ont des difficultés à comprendre les chansons en arabe vont pouvoir enfin accéder non seulement à leur sens mais également à leur valeur poétique", se félicite l'artiste. Entre ses anciens albums et les deux livres publiés, M. Benbabaali a déjà donné la traduction de plus de deux cents poèmes andalous sur les 600 à 650 qui composent le corpus intégral connu à ce jour, dit-elle, précisant que le choix des thèmes des livres est commun. "Le choix du thème est commun, ensuite chacun s'occupe de sa spécialité, lui de l'écriture, l'analyse et la traduction, moi de la musique, l'enregistrement et les concerts. Pour résumer, il est la plume et je suis la voix, tandis que Nadji Hamma est le plectre, d'où le titre du premier livre", précise encore Beihdja qui donne des cours de musique andalouse pour enfants depuis dix ans à Paris. "Je voudrais souligner le bonheur que nous avons de transmettre, lui par l'écriture et moi par le chant, les trésors d'un répertoire dont nous sommes les dépositaires parmi tant d'autres artistes et poètes", relève l'artiste, dont le désir de protéger la musique andalouse de l'oubli l'a poussée à fonder, en début d'année, l'association "Rythmeharmonie" qui dispense des cours de chant et de musique aux adultes en attendant l'ouverture d'ateliers pour enfants.
Beihdja Rahal, une artiste persévérante
Beihdja Rahal n'a pas eu de répit depuis 2005 où elle a commencé à inscrire avec sa voix, les pathétiques poèmes chantés à l'époque de Ziriab dans les jardins de l'Andalousie. La première nouba qu'elle a ainsi sauvée de l'oubli, elle l'a enregistrée en 1995, dans le mode Zidane. Il y a trois ans, Beihdja Rahal avait présenté un album dans le mode Raml. Ce dernier qui entre dans le cadre de l'enregistrement des 12 noubate restantes -il y en avait 24 au départ-, fait partie de sa deuxième série de nouba. A l'origine, il existait 24 noubate, chacune composée dans un mode défini.
Il n'en reste actuellement plus que 11 au Maroc, 16 en Algérie (dont 4 inachevées) et 13 en Tunisie. Chaque nouba correspondait à une heure de la journée et se divisait en une suite de plusieurs pièces de rythmique différente. En général, les mouvements de la nouba s'enchaînent en accélérant progressivement le tempo, jusqu'à la dernière pièce, plus lente, destinée à l'apaisement. La nouba sur le mode Raml que Beihdja Rahal avait enregistrée comporte huit titres, dont un istikhbar Zidane tiré de la poésie d'Ibn Zeydoun et un betaïhi Raml inédit. L'artiste a d'ores et déjà achevé sa première série de 12 noubate, sauf qu'après, viendront des nouba dans les modes Mezmoum, Rasd et Zidane de la deuxième série de noubate entamée en 2005. L'interprète a toujours regretté la mauvaise distribution de ses albums surtout à l'intérieur du pays. Selon elle, de nombreux fans lui ont adressé des messages l'informant de la difficulté ou parfois de la non- disponibilité de ses produits chez les disquaires locaux. " La distribution est mal faite, elle devrait être nationale et pas seulement dans la capitale. Le public se trouve dans tous les coins du pays et cette musique doit être proche du peuple ", avait-elle soutenu, ajoutant que ce n'était pas de son ressort de "trouver des solutions pour cela, moi je ne suis qu'une artiste-interprète, mon rôle principal consiste en la contribution à la sauvegarde de ce patrimoine musical avec tout ce qu'il comporte comme textes, musiques et modes, et le promouvoir afin que le grand public s'intéresse à cet art ". Beihdja Rahal qui était une parfaite inconnue du public au début des années 90 est devenue, moins d'une décennie plus tard, une véritable vedette de ce genre classé chez nous, "musique andalouse classique. " Depuis, à chaque concert, l'interprète qui vit entre Paris et El Biar (Alger) fait le plein. D'ailleurs, la chanteuse a été classée, selon un sondage, 4e meilleure vente de disques en Algérie, derrière cheba Djenet, Bilal et un autre chanteur de raï, toutes musiques confondues. Beihdja s'était réjouie en disant qu' "être classée juste après le raï, c'est qu'on a gagné quelque part. "


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