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Conjurer le sort, forcer la prospérité
Célébration de Yennayer un peu partout en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 06 - 01 - 2011

A Alger, à Ghardaïa, dans le M'zab tout autant qu'a Constantine ou Tizi Ouzou, sera célébré entre le 10 et le 12 janvier le nouvel an berbère. Tradition séculaire par excellence, cet événement ne concerne pas seulement les villes berbérophones mais toute l'Afrique du Nord. A Ghardaïa, le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) compte marquer le passage à une nouvelle année, par une série d'activités festives liées à la promotion et la valorisation de la langue et de la culture amazighes. Des expositions de tables d'art culinaire des différentes régions du pays, tables rondes sur la symbolique de Yennayer et un mini salon du livre, représentent les principales activités de la manifestation, qui seront couronnées par un dîner traditionnel typique de la région durant la soirée du mardi (11 janvier). Dans la ville des Ponts tout comme à Alger ou à Tizi Ouzou, le nouvel an amazigh, sera accueilli par trois jours de festivités non-stop. La troupe de danses populaires "n'Dda l'Mouloud" de Tizi-Ouzou et une association de Ghardaïa ont été invitées à se produire à Constantine, à cette occasion, aux côtés de l'association locale "Djoussour des arts patrimoniaux". La manifestation qui se déroulera du 11 au 13 janvier à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa et au Palais de la Culture Malek Haddad, sera également marquée par une riche exposition de livres. Idem pour Alger où il y aura dans certains établissements une préparation de repas abondant, un couscous en général, des expo, des conférences ainsi que des spectacles kabyles qui marqueront Yennayer 2010.
Qu'est- ce Yennayer au juste ?
Yennayer représente le début du calendrier amazigh qui est basé sur les changements de saisons et les différents cycles de végétation rythmés par le positionnement des astres, et qui s'ouvre le 12 janvier de chaque année. Fête antique par excellence, elle est datée selon un calendrier agraire qu'utilisaient les paysans berbères de l'antiquité. Il correspond au premier jour du mois de janvier du Calendrier Julien. C'est sur proposition de l'académie berbère de créer vers 1968, une " ère berbère " tout comme il y a une ère chrétienne et une islamique, qu'on a fixé comme an zéro du calendrier berbère les premières manifestations connues de la civilisation berbère, au temps de l'Egypte ancienne. La période -phare de cette date se situait au moment où le roi libyen Chechnaq Ier (Cacnaq), fondateur de la 22e dynastie égyptienne, monta sur le trône et devînt pharaon en Egypte. Avant d'envahir la Palestine, il réunifia l'Egypte. À Jérusalem, il s'empara de l'or et des trésors du temple de Salomon, un grand évènement cité d'ailleurs dans la Bible. Yennayer est la seule fête non musulmane commune à tous les peuples d'Afrique du Nord. Dans chaque région, elle donne lieu à des festivités diverses et à des repas familiaux. Au-delà du fait que cette tradition millénaire est célébrée dans la plupart des chaumières, par un dîner royal, un couscous généralement fait à base de légumes de saison, ou de légumes secs, de volaille ou de viande, de fruits secs…..,
Une tradition antique paysanne
Fondamentalement paysanne, cette tradition n'est qu'un présage ou un vœu légitime d'une population antique d'attendre un nouvel an, le ventre plein, la chaumière chaude et propre. Un vœu pour que les graines de semences explosent et que la terre soit humectée pour plus de générosité. Fêté dans la quasi totalité des régions du Nord de l'Afrique, Yennayer est selon certains chercheurs également appelé "Ass N'Farôun " (Le jour du Pharaon). Selon la légende, " les Chaouis fêtaient ce jour-là, la mort du Pharaon englouti dans la mer ". Cette évocation populaire se nourrirait de la victoire des Libyens sur l'Egypte. La veille de yennayer, les femmes se chargent de recouvrir les murs à la chaux " aruccu s tumlilt " et changent le trépied du feu (lkanun).
Dans l'Aurès, ce rituel se fait deux ou trois jours avant yennayer et porte le nom de " bu ini " (jour du trépied). Le nettoyage intensif se termine par un grand coup " d'emezzir " (balai de bruyère). Afin d'assurer l'abondance de la nouvelle année, on verse des céréales entre les jarres en terre (ikufan). Cette notion d'abondance souhaitée et préparée pour conjurer le sort, se retrouve dans le repas de yennayer dont le mets principal reste le couscous de blé. Le recours à la semoule d'orge est, ce jour-là banni, n'est-elle pas noire et ne constitue-t-elle pas en temps ordinaire le repas du pauvre ? Le couscous est préparé avec une sauce à base de légumes secs, selon les régions, on mélange deux à sept légumes (pois cassés, lentilles, fèves concassées Abisar", haricots blancs, cornilles ou doliques à oeil noir, pois chiches...) et l'incontournable volaille. D'une contrée à une autre, on propose des explications différentes au choix de la volaille. Certains diront, par son chant matinal, le coq annonce la naissance de la lumière (le lever du jour), d'autres expliqueront, par ses œufs, la poule incarne la fécondité donc l'abondance. Les croyances populaires méditerranéennes nous apportent d'autres éclaircissements sur cette préférence vouée à la volaille. Par exemple, les Grecs et les Romains auraient adopté le coq comme oiseau protecteur, ce qui s'apparenterait à l'usage d' "asfel " (offrande) dans l'ensemble de l'Afrique du Nord. Dans la préparation des autres mets qui accompagnent le couscous, les femmes en appellent toujours à la prospérité et à la profusion, aussi composent-elles " uftiyen ", un mélange de céréales entières, passées à la vapeur ou grillées et huilées, servies aux enfants le matin du 12 janvier (tasebiht n yennayer) ou simplement jetées sur les arbres des jardins dans l'attente d'une bonne récolte. Selon les moyens dont disposent les familles, " uftiyen " est complété par un mélange de fruits secs disposés généreusement dans un plat en bois ou en terre, mis sans restriction à la disposition des enfants. Dans la même journée de
" amenzu n yennayer " (le premier jour de l'an), sont proposées plusieurs denrées à base de pâte qui lève ou qui s'étale, " lesfen ou " lemsemmen ". Une pâte qui gonfle ou qui s'étend facilement, annonce forcément une année riche et généreuse.


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