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Le nouvel an passera inaperçu
Célébration aujourd'hui et demain de l'an berbère, Yennayer
Publié dans Le Maghreb le 11 - 01 - 2011

C'est aujourd'hui et demain que sera fêté un peu partout au Maghreb, le nouvel an amazigh qu'on appelle communément Yennayer. Selon le calendrier, l'ère berbère qui s'inspire d'un calendrier julien, nous serons à partir de demain en 2961. Cette fête païenne et paysanne à la fois intervient au moment où toutes les contrées de l'Algérie vivent des troubles graves liés à la révolte spontanée d'une jeunesse qui se sent marginalisée. Il n'est pas sûr que certaines institutions comme Art et culture ou encore le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) maintiennent les festivités de ce rendez-vous qui sera célébré de façon culinaire et folklorique dans quelques villes berbérophones comme Ghardaia, Tizi Ouzou, et pour marquer le coup dans la capitale. C'est ainsi que plusieurs activités culturelles ont débuté hier et se poursuivront jusqu'à demain dans la capitale du M'zab qui a d'ores et déjà peaufiné un programme riche qui selon les organisateurs, viserait à " la promotion et la valorisation de la langue et de la culture amazighes ". Des expo de tables d'art culinaire de différentes régions du pays, des tables-rondes sur la symbolique de Yennayer et un mini-salon du livre, seront au menu de cette manif. Un dîner traditionnel typique de la région aura lieu durant la soirée du mardi. Au lendemain, des tables-rondes autour de l'enseignement de la langue amazighe dans la région et de l'histoire des Imazighènes seront organisées. Un hommage aux pionniers de la culture du M'zab qui ont œuvré à sa promotion ainsi que des caravanes d'initiation à l'écriture et à la lecture en langue amazighe sous forme d'ateliers, sont également inscrits au nombre des activités. L'événement sera clôturé en beauté par des spectacles de musique que des artistes algériens seront chargés d'animer. Il n'est pas sûr que cette fête millénaire soit fêtée à Alger, puisque la plupart des centres culturels tels l'ONCI (Office national de la culture et de l'information) ont annulé leur programme de la semaine pour cause des émeutes. Il semble ainsi, que cette année, le nouvel an berbère a la malchance de passer complètement inaperçu du fait que les gens sont loin d'avoir le cœur à la fête. Il faut rappeler cependant, que ce rendez- vous fut auparavant fêté à Alger à Ghardaïa, dans le M'zab tout autant qu'a Constantine ou Tizi Ouzou, car cette tradition séculaire ne concerne pas seulement les villes berbérophones mais toute l'Afrique du Nord.
Origine de Yennayer
Yennayer représente le début du calendrier amazigh qui est basé sur les changements de saisons et les différents cycles de végétation rythmés par le positionnement des astres, et qui s'ouvre le 12 janvier de chaque année. Fête antique par excellence, elle est datée selon un calendrier agraire qu'utilisaient les paysans berbères de l'antiquité. Il correspond au premier jour du mois de janvier du Calendrier Julien. C'est sur proposition de l'Académie berbère de créer vers 1968, une " ère berbère " tout comme il y a une ère chrétienne et une islamique, qu'on a fixé comme an zéro du calendrier berbère les premières manifestations connues de la civilisation berbère, au temps de l'Egypte ancienne. La période -phare de cette date se situait au moment où le roi libyen Chechnaq Ier (Cacnaq), fondateur de la 22e dynastie égyptienne, monta sur le trône et devînt pharaon en Egypte. Avant d'envahir la Palestine, il réunifia l'Egypte. À Jérusalem, il s'empara de l'or et des trésors du temple de Salomon, un grand évènement cité d'ailleurs dans la Bible. Yennayer est la seule fête non musulmane commune à tous les peuples d'Afrique du Nord. Dans chaque région, elle donne lieu à des festivités diverses et à des repas familiaux. Au-delà du fait que cette tradition millénaire est célébrée dans la plupart des chaumières, par un dîner royal, un couscous généralement fait à base de légumes de saison, ou de légumes secs, de volaille ou de viande, de fruits secs….. Fondamentalement paysanne, cette tradition n'est qu'un présage ou un vœu légitime d'une population antique d'attendre un nouvel an, le ventre plein, la chaumière chaude et propre. Un vœu pour que les graines de semences explosent et que la terre soit humectée pour plus de générosité. Fêté dans la quasi totalité des régions du Nord de l'Afrique, Yennayer est selon certains chercheurs, également appelé "Ass N'Farôun " (Le jour du Pharaon). Selon la légende, " les Chaouis fêtaient ce jour-là, la mort du Pharaon englouti dans la mer ". Cette évocation populaire se nourrirait de la victoire des Libyens sur l'Egypte. La veille de yennayer, les femmes se chargent de recouvrir les murs à la chaux " aruccu s tumlilt " et changent le trépied du feu (lkanun). Dans l'Aurès, ce rituel se fait deux ou trois jours avant yennayer et porte le nom de " bu ini " (jour du trépied). Le nettoyage intensif se termine par un grand coup " d'emezzir " (balai de bruyère). Afin d'assurer l'abondance de la nouvelle année, on verse des céréales entre les jarres en terre (ikufan). Cette notion d'abondance souhaitée et préparée pour conjurer le sort, se retrouve dans le repas de yennayer dont le mets principal reste le couscous de blé. Le recours à la semoule d'orge est, ce jour-là banni, n'est-elle pas noire et ne constitue-t-elle pas en temps ordinaire le repas du pauvre ? Le couscous est préparé avec une sauce à base de légumes secs, selon les régions, on mélange deux à sept légumes (pois cassés, lentilles, fèves concassées Abisar", haricots blancs, cornilles ou doliques à oeil noir, pois chiches...) et l'incontournable volaille. D'une contrée à une autre, on propose des explications différentes au choix de la volaille. Certains diront, par son chant matinal, le coq annonce la naissance de la lumière (le lever du jour), d'autres expliqueront, par ses œufs, la poule incarne la fécondité donc l'abondance.


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