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Pouvoir d'achat par les salaires et/ou les prix ?
Publié dans Le Maghreb le 12 - 01 - 2011


Les émeutes "socioéconomiques" qui viennent d'avoir lieu sont très instructives pour les populations qui sont effarées devant l'importance des taxes qui sont incorporées dans la fixation des prix des huiles et du sucre. Ainsi, 41% du prix de vente, ou plutôt de session aux grossistes sont des taxes qui portent à l'Etat mais alourdissent les prix de vente aux consommateurs. C'est ainsi que le consommateur est "plumé" par le fisc puisque c'est lui qui finance même les augmentations des taxes qui provoquent les augmentations des prix au détail. A quoi servirait alors d'augmenter les salaires si les augmentations des taxes sont supérieures à aux augmentations des salaires. Ce sont plus les augmentations des taxes qui font baisser le pouvoir d'achat et pas exclusivement les gels de salaires. Pourquoi avoir attendu les émeutes pour procéder à la baisse des taxes ? L'UGTA, par le biais de son SG, avait dit un jour : "Nous préférons nous pencher sur la préservation du pouvoir d'achat". Les travailleurs sont pourtant méfiants, car ils voient les prix déraper pendant que les discussions ou les revendications salariales traînent en longueur. A chaque fois qu'il est question d'augmentation des salaires ou simplement du SNMG, on revient inéluctablement aux critères qui devraient les encadrer quand bien même ces salaires ont été gelés depuis longtemps, alors que les prix ont été laissés libres de dériver. Il y en a qui proposent d'indexer les salaires sur l'inflation. En conséquence de quoi le pouvoir d'achat restera inchangé et sera maintenu au niveau actuel. Mais, le problème est que le niveau actuel du prix du sucre est jugé incompatible avec le niveau des salaires. On n'a encore jamais vu descendre les prix à la consommation. Alors, le pouvoir d'achat est jugé insuffisant, nettement insuffisant, et il est incitatif aux manifestations populaires pour revendiquer de quoi vivre dignement. Des inégalités sociales engendrées peuvent mettre en péril la cohésion sociale et il appartient à l'Etat d'intervenir pour remettre de l'ordre, non pas par la répression qui serait accusée de constituer une réponse sécuritaire, mais par le dialogue social. Quand la situation sociale est presque au bord de dégénérer, cela signifie que c'est le système de dialogue social qui est affaibli. Il y en a qui proposent d'indexer les augmentations sur la productivité hors secteur des hydrocarbures. Les augmentations viendraient sanctionner la politique étatique en matière de soutien et de priorisation des "aides" accordées au système productif. Cela donnerait au patronat l'occasion de revendiquer sa participation à l'élaboration des accords d'association ou de partenariat avec des économies étrangères. Nous serions donc devant une situation de blocage des négociations car d'une part, les salaires actuels sont assez faibles et leur indexation sur l'inflation ne pourra que prolonger indéfiniment le niveau du pouvoir d'achat et non pas son amélioration, et d'autre part, cela sera le même résultat si les augmentations sont indexées sur la productivité hors hydrocarbures. Et pourtant, il y a eu des salaires d'une certaine catégorie la population et non des professions qui ont été augmentés en dehors de leur lien avec la productivité et également en dehors de leur lien avec l'inflation. Il s'agit des parlementaires. Indexer les salaires sur la productivité ou l'inflation ? encore faudrait-il ne pas dépendre des exportations même hors hydrocarbures, ne plus dépendre des importations ou plutôt moins en dépendre. Cela serait-il possible à la fois de dépendre moins des exportations et de dépendre moins des importations ? Cela reviendrait à dire qu'il faudrait tenter de tout faire pour se suffire. Produire pour soi, dominer son propre marché. Cela serait il possible pour nous ? "Une" question, juste une seule. Notre économie peut-elle se relancer durablement ? Il y a eu beaucoup d'interventions dans la presse, une inflation même d'analyses, mais, pour le moment il n'y a aucune certitude en la matière. On parle beaucoup de taux de croissance enregistré, mais pas de taux de croissance en projection, comme si l'avenir ne pourrait pas être maîtrisé. Hors du secteur pétrolier, on parle de croissance enregistrée mais d'abord, même si les experts le savent, il n'en demeure pas moins que les populations ont besoin de savoir quels ont été les secteurs qui avaient tiré la croissance vers le haut et ceux qui ont produit le résultat inverse. Mais, depuis le scandaleux constat que les têtes de la Sonatrach sont "mafieuses", il y aura certainement des implications assez graves sur les relations entre les populations et les institutions.

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