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Nouvel ordre mondial ou effondrement final
Publié dans Le Maghreb le 24 - 01 - 2011


Par : Mourad HAMDAN (Consultant en management)
Comme les ménages détiennent leur épargne principalement dans leur devise nationale, ils deviennent relativement plus pauvres lors d'une dévaluation et, à l'inverse, relativement plus riche lors d'une réévaluation.
D'un point de vue économique, la fixation des parités monétaires, ou ce qui revient au même, l'accrochage à une autre monnaie, par le gouvernement et la banque centrale est aussi absurde que faire tourner la planche à billets pour stimuler l'économie.
La politique des taux de change actuellement suivie est influencée par le court terme et de nombreux pays ne voient pas les avantages qu'une réévaluation leur apporterait sur le long terme.
Vers l'euro-inflation
Le fonctionnement de l'euro entrave les moyens d'action des banques centrales. Les banques centrales de chacun des pays n'a aucun pouvoir de décision... sur les taux par exemple.
Seule la BCE est habilitée à le faire. Mais elle doit définir un même taux pour tous les pays de l'Europe, quel que soit le statut de leur économie. Pas moyen pour elle d'appliquer un taux plus resserré en Allemagne ou plus souple au Portugal pour faciliter l'accès au crédit et encourager la reprise.
C'est donc l'épreuve du feu pour l'euro. Les défauts de l'euro sont devenus flagrants avec la crise. L'euro est la monnaie unique de pays " divergents ".
La différence (spread) entre le rendement des obligations allemandes et celles des 'PIIGS' est plus qu'éclairant. Malmené en interne. Subissant de plein fouet les manœuvres de la Fed pour affaiblir sa monnaie. Devant batailler sans armes contre la Chine et son yuan. Va-t-il pouvoir résister à cette succession de crises ?
Aussi, trois directions possibles s'offrent à l'euro :
1. Les règles de fonctionnement de l'euro sont modifiées pour permettre à la BCE de déterminer des taux d'intérêt différents selon les pays. Cette solution arriverait trop tard car le mal est fait. Elle permettrait seulement de faire mieux fonctionner les règles de l'euro pour les pays survivants.
2. Certains pays quittent la zone euro... soit de force en étant expulsé (par exemple, la Grèce), soit de leur plein gré (l'Allemagne). Cependant la majorité des pays resteront dans l'euro.
Une solution qui n'empêchera pas certains pays de faire faillite, bien au contraire puisqu'ils devront rembourser des dettes (en euros) dans une devise nationale qui sera encore plus faible que la monnaie unique.
3. Les règles de l'euro ne sont pas modifiées et personne ne quitte le navire. Les banques et les Etats font défaut en série. Menacée de toutes parts, la zone euro explose en vol et entraîne et l'économie mondiale dans une nouvelle Grande Dépression.
Tous ces scénarios sont possibles, mais l'un est plus probable que les autres. La zone euro va certainement devoir revoir les règles qui la régissent pour s'adapter non seulement à la nouvelle réalité économique de l'Europe, mais aussi et surtout à l'image qu'en ont les investisseurs, car tout repose encore et toujours sur la confiance que ceux-ci accordent à l'un ou l'autre pays comme émetteur de dettes.
European Quantitative Easing (EQE)
Un des changements possibles des règles de l'euro serait, outre les taux différents pour les pays, que la BCE puisse acheter des dettes des Etats européens exactement comme ce que fait la Fed aux Etats-Unis. Et c'est effectivement le cas depuis décembre 2010.
La BCE vient de lancer son quantitative easing identique à celui pratiqué par la Fed depuis deux ans, produisant de l'argent pour racheter les dettes souveraines des pays en difficulté.
Evidemment, cela permet à la BCE d'éviter la faillite d'un ou plusieurs Etats de la zone euro. Mais, il y a bien sûr un revers de la médaille. Une telle politique affaiblit l'euro, qui ne bénéficie pas de la réputation du dollar. Le billet vert, monnaie de référence internationale, est - pour le moment encore du moins - soutenu par le fait que les Etats-Unis sont la première puissance économique mondiale. Mais la zone euro ne fait pas le poids et une politique élargie d'assouplissement monétaire serait ultra-inflationniste.
L'euro pourrait donc continuer de chuter... sauf si le dollar dégringole encore plus rapidement que lui. Car les devises sont lancées dans une course à la dévalorisation. Les pays développés espèrent ainsi diminuer un endettement devenu insupportable. Dans le même temps, les pays émergents entendent ne pas se laisser plumer et veulent continuer à soutenir leurs exportations.
Japanese Quantitative Easing (JQE)
C'est en effet du côté du Soleil Levant qu'il faut regarder pour voir le futur. Le Japon a eu recours aux mesures de politique monétaire dites "non conventionnelles" dès mars 2001. Tokyo a alors sorti l'artillerie lourde pour booster son économie engluée dans la déflation et une croissance digne d'une limace bronchitique. La Banque du Japon (la BoJ) s'est mise à acheter des obligations du gouvernement japonais.
Le succès a été au rendez-vous pendant six semaines. Les Bourses ont rebondi et le Nikkei est passé de moins de 12 000 points à près de 14 500 points. Ensuite, les choses se sont gâtées.
Ce soudain optimisme a disparu aussi vite qu'il avait surgi de la planche à billets. La Bourse japonaise a perdu 45% au cours des quatre mois suivants entrainant le Nikkei dans une tendance baissière. Et au finish, le Japon a glissé dans une décennie perdue pour les investisseurs.
C'est ce qui attend désormais les Etats-Unis, dont le futur a des airs de fatalité. L'expérience japonaise a montré que l'assouplissement quantitatif ne permettait pas de créer le peu d'inflation nécessaire à la relance de l'économie, ni de lutter efficacement contre le chômage. La demande privée n'a pas été stimulée et la déflation s'est maintenue alors que la BoJ achetait des obligations à tour de bras.
Peut-on revenir à l'étalon-or ?
La guerre des monnaies laisse présager des conflits commerciaux de grande ampleur et d'un retour massif du protectionnisme.
Anticipant ce scénario, Robert Zoellick (président de la Banque mondiale) a proposé très récemment d'envisager le retour à l'étalon-or. En arrimant de nouveau les monnaies fiduciaires à l'or, on les stabilise car pour émettre plus de monnaie, il faut stocker l'équivalent en or.
Le gros avantage de l'or, c'est que sa valeur est en fait constante. Evidemment, exprimé en dollars, ou toute autre monnaie fiduciaire, le cours du métal jaune paraît particulièrement instable. L'or en dollar a gagné +75% sur trois ans et +185% sur cinq ans. Mais en fait, sa valeur est plus que stable et ce à travers les siècles.
On estime que la quantité d'or extraite depuis la Préhistoire est de 145 000 tonnes. Il en reste 120 000 t sous une forme ou une autre. Plutôt stable donc pour une si longue période.
Quant au ratio or/pétrole (GOR ou Gold Oil Ratio), il est lui aussi très stable. Sa moyenne historique se situe autour de 15 (c'est-à-dire le nombre de barils que peut acheter une once d'or) et nous évoluons aujourd'hui autour des 15,96. La quantité d'or produite - même si on prend en compte l'or qui sera produit dans les années à venir - est limitée. L'or extrait chaque année représente environ 110 milliards de dollars.
Les limites de la parité-or sautent aux yeux. Les échanges commerciaux mondialisés impliquent de telles sommes que l'arrimage à l'or est impossible, sauf à accepter des dévaluations monstrueuses.
En outre, il faudrait fixer une parité. Prenons l'exemple du dollar. Dans le système de Bretton Woods, dans lequel seul le dollar était rattaché à l'or, l'once de métal jaune valait 35 $. Avec une once qui oscille autour des 1 400 $, l'arrimage du dollar à l'or risque de poser quelques petits problèmes. Le système monétaire fondé sur le dollar va immanquablement s'effondrer !
Quel sera le rôle de l'or dans un système monétaire mondial réformé ?
La volatilité des cours du change est une réalité quotidienne sur les marchés des devises. Toutefois depuis le printemps 2010, la volatilité s'est transformée en vrais troubles. L'illustration la plus saisissante en a été l'échec de la réunion annuelle du FMI le 10 octobre dernier. Au centre de la critique se trouve la Chine, qui contrairement aux exigences des Etats-Unis, ne souhaite qu'une réévaluation lente du yuan, et seulement par petites étapes.
Au troisième trimestre, les réserves monétaires de la Chine ont augmenté de 194 milliards de dollars, et s'établissent aujourd'hui à environ 2.850 milliards (en augmentation de 18,7% en un an, selon la Banque populaire de Chine). Non seulement ce sont les réserves les plus importantes du monde, mais leur montant représente environ un tiers des réserves monétaires mondiales.
Les excédents de la Chine contrastent avec le considérable déficit du compte courant américain. Les déséquilibres de l'économie mondiale ne pourraient guère être plus grands. Alors où est l'issue ? Il existe actuellement sur les marchés un débat quant au fait d'introduire plus de flexibilité dans les taux de change entre les devises. Mais l'expérience montre que ce genre de discussions débouche souvent sur des mesures de protectionnisme qui entravent le commerce mondial. Une escalade des tensions se traduirait par un fardeau supplémentaire sur l'économie mondiale.
Voici un an, le chef de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiachochuan, faisait sa proposition de mettre comme monnaie de référence, en lieu et place du dollar US, les droits de tirage spéciaux du FMI (Special Drawing Rights : SDR), mais les marchés financiers n'avaient pas trouvé cette solution très bonne. Le SDR n'est qu'une construction artificielle qui est soumise à des décisions administratives et qui n'a pas la souplesse nécessaire pour s'adapter aux changements rapides du marché.


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