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Bouteflika appelle Paris à nouer des relations basées sur le respect
Soixante-deux ans après les massacres du 8 mai 1945
Publié dans Le Maghreb le 09 - 05 - 2007

A l'occasion de la commémoration du soixante-deuxième anniversaire des massacres du 8 mai 1945,le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné dans un message qu'il adressé à la Nation, que cet événement est l'une "des dates les plus tragiques de notre histoire nationale" , marquée par l'ampleur des massacres perpétrés sur une population algérienne sans défense par les représentants de l'Etat colonial français ainsi que par des bandes de colons français armés et agissant en toute liberté.
Le Président a souligné que le peuple algérien tente de nouer avec les autres peuples du monde, notamment ceux de l'espace méditerranéen, des rapports de partenariat fondés sur le respect mutuel et les intérêts partagés. tout en précisant que s'il est incontestable qu'aujourd'hui nous vivons davantage à l'heure des solidarités du futur, rendues incontournables par la proximité géographique qu'à celle des antagonismes engendrés par la domination coloniale, "il n'en demeure pas moins que nos relations avec notre ancien colonisateur restent marquées par les séquelles de cette domination". Pour le chef de l'Etat , cette situation ne pourrait être dépassée que dans un climat de confiance fondé sur des valeurs universelles de liberté et de respect, sans lequel toute approche audacieuse des rapports bilatéraux et des équilibres régionaux risque de s'enliser dans de vaines résurgences du passé colonial. Le président conclut que "le sacrifice de tous les Algériens, le 8 mai 1945, a finalement contribué à l'abolissement de ce passé colonial et à l'émergence d'un monde multipolaire fondé sur la liberté des nations et leur respect mutuel". Il est à noter, dans ce cadre, que le traité d'amitié prévu entre l'Algérie et la France n'a pas pu voir le jour après l'adoption de la loi du 23 février par l'Assemblée française, et l'Etat algérien n'a pas cessé de revendiquer la repentance de la France pour les génocides commis par l'armée coloniale. Par ailleurs, le nouveau président français, M. Sarkozy, a évoqué la réhabilitation de l'OAS et les droits des Harkis, ce qui rend les choses difficiles pour une relation d'amitié. Mais, dans les relations d'Etat, les questions mémorielles restent importantes et pourraient entraver la vision purement " business " de l'avenir des relations algéro-françaises exprimée par le candidat Sarkozy et qui, au fond, ne déplaît pas au pouvoir algérien. Il avait proposé une sorte de " troc " dans le domaine énergétique par un transfert de la technologie nucléaire civile contre un partenariat dans l'exploitation des champs gaziers. Une vague proposition de Sarkozy, se voulant un substitut économique au traité d'amitié. En invitant la nation à se recueillir à la mémoire des victimes innocentes de ces tueries où la lâcheté le dispute à l'abject, il a ajouté que ces victimes sont les pionniers de l'indépendance qu'ils croyaient en droit de revendiquer, forts qu'ils étaient de la participation des Algériens à la guerre contre le nazisme et de la formidable mobilisation populaire contre le colonialisme, organisée dans ce creuset du pluralisme démocratique et unitaire que fut le mouvement des Amis du manifeste et de la liberté, de manière pacifique et en concertation avec un Etat démocratique français purgé de ses miasmes colonialistes. Dans ce contexte, il a souligné que tout le monde sait ce qu'il advint de ce vaste élan national, pacifique et profondément humaniste. Avant de rappeler que les manifestants qui, à Sétif, Guelma et dans de très nombreuses villes de notre pays, entendaient, le jour de la défaite de l'Allemagne nazie consacrée par la signature de l'armistice, unir dans un même mouvement leur joie d'avoir contribué à la libération des peuples européens et leur fierté d'affirmer leur propre volonté de libération, la police et l'armée françaises répliquèrent par une répression sanglante. Le Président a affirmé également que ces massacres, par leur ampleur, leur durée et la diversité des opérations combinées de l'armée, de la police et des milices coloniales, "furent l'un des plus importants crimes d'Etat de l'époque contemporaine". Il a ajouté que durant des semaines, rien ne sera épargné à une population désarmée, ni les bombardements par l'aviation et la marine de guerre, ni les exécutions sommaires, ni les chasses à l'homme, ni même les fours à chaux d'Héliopolis. Rappelant que cette "féroce campagne de terreur d'Etat" fit des dizaines de milliers de victimes mais pour le chef de l'Etat aucune comptabilité macabre n'arrivera jamais à dénombrer avec exactitude, même si la mémoire nationale a retenu le nombre symbolique de 45 000 morts. Par ailleurs, il a invité les compatriotes à faire de ce jour un moment de réflexion lucide et courageuse sur le passé proche et sur l'avenir immédiat. En outre, il a souligné que le 8 mai 1945 est un moment qui s'inscrit dans la longue histoire de la résistance nationale à la domination coloniale, une histoire faite "de sang et de larmes depuis l'épopée inaboutie de l'Emir Abdelkader jusqu'au combat victorieux initié le 1er novembre 1954, une histoire faite de défis relevés au prix d'innombrables sacrifices, à un coût littéralement exorbitant, qui a rendu notre renaissance nationale plus glorieuse certes, mais aussi plus précaire que pour la plupart des peuples de la planète", a ajouté le chef de l'Etat. Il a appelé la Nation à ne pas voir le présent et l'avenir seulement avec les yeux d'un passé traumatisant, ajoutant qu'en deux générations d'indépendance, notre pays a pansé la plupart de ses blessures et pour l'essentiel, il est sorti de la nuit coloniale.

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