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Stoxx lance un indice spécifique
Finance islamique
Publié dans Le Maghreb le 27 - 02 - 2011

A l'heure où la finance islamique connaît un essor sans précédent, Stoxx lance son premier indice " islamique ", Stoxx Europe Islamic Index, accompagné de deux sous-composants baptisés Stoxx Europe Islamic 50 et Euro Stoxx Islamic 50. Tous trois mesurent les performances d'une sélection de valeurs parmi celles composant le Stoxx Europe 600 et respectant la charia. " Le nombre d'opérateurs souhaitant investir conformément à leurs croyances religieuses, ou accompagner les performances de sociétés agissant de manière responsable sur le plan économique, environnemental et social, grandit constamment", indique Hartmut Graf, directeur général du fournisseur d'indices Stoxx, entreprise commune de Six Group et Deutsche Börse. Les autres grands pourvoyeurs d'indices comme Standard & Poor's, FTSE ou Dow Jones ont déjà mis en place au cours des dernières années des indices conformes aux principes de la charia. Dow Jones, par exemple, a lancé son premier indice islamique dès 1999. Toute une gamme existe à ce jour, avec plus de 5 milliards de dollars d'actifs attachés. Pour figurer dans l'indice Stoxx, les règles sont pour le moins strictes et surveillées par un comité indépendant composé de trois spécialistes de la finance islamique. Les actions doivent donc passer deux séries de tests, aussi drastiques l'une que l'autre. Sont tout d'abord exclues les sociétés ayant une importante activité dans plusieurs secteurs : la production de nourriture non-halal, le tabac, l'alcool, les jeux, la publicité, l'hôtellerie, le courtage de l'or et de l'argent, la musique et le divertissement. Les banques, assurances et institutions financières non-islamiques sont également bannies. Ce premier examen de passage, qui réduit singulièrement la liste des prétendants, est suivi d'un autre tout aussi sévère. Il prévoit que les intérêts du capital et des activités non conformes à la charia ne doivent excéder 5 % du revenu total de la société. En outre, la dette non conforme à la charia ne peut dépasser 33 % des actifs totaux de la société ou de sa capitalisation boursière. Il y a moins d'un an, Stoxx lançait un autre indice " religieux ", fondé cette fois-ci sur le respect des valeurs chrétiennes. En l'espace d'un an, il a gagné 15 %. A l'inverse, les indices islamiques ont cédé du terrain. " Ce n'est pas une surprise si le Dow Jones Islamic Market Index couvrant les marchés financiers arabes ait subi de lourdes pertes en février ", estime Gérard Al-Fil, journaliste financier spécialiste de la matière. Ainsi, l'indice DJIM Koweit a reculé de 8,6 % entre le 1er et le 22 février. Une désaffection liée aux troubles qui secouent le monde arabe. Et non musulman car le DJIM Indonesia gagne par exemple 2,33 % sur la même période.
Pour rappel, les actifs bancaires de la finance islamique ont augmenté de 8,9% cette année. La valeur du secteur est ainsi estimée à 895 milliards d'USD, selon les derniers chiffres de The Banker and Maris Strategies. Selon les derniers chiffres rendus publics par Standard & Poors, les émissions de "sukuks" (obligations islamiques) ont atteint au premier semestre 2010, 13,7 milliards de dollars, soit presque deux fois plus qu'au premier semestre 2009 (7,1 milliards). Standard & Poor's, dans sa dernière étude sur le sujet, voit une embellie sur le marché, même si le niveau reste loin de celui d'avant-crise où des sukuks avaient été émis à près de 35 milliards de dollars en 2007. Les obligations souveraines ont représenté 75% du volume des émissions. Les institutions financières d'Asie et du Golfe retournent graduellement sur le marché. Le Japon (au travers de Nomura Holdings) a lancé, en juillet, son premier sukuk pour 100 millions de dollars. S&P anticipe donc une croissance soutenue pour la deuxième partie de l'année, venant à la fois de la reprise des émetteurs historiques et de l'entrée en lice de nouveaux acteurs, notamment privés, "à supposer que la reprise économique se poursuive".Les clés de l'expansion du marché pour S&P résident donc dans la mise en place de procédures de défaillance, une standardisation de l'interprétation de la charia au niveau de la finance islamique, et une augmentation des liquidités des sukuks en les intégrant dans les marchés réglementés. Il faut noter que la finance islamique a bien résisté à la crise financière mondiale. La finance islamique brasse des flux de 840 milliards de dollars avec une croissance annuelle d'environ 15%. Depuis 2006, le secteur a plus que doublé de taille, en raison du nombre accru d'individus et d'institutions ayant cherché à investir selon des modalités conformes à l'Islam ou à la Sharia. Cela implique d'éviter les gains d'argent résultant d'intérêts connus sous le nom de riba. Ceci est perçu comme un pêché en vertu de la loi islamique. La création d'argent à partir d'argent est, en effet, considérée comme immorale. Nick Edmondes, co-directeur du service Finance islamique auprès du cabinet d'avocats Trowers & Hamlins, affirme que "la finance islamique a résisté relativement bien aux chocs financiers étant donné qu'elle n'est pas exposée aux produits dérivés et aux actifs hypothécaires toxiques qui ont frappé le secteur financier conventionnel." Razi Fakih, directeur-adjoint de HSBC Amanah, le bras financier islamique de HSBC, ajoute que "la crise financière n'a pas eu un impact direct sur le secteur islamique, en partie car les institutions financières islamiques étaient basées dans des marchés émergents qui n'ont pas été touchés de façon significative." Malgré ces problèmes, plusieurs analystes affirment que la probabilité d'une croissance plus forte est réelle dans la mesure où un tout petit pourcentage de Musulmans a recours à la finance islamique (environ 12% des 1,6 milliard de Musulmans vivant à travers le monde). En outre, ce n'est pas uniquement dans le monde islamique que les banquiers détectent des opportunités de développement du produit Sukuk. En Europe, en particulier à Londres, le secteur connaît une forte croissance. Les investisseurs non musulmans considèrent ce type de financement comme un moyen sensé de se diversifier puisqu'il offre un produit distinct qui semble plus résistant face aux incertitudes des marchés occidentaux, surtout dans la zone euro. Certains gestionnaires de fonds considèrent que les économies périphériques plus faibles sont trop risquées pour y investir. En Europe, Londres cherche à consolider sa position de passerelle entre la finance islamique et le monde occidental. Le premier sukuk corporate au Royaume-Uni a été lancé au cours de l'année, et la finance islamique continue de se développer dans le pays. Les investisseurs espèrent toujours que le Royaume-Uni émettra le premier Sukuk occidental souverain. Le Nigéria et le Sénégal commenceront à émettre leurs premières obligations islamiques l'année prochaine. Le gouvernement français a annoncé de nouvelles initiatives en juillet, destinées à faciliter l'introduction de produits islamiques, tandis que la Turquie a émis les premiers Sukuks par l'intermédiaire de ses principales banques. Dans d'autres parties du monde, la Chine a accepté que la Bank of Ningxia offre des services financiers islamiques, l'Inde envisage d'introduire des pratiques bancaires islamiques, tandis que l'Australie revoit le traitement fiscal de la finance, des produits bancaires et d'assurance islamiques. Au Kenya, la Banque centrale a donné son autorisation à deux banques islamiques.

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