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Les dessous d'une affaire !
Procès eriad-la belle-Blanky
Publié dans Le Maghreb le 14 - 05 - 2007

Le procès de l'affaire Eriad-La Belle- Blanky s'ouvrira demain à Blida. Blanky, le groupe spécialisé dans l'industrie agroalimentaire, la grande distribution, l'importation et la transformation de céréales, le transport, la construction et l'immobilier ainsi que dans l'importation et la production de produits pharmaceutiques devra, une nouvelle fois, en découdre avec la justice.
En effet, il y a peine une quinzaine de jours, Idir Cherfaoui, directeur de la SPA BIT Company, une filiale du groupe Blanky, a été condamné à 4 ans de prison ferme après avoir été accusé d'avoir bénéficié de crédits bancaires auprès de la BNA de Staouéli d'un montant global de 800 milliards de centimes, "sans mettre à la disposition de la banque les garanties nécessaires pour l'obtention d'un tel crédit". Pourtant, des contradictions flagrantes ont été constatées dans ce dossier. D'après les documents que nous avons pu nous procurer, le rapport d'expertise judiciaire a infirmé les accusations portées contre la SPA BIT Company, en précisant que toutes les opérations qui ont été effectuées "sont régulières et ne souffrent d'aucune anomalie au sens pénal", ajoutant que les crédits accordés par la BNA à l'opérateur sont réguliers. L'expert mandaté pour l'étude de ce dossier a bien précisé n'avoir constaté "aucun dépassement par rapport aux garanties déposées sur les 11 lignes de crédit autorisées". En effet, tous les crédits sont couverts par des garanties estimées à 30 830 millions de dinars prélevés sur un patrimoine évalué à 38 509 millions de dinars et expertisées par la banque. Aussi, celle-ci a pris la précaution d'acquérir des sûretés immobilières de premier rang. A la lumière de ces éléments, le rapport d'expertise affirme ne relever "aucun détournement, ni dissipation".
Les maladresses de la BNA
Bien au contraire, le même rapport fera ressortir des lacunes dans le travail des inspecteurs de la BNA, lesquels n'ont pas pris en compte " l'ancienneté des clients, les considérant comme clients de passage ", ajoutant que les crédits qui ont été accordés au groupe Blanky sont "constatés par convention annuelle et reprenant des décisions d'autorisation émanant du Comité central de crédit". L'expert confirmera également "la maladresse de la banque qui, dans sa note du 5 août 2004, avait décidé unilatéralement de raccourcir les échéances à 90 jours sans se soucier des dossiers engagés par sa clientèle ou en cours de traitement." En effet, la BNA a décidé de prendre cette décision considérant le groupe Blanky comme un importateur de produits destinés à la revente en l'état, alors que celui-ci importe des marchandise conditionnées dans des sacs de plus de 10 kilos, ce qui en fait, selon la circulaire n° 02-95 du 6 novembre 1995 du ministère du Commerce, un importateur de matières premières, chose qui devrait lui permettre de bénéficier d'un différé de paiement de 6 mois. Aussi, les inspecteurs de la banque n'ont pas pris en considération les conséquences du raccourcissement des délais de 180 à 90 jours. Sans parler du fait que le découvert accusé par le compte courant de l'entreprise a été obtenu après que l'inspection eut ordonné la comptabilisation de tous les suspens logés en compte d'attente. Il serait utile de souligner que lors du procès le DRE de la BNA s'est rétracté sur ses dires, affirmant qu'il avait été nommé à son poste une semaine avant qu'on ne lui demande de déposer une plainte contre la SPA BIT Company. Il affirmera qu'il ne connaissait que ce groupe et qu'il a engagé une procédure sur la demande de l'inspecteur général de la BNA, chose que ce dernier a démenti.
Cacophonie à l'Eriad Alger
Pour l'heure le groupe a décidé de faire appel, mais il n'est pas arrivé au bout de ses peines, puisqu'il devra s'expliquer sur le dossier Eriad. Il faut dire que la SPA CMCD, filiale du groupe Blanky, spécialisée dans l'importation et la transformation de céréales, a entretenu des relations tout à fait normales avec l'Eriad Alger. Néanmoins, l'entreprise publique a connu certains problèmes avec le syndicat des travailleurs. Ces derniers ont porté plainte contre la direction pour mauvaise gestion. Sur ce, le PDG du groupe Blanky, M. El-Hakim Cherfaoui a été convoqué par la Gendarmerie nationale et par le magistrat instructeur en tant que témoin avant de se retrouver accusé de passation de contrats non conformes, c'est-à-dire ne répondant pas à la procédure d'appel d'offres. Néanmoins, Molittel Blida (filiale de l'Eriad Alger) est une entreprise régie par le code du commerce et par l'ordonnance sur les capitaux marchands de l'Etat. C'est ainsi que l'expertise juridique sur ce dossier a fait ressortir le fait que le contrat d'achat des blés passé entre l'Eriad Alger et Blanky est "un contrat purement commercial régi par les dispositions du code du commerce" et donc ne devrait pas répondre aux dispositions de passation des marchés publics. Sur ce, une consultation restreinte a été organisée et c'est l'offre de Blanky qui a été retenue. Aussi, Molitell a facturé une créance de plus de 17 millions de dinars correspondant à des quantités de blé manquant lors des livraisons effectuées par Blanky à Molitell. Le rapport d'expertise a établi, documents à l'appui, que ces quantités ont bel et bien été livrées et entreposées à l'Eriad Corso sur demande du groupe Eriad Alger. Un autre litige oppose Blanky au groupe Eriad Alger à propos des contrats de processing.
Factures fictives ?
Molittel affirme détenir une créance de plus de 42 millions de dinars sur le groupe Blanky représentant des factures en temps mort d'exploitation. Le rapport d'expertise établit que ces factures ne sont assises sur aucun fondement et donc purement fictives, d'autant plus que le groupe Blanky considère que ces factures devraient être considérées comme étant des pénalités à mettre sur le compte de l'Eriad vu qu'il n'a pas respecté les clauses contractuelles. En effet, L'Eriad n'a pas mis à la disposition de Blanky des espaces de stockage, un pont à bascule, en plus des défaillances de la manutention, ce qui a fait perdre énormément de temps au groupe qui a eu à subir à un énorme manque à gagner d'où les temps morts d'exploitation. Chose qui a poussé Blanky à résilier le contrat avec l'Eriad Alger. Il faut dire que le groupe drivé par El-Hakim Cherfaoui a obtenu son solde de tout compte à la résiliation du contrat d'où l'étonnement de se voir destinataire de nouvelles factures. Aussi, le groupe Blanky a souffert de plusieurs rejets d'effets de commerce pour un montant total de 136 milliards de centimes. Une créance reconnue par l'Eriad Alger. A ce jour Blanky détient une créance de 215 millions de dinars et a même obtenu une ordonnance de saisie sur l'Eriad Tizi Ouzou pour non paiement. A la lumière de ces éléments, on a l'impression que cette série d'impairs et de la maladresses risque fort de compromettre l'activité d'un groupe qui emploi plus de 5 000 personnes.


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