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1 milliard de dollars de pertes
Week-end universel
Publié dans Le Maghreb le 07 - 11 - 2006


Le retour au week-end universel, une question récurrente, est une nécessité économique. L'ouverture de l'économie algérienne, les accords internationaux, les soucis de rentabilité exigent, donc, une adaptation de notre repos hebdomadaire à celui pratiqué sous d'autres cieux. Le notre étant le jeudi-vendredi, ailleurs, le samedi-dimanche, il ne reste donc que trois jours de contact avec le reste du monde. Les pertes sont estimées à environ 1 milliard de dollars, mais il reste difficile de le vérifier, faute d'étude. Trente ans déjà depuis que l'Algérie, sur ordonnance de ses plus hautes autorités, a fixé le vendredi jour de repos hebdomadaire. Le document en question est paru sur le Journal officiel le 11 août 1976, "une décision prise dans un tout autre contexte économique, politique et même social", annoncera le journaliste de la Chaîne III lors du magazine du 12-13h. “Une période où les réformes portant sur la révolution agraire, la nationalisation des hydrocarbures, et l'orientation politique de l'Algérie, lui dictaient une rupture avec le monde capitaliste, où le samedi-dimanche représentait le week-end dit, universel”, commente-t-il. C'est donc, à ce moment précis que les Algériens ont découvert le jeudi-vendredi. Sont-ils les seuls ? Non. Les Yéménites, les Soudanais, ou encore les Omanais, partagent, encore, le même jour de repos hebdomadaire. Quant aux autres pays arabes, ils ont basculé, ces dernières années, vers le week-end universel, soit le samedi-dimanche ; sauf quelques réfractaires qui ont opté pour le vendredi-samedi, une solution intermédiaire, à l'exemple de Bahrein, du Koweït, ou encore du Qatar. Aujourd'hui, et suivant le choix économique de notre pays, la question du changement du repos hebdomadaire est revenue au devant de la scène : débats, une de journaux. L'Algérien moyen qui s'est habitué à son jeudi-vendredi ne comprend pas, forcément, les motivations d'un tel appel au retour du week-end universel, comme relayé par de nombreuses voix. Quels gains pour l'Algérien moyen ? A cette question, M. Omar Tazouni, chercheur au Centre national de recherche en économie appliquée, le Crea, suggère d'entreprendre une approche macro-économique pour prouver les deux volets de cette problématique, celle du week-end universel. “Si on essaie de poser le problème du week-end universel au commun des mortels, qu'est le simple Algérien que l'on trouve dans la rue, il vous dira, moi, le week-end jeudi-vendredi, ou bien samedi-dimanche, cela ne change rien. Lui, il gagne socialement parce qu'il a aménagé son week-end autour de sa religion, de sa famille, de sa société, de ses amis, autour même d'une partie de dominos. C'est normal, c'est social” explique-t-il. M. Tazouni la comparera, alors, à la situation économique, laquelle selon lui, est totalement, différente : “Par contre, économiquement, la question qui se pose est la suivante : si on passe du jeudi-vendredi au samedi-dimanche, combien va-t-il gagner sur son salaire ? C'est là, que l'on mobilise un petit peu les utilités individuelles de tout un chacun, pour voir si les individus vont partir dans ce sens ou ne pas partir”. Et l'approche sectorielle ? pose alors le journaliste de la Chaîne III. “L'approche sectorielle, répondra-t-il, c'est cela, on ne sait pas quels sont les secteurs qui vont gagner, et ceux qui vont perdre. Pourquoi ? Parce qu'il me semble qu'il existe un certain monopole naturel, sur notre économie. Pour certains secteurs, ce week-end là les protège, et pour d'autres, il ne les protège pas. De ce fait, une étude sectorielle est impérative pour déterminer l'impact de la distribution de ces chocs. Par choc, j'entends ce changement d'habitudes induit par le changement de week-end. On verrait, alors quelle serait la réaction de ces secteurs, non seulement sur les investissements, mais également sur la consommation et tous les autres niveaux intermédiaires. Enfin, sur tous les agrégats macro-économiques et méso-économie, c'est ce que l'on appelle l'analyse sectorielle”, finira-t-il par dire. Jusqu'à présent, aucune étude, quand bien même, institutionnelle, n'a été menée pour mesurer les différents paramètres, effets économiques, du jeudi-vendredi, et pourtant, elle semble nécessaire ; un avis que défend cet autre chercheur-consultant au Conseil national économique et social, M. Mohamed Bellag : “Ce n'est pas le week-end qui est une nécessité, c'est le changement, peut-être, de l'organisation du repos hebdomadaire, car comme vous le savez, seul le vendredi est une journée fériée, chômée et payée, donc de repos. Je pense, qu'après quelques années on se doit, sinon, on est obligé de regarder autour de soi, et de mesurer ce que nous avons fait, et à quoi cela a profité. Est-ce la société qui en a tiré profit, et en quoi ? Est-ce l'économie qui a laissé quelques plumes, et de quelle manière ? Mais le plus important est de mesurer le volume et les niveaux des relations”, précisera-t-il. Jusque-là, cela a-t-il été fait ? questionnera le journaliste. “Pas d'une manière scientifique, pas d'une manière organisée, mais le constat de tous les jours, depuis 1976 à aujourd'hui, d'abord le volume des échanges avec le monde extérieur a changé en quantité, il a changé, aussi en typologie et en qualité, ensuite il ne faut surtout pas oublier qu'entre-temps nous avons introduit tous les systèmes d'informations par les technologies nouvelles, lesquelles ne connaissent pas de repos. Et donc, je pense qu'il est temps d'aborder cette question avec beaucoup de lucidité et de courage. Il ne s'agit, en aucun cas, de remettre en cause l'avis d'un peuple, ni les fondements de la société, il s'agit, de trouver le juste milieu, de façon à ne pas brusquer une opinion qui s'est habituée à un rythme de repos”, ajoutera l'intervenant.

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