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A la découverte de Dib le poète
Sortie posthume d'un recueil de Mohamed Dib chez “La Différence”
Publié dans Le Maghreb le 10 - 06 - 2007

L'on connaissait son œuvre romanesque, surtout sa trilogie, La Grande maison, 1952, L'incendie, 1954 et Le métier à Tisser, 1957, mais l'on ignorait tout de sa poésie quoique comme c'est le cas pour Kateb Yacine, les textes dibiens sont hautement poétiques.
Un recueil posthume du défunt écrivain (1920-2003) vient d'être publié, récemment, aux éditions Différence, ce qui a donné lieu à une rencontre littéraire à l'Institut du Monde arabe (IMA), à Paris, jeudi dernier.
Le recueil est publié en deux tomes. La sortie de cet ouvrage a été réalisée grâce à Habib Tengour, poète, écrivain et anthropologue algérien, maître de conférences à l'université d'Evry (région parisienne).
De nombreux spécialistes de Mohamed Dib, étaient présents à ce rendez-vous de l'IMA qui a permis, pour la première fois, d'aller à la découverte de textes poétiques, de l'un des plus grands écrivains du Maghreb. Animée par des écrivains et critiques littéraires qui ont travaillé sur l'œuvre dibiènne et ont approché l'écrivain Dib, la rencontre a donné la possibilité d'appréhender, la « singularité d'une parole inédite » de celui qui écrivait de « l'invisible vers le visible », selon l'expression de Noureddine Saadi, romancier algérien et enseignant à la faculté. Pour l'auteur de La Nuit des origines (2005), « la poésie de Mohamed Dib n'est-elle pas un roman inexprimé». Il a cité, pour illustrer cette expression imagée, le poème Les mémoires du corps. «Mohamed Dib dialoguait entre sa prosodie et sa poésie » a soutenu Noureddine Saadi, ajoutant que Dib, était «un écrivain de langue, un écrivain singulier dont l'œuvre est envoûtante », « Son écriture ressemblait à sa voix», a-t-il relevé. « La singularité de la parole inédite», serait une façon, selon le conférencier, d'explorer une facette méconnue d'un romancier que l'on découvre sur le tard comme poète. Habib Tengour, cet amoureux de l'œuvre dibienne, auteur, notamment de L'Arc et la cicatrice (La Différence, 2006), a précisé que cette première édition des œu-vres poétiques complètes de Mohammed Dib, regroupe tous les ouvrages publiés du vivant de l'auteur ainsi que deux recueils inédits. « Bien que le recours à la biographie ne soit pas essentiel pour la compréhension de sa poésie, on ne peut pas l'aborder sans tenir compte de la dimension algérienne », écrit dans la préface de l'ouvrage H. Tengour. L'anthropologue ajoute que tous les événements que l'Algérie « a vécus/subis ont douloureusement marqué Mohammed Dib ». «La poésie de Dib doit, sans doute, son épure à l'activité romanesque de l'auteur qui connaît parfaitement l'exigence de chacun des registres », souligne-t-il encore. Le poème de Dib « en sort nettoyé, les mots n'ont rien à prouver. Ils sont tout bonnement là, à leur place, débarrassés du pittoresque faussement réaliste, soigneusement choisis, disposés dans une métrique simple parce que savante et rigoureuse », écrit encore Habib Tengour. Il indique que « dès les premiers écrits, en 1946-47, une voix originale, clame/réclame le pouvoir d'un éros qui ne cessera de dévaster le jeune homme tout au long de sa carrière d'homme et d'entretenir la sédition telle que l'entendaient les grands maîtres soufis ». La lecture de quelques poèmes de Dib, bien répertoriés dans cet ouvrage, a permis, en effet, de mesurer l'intensité du mot et la signification du verbe. L'exploit du corps , L'Empire de la chaleur et Terre errante, poème qui avait marqué le poète français Aragon, sont entre autres textes poétiques dont la lecture cadencée a agrémenté le débat de cette rencontre enrichissante à plus d'un titre. Né à Tlemcen en 1920, Mohamed Dib était instituteur vers la fin des années 30 prés de la frontière marocaine. Dessinateur, peintre confirmé, Mohamed Dib a longtemps collaboré au quotidien de gauche, Alger républicain, qu'il quitte en 1951. Il est expulsé d'Algérie en 1959.Installé dans le sud de la France, il fait de nombreux voyages dans les pays de l'Est ou au Maroc, et se sédentarise enfin dans l'ouest de l'agglomération parisienne. Il est professeur à l'université de Californie en 1974. En 1975, il part en Finlande, il y retourne de nombreuses fois. Lauréat du Grand Prix de la Francophonie en 1994, du prix Mallarmé pour L'Enfant-Jazz en 1998, l'écrivain décède le 02 mai 2003 dans son chez lui à La Celle Saint-Cloud.


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