Les opérateurs boursiers NYSE Euronext et Deutsche Börse ont indiqué, cette semaine, dans un communiqué commun, avoir fait de nouvelles propositions à la Commission européenne, dans l'espoir que Bruxelles valide la fusion entre les deux groupes début 2012. Ce mariage semblait mal engagé, étant donné les concessions demandées par Bruxelles mais les deux opérateurs ont réagi et entendent notamment augmenter le nombre d'actifs cédés dans le domaine des dérivés actions. Ces nouvelles propositions "ont pour objet de prendre en compte les premiers retours de la Commission européenne à la proposition initiale", selon le communiqué des deux groupes. La Commission européenne est particulièrement sourcilleuse sur ce plan et a incité les deux groupes à se séparer de certaines activités dans les produits dérivés en Europe pour éviter un monopole, sans quoi la fusion pourrait être remise en cause. Les nouvelles mesures proposées par les deux opérateurs sont destinées selon eux à répondre aux demandes de la Commission européenne tout en "préservant la logique industrielle et économique de la fusion". Selon le communiqué, la Commission européenne devrait achever son examen de la fusion, le 9 février, et les deux groupes espèrent conclure leur union dans la foulée. Dans le détail, NYSE Euronext et Deutsche Börse veulent augmenter leur cession d'actifs dans les dérivés d'action et permettre un accès plus large au service de la chambre de compensation Eurex Clearing et à la plateforme d'échange de dérivés Eurex. La fusion entre les deux groupes pourrait donner naissance à un géant des services financiers, dont le holding doit être détenu à 60% par les actionnaires de Deutsche Börse et à 40% par ceux de NYSE Euronext, et avoir son siège à Francfort et à New York.
