Il ne faudrait pas compter sur les élections législatives pour enfin bien saisir les contours des programmes politiques des partis politiques, encore moins des idées des candidats. Faire campagne en tant que parti qui sait qu'il continuera à être au pouvoir? En tant que parti qui sait qu'il continuera à être dans l'opposition? En tant que parti qui s'illusionnera qu'il sera au pouvoir sachant qu'il n'y a aucune chance que cela soit ainsi ? Les partis au pouvoir devraient être plus embarrassés que ceux de l'opposition. Ils vont tenter de faire comme s'ils disposaient de leur propre programme alors qu'ils avaient oublié le leur au profit de celui du président. Les populations, sauront-elles exprimer par le vote leurs préférences alors que durant des années, les partis ne tentaient nullement d'expliquer en permanence leurs programmes ? Le comble, est qu'il va leur falloir exposer et défendre les idées portées par un programme national et un programme local. Il y en aura de ceux qui n'exprimeront pas un programme, mais juste vont énumérer des actions sans dire d'où ils ramèneront l'argent. On dit à chaque élection que celle là sera la meilleure. La plus plurielle, la plus massive, mais on n'en sort pas mieux informés sur les différents programmes. Un programme s'explique toute l'année, se vend mieux quand lui est accordée la durée en termes de présentations et de débat. Que diront-ils des collectivités locales ? Quelle destinée si le concept de gouvernance a intégré la gestion des pays et peut-être aussi des entreprises, il n'en est pas encore de même pour les assemblées locales. C'est quoi la bonne gouvernance pour la gestion des APC ? C'est quoi la bonne gouvernance pour les délibérations des APW ? En fonction de ce qu'elles perçoivent comme étant leurs frustrations socio-économique, des problèmes rencontrés dans la vie de la cité, les populations vont choisir parmi ceux qu'elles croient à tord ou à raison capables de leur faire atteindre leurs objectifs. Il y en a par contre qui voteront pour des considérations partisanes. Le choix va bien évidemment être difficile s'il repose exclusivement sur les ambitions à voir leurs propres problèmes pris en charge au sein de la commune. Ils vont écouter les candidats, ils vont beaucoup surtout écouter les chefs des partis venus soutenir leurs candidats. Certains vont faire beaucoup de promesses, allant même jusqu'à s'engager à créer des emplois et à construire des logements. Des populations vont y croire, d'autres pas du tout et vont prendre comme repères les gestions passées. Les populations ont beaucoup entendu que les APC manquent de moyens financiers. Elles ont également entendu que l'Etat va élargir leurs prérogatives mais ne savent pas quelles seront celles-ci car les candidats et leurs chefs n'ont pas beaucoup fourni de précisions. Faudrait-il saisir les contours des programmes économiques de partis politiques. Qui doit construire les logements ? L'Etat ou les Collectivités locales ? Quant au rôle des APW , les populations ne le saisissent pas. Il demeure quand même une certaine confusion dans la mesure des limites des prérogatives des élus en matière de développement local. Les populations sont toujours tenues dans l'ignorance les moyens financiers des communes. Les APC sortantes n'ont pas l'habitude de présenter leurs bilans devant les populations, alors qu'il s'agit dans de nombreux cas d'avoir à élire les mêmes équipes. Faudrait-il accorder plus d'importance aux partis ou aux candidats ? C'est généralement l'éternel problème qui se pose.
