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Crise de la dette : La zone euro éteint à nouveau l'incendie grec
Publié dans Le Maghreb le 22 - 02 - 2012

Les pays de la zone euro se sont mis d'accord, hier matin, sur un nouveau plan de sauvetage sans précédent de la Grèce tournant autour de 230 milliards d'euros au total L'accord est intervenu dans la nuit au terme de plus de douze heures de tractations entre les ministres des Finances de l'Union monétaire, selon plusieurs responsables européens s'exprimant sous couvert de l'anonymat. Il comprend d'une part un volet d'aide publique, des prêts pour l'essentiel, à hauteur de 130 milliards d'euros, après un premier programme de prêts en faveur du pays décidé en mai 2010 qui avait atteint déjà 110 milliards d'euros. L'autre volet porte sur un effacement de la dette de la Grèce détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d'investissement. Ils vont accepter une perte de 53,5% . au final, soit un effort accru par rapport à l'objectif initial qui était de 50%. Cela doit permettre de réduire la dette du pays d'un montant d'environ 100 milliards d'euros, un record dans l'histoire économique mondiale, qui dépasse de loin la restructuration de la dette de l'Argentine. Les détails devaient être donnés ultérieurement lors d'une conférence de presse par le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi d'éviter le défaut de paiement. Athènes avait rempli sur le papier sa part du contrat en se pliant aux exigences de ses créanciers publics. Le gouvernement grec a adopté un nouveau plan d'austérité au prix de violentes manifestations dans la rue et de nouvelles turbulences politiques. Un plan d'économies douloureux de 3,3 milliards d'euros pour cette année a été adopté, prévoyant une réduction du salaire minimum et une limitation des retraites notamment. Les chefs des deux partis de la coalition au pouvoir, socialistes et Nouvelle Démocratie (droite), se sont engagés par écrit à respecter les promesses faites d'économies budgétaires et de réformes y compris après les élections législatives anticipées, qui devraient se tenir en avril. Les négociations ont toutefois traîné en longueur car les principaux bailleurs de fonds de la Grèce ont mis le doigt sur un trou de plusieurs milliards d'euros à combler pour parvenir à réduire la dette grecque à 120% du PIB d'ici 2020. C'est l'objectif fixé par le Fonds monétaire international et certains pays de la zone euro, comme l'Allemagne et le Luxembourg, afin de considérer la dette grecque comme soutenable sur le long terme. Au final, le plan de sauvetage permettra de réduire l'endettement grec à hauteur de 120,5% d'ici 2020, a fait savoir une source gouvernementale européenne. La Grèce fera en contrepartie l'objet d'une surveillance encore renforcée de la part de ses créanciers pour s'assurer qu'elle ne dévie pas des objectifs fixés. Les tractations ont été rendues difficiles par le fait que de nombreux pays doutaient, en dépit des promesses répétées, de la capacité de la Grèce à réaliser les réformes nécessaires, d'autant que les élections législatives à venir sont susceptibles de rebattre les cartes. Le pays lui-même est miné par la récession économique, avec cinq années consécutives de recul du Produit intérieur brut, et la population a de plus en plus de mal à accepter les coupes budgétaires successives exigées par les créanciers. De nombreux économistes doutent dans ce contexte que le nouveau plan de sauvetage soit le dernier chapitre de la crise grecque. Ils redoutent que le pays ait rapidement besoin d'argent frais supplémentaire, ou soit contraint à quitter la zone euro, soit parce qu'il ne sera pas en mesure de réaliser les réformes promises ou parce que l'austérité va le maintenir englué dans la récession. Pour parvenir à maintenir l'objectif de ramener le ratio de dette publique grecque à 120% de son PIB, sans augmenter les prêts des gouvernements qui refusaient de remettre la main à la poche, les ministres des Finances de la zone euro ont dû opter pour d'autres solutions. L'aide publique comme l'effort des banques privées créancières ont été augmentés, selon une source gouvernementale. Cela passera par une réduction des taux d'intérêts sur les prêts consentis par les créanciers publics à la Grèce dans le cadre de son premier plan de sauvetage de mai 2010, et par une implication des banques centrales nationales de la zone euro dans l'effort. Les banques ont elles accepté une "décote" (perte) plus importante que prévu. L'opération a été délicate car l'effort des banques doit rester volontaire, sous peine de déboucher sur un défaut de paiement pur et simple de la Grèce. En outre, ce plan d'effacement de la dette doit être lancé d'ici la date-limite de mercredi pour éviter à la Grèce de sombrer dans la faillite d'ici à l'échéance du 20 mars. Les regards se tournent aussi désormais vers le FMI qui semble disposé à participer à l'aide publique de 130 milliards d'euros, mais pour un montant toutefois encore non chiffré.
Dallara (IIF) veut croire que l'échange restera volontaire
Le représentant des créanciers privés de la Grèce, Charles Dallara, s'est dit confiant, hier, dans la réussite de l'échange de dette grecque sur la base d'une participation volontaire, sans que la Grèce n'ait à utiliser la contrainte.
Nous espérons qu'il y ait une très faible possibilité que ceci ne se conclut pas sur un processus volontaire, a déclaré M. Dallara, président de l'Institut de la finance internationale (IIF), lors d'une conférence de presse quelques heures après l'annonce d'un accord global pour débloquer le second plan de soutien à la Grèce. L'accord prévoit notamment l'effacement d'environ 107 des 200 milliards d'euros de dette souverain grecque détenus par les créanciers privés, un montant inédit en matière de restructuration de dette d'Etat ou de défaut. Le ministère grec des Finances a annoncé, hier, qu'il présenterait rapidement un projet de loi au Parlement instituant des clauses d'action collective (CAC) dans ses obligations. Ces clauses figurent dans la plupart des obligations d'Etat et permettent d'étendre une proposition acceptée au moins par une proportion pré-déterminée des créanciers à l'ensemble des détenteurs d'obligations. Si cette loi est votée, elle sera disponible pour servir à la mise en œuvre de la transaction du " PSI " (plan d'échange destiné aux créanciers privés), si nécessaire, afin de parvenir au taux de participation anticipé par l'accord du sommet européen du 27 octobre 2011, a indiqué le ministère M. Dallara et l'autre représentant en chef des créanciers, le banquier de BNP Paribas, Jean Lemierre, ont répété à l'envi qu'il appartenait au gouvernement grec de déterminer comment il comptait s'y prendre pour obtenir le taux de participation voulu à l'échange.
Les clauses d'action collective sont un sujet pour les Grecs, a estimé M. Lemierre Pour autant, M. Dallara a néanmoins reconnu que, sur le principe, introduire des clauses d'action collective de manière rétroactive est une idée qui n'est pas séduisante du tout.
Les banques vont abandonner 107 milliards d'euros de dette grecque
L'accord négocié entre la Grèce et ses banques prévoit une décote de 53,5% de la valeur initiale des obligations qu'elles détenaient, ce qui correspond à l'effacement de 107 milliards de dette, selon un communiqué publié, hier, par le comité des créanciers privés de la Grèce.
Au terme d'une nouvelle négociation marathon, les créanciers privés ont consenti à augmenter leur participation au second plan de soutien à la Grèce, alors que la décote prévue était jusqu'ici fixée à 50%. Les pertes réelles dans les comptes des créanciers privés seront supérieures à 70%.
Dans le détail, pour chaque obligation, les créanciers recevront des nouveaux titres grecs pour 31,5% de la valeur initiale, des titres à court terme émis par le Fonds européen de stabilité (FESF) pour 15% et le solde, soit 53,5% du prix de départ, sera perdu. Les nouveaux titres grecs seront de plusieurs maturités, de 11 à 30 ans, et avec des taux d'intérêt évolutifs avec le temps.
Les trois premières années, la rémunération annuelle sera de 2%, puis de 3% sur les 5 années suivantes et de 4,3% ensuite, jusqu'à 30 ans. En moyenne, le taux proposé sera de 3,65%. Il est inférieur à la rémunération qui était octroyée jusqu'ici. Les créanciers privés se verront également proposer des titres supplémentaires dont le rendement sera indexé sur la croissance de la Grèce, ce qui leur offrira un surcroît de revenus si l'économie grecque se redresse plus rapidement que prévu. Le comité des créanciers, représentés lors des négociations par le président de l'Institut de la finance internationale, Charles Dallara, et le banquier Jean Lemierre, de BNP Paribas, a prévenu que le document finalisé, hier matin, devait encore être soumis à l'ensemble de ses membres. La réussite de l'opération d'effacement partiel de dette dépend à présent de la réponse concrète à cette offre des banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissement. Si la Grèce ou ses partenaires européens jugent au final le résultat insuffisant ils peuvent encore la retirer.
La Banque centrale européenne salue un très bon accord
Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a salué l'accord intervenu, sur le déblocage d'un plan de soutien sans précédent à la Grèce, d'un montant d'environ 230 milliards d'euros au total. C'est un très bon accord, a dit M. Draghi à la presse à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro, et je salue l'engagement du gouvernement grec à rétablir la croissance et la stabilité. Il a également salué les engagements des autres Etats (de la zone euro) à poursuivre leur aide à la Grèce, afin qu'elle revienne à la croissance et la création d'emplois. De son côté, le chef du gouvernement italien. Mario Monti, a salué un bon résultat pour la Grèce, les marchés et la zone euro.
FMI : Lagarde salue les efforts très importants faits par Athènes
La Grèce a réalisé des efforts très importants en vue d'obtenir un plan de sauvetage qui lui évitera de sombrer dans la faillite, a estimé, avant-hier, la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, alors que la contribution du FMI fait débat. La Grèce a manifestement fait des efforts très importants. (...) Le peuple grec a fait des efforts considérables, maintenant il faut que les autres parties fassent aussi des efforts, et le FMI est prêt à travailler sur ces bases-là, a déclaré Mme Lagarde à son arrivée à la réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui se tient à Bruxelles. Après être resté longtemps muet sur le sujet, le FMI semble prêt à accorder un nouveau prêt à la Grèce, mais sa contribution fait débat: d'après le Wall Street Journal, elle serait d'environ 13 milliards d'euros, ce qui correspond à un dixième des 130 milliards d'euros qui doivent être fournis à la Grèce. Nous Européens attendons que (le FMI) participe à nouveau à hauteur d'un tiers au nouveau programme, a déclaré Jörg Asmussen, l'un des directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), au Financial Times Deutschland. Cette répartition était celle qui a prévalu pour le premier plan d'aide à la Grèce au printemps 2010. En attendant, les Etats-Unis ont annoncé dimanche qu'ils soutiendraient l'idée d'un nouveau prêt du FMI à la Grèce, ce qui devrait faciliter l'opération.


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