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Décès d'un grand homme nommé Ben Bella : Hommage de la presse internationale
Publié dans Le Maghreb le 14 - 04 - 2012

La presse internationale a rendu hommage au défunt Ahmed Ben Bella, le premier président de la république indépendante. Une grande perte pour les Algériens et les Africains.
Le Monde :
Décès de Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie
Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, est mort mercredi 11 avril à Alger à l'âge de 95 ans, a annoncé l'agence APS citant ses proches. Il avait été admis à deux reprises, il y a plus d'un mois, à l'hôpital militaire d'Ain Naadja, après un malaise.Ses funérailles, nationales, ont eu lieu, hier, à Alger, selon des sources officielles. Le président Abdelaziz Bouteflika a également décrété un deuil national de huit jours à compter de mercredi sur l'ensemble du territoire, a rapporté l'agence APS citant la présidence.
Ce pionnier de la guerre d'indépendance avait accédé au pouvoir en 1962, avant d'être renversé en 1965 par un de ses compagnons et ministre de la défense, le colonel Houari Boumediène. Il présidait depuis 2007 le Groupe des sages de l'Union africaine, chargé de la prévention et de la gestion des conflits en Afrique.
Un des principaux dirigeants du FLN
Militant indépendantiste de la première heure, Ahmed Ben Bella est né le 25 décembre 1916 à Maghnia, à la frontière marocaine, où s'étaient installés ses parents, paysans pauvres du Sud marocain. Après des études secondaires à Tlemcen, Ben Bella fait son service militaire dans l'armée française. En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino (Italie) et décoré de la médaille militaire par le général de Gaulle.
Dirigeant de l'Organisation spéciale, créée pour préparer le soulèvement armé du 1er novembre 1954 contre la France, il se distingue en organisant le hold-up de la poste d'Oran pour lui procurer des fonds. Arrêté et condamné à huit ans de prison, il s'évade en 1950 et rejoint Le Caire où il devient, dès sa création, un des principaux dirigeants du Front de libération nationale à l'extérieur.
Dans la capitale égyptienne, il se lie d'amitié avec le président Gamal Abdel Nasser, patron des "officiers libres", qui deviendra son mentor politique et apportera un soutien multiforme à sa demande au soulèvement algérien.
Deux ans de présidence de l'Algérie
Arrêté de nouveau en 1956, il passe le reste de la guerre d'indépendance en prison en France, où, en désaccord avec les dirigeants politiques de la révolution algérienne, il prend le parti du chef de l'état-major général de l'Armée de libération nationale, Houari Boumediène.
Libéré en mars 1962 à la signature des accords d'Evian, il démissionne rapidement de son poste de vice-président du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour former un bureau politique chargé de prendre en main les destinées de l'Algérie indépendante.
Le 3 août, il fait son entrée dans Alger soutenu par les chars du colonel Boumediène. L'Assemblée constituante l'investit comme président du conseil le 27 septembre 1962 et il est élu président de la République en septembre 1963. Il est destitué le 19 juin 1965 par Houari Boumediène, arrêté et mis au secret sous haute surveillance de l'armée.
Dossiers internationaux
En 1981, gracié et libéré par le successeur de Boumediène, Chadli Bendjedid, Ben Bella s'exile pour un temps à l'étranger et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser.
Rentré à Alger en septembre 1990, il se retire de la vie politique et se consacre à des dossiers internationaux (Palestine, Irak) et rejoint les"altermondialistes" dans leur lutte contre "la mondialisation capitaliste". Ben Bella va prôner la "réconciliation nationale" avec les islamistes algériens, en se rapprochant du président Abdelaziz Bouteflika, ancien bras droit de Boumediène.
Héros de l'indépendance algérienne
Etrange destinée. Ahmed Ben Bella, 96 ans, ne verra pas son pays, l'Algérie, célébrer, le 5 juillet, le cinquantième anniversaire de son indépendance, tout comme il n'a pas vécu les combats pour y parvenir.
Passionné de football, il y fréquente même l'Olympique de Marseille. Démobilisé, il rempile en 1943, après l'occupation de l'Afrique du Nord par les alliés lorsque se forma la future armée d'Italie, et rejoint le 5e régiment des tirailleurs marocains. La conduite héroïque de l'adjudant Ben Bella, et sa détermination dans la bataille de Monte Cassino (au cours de laquelle il sauve la vie de son capitaine Offel de Villaucourt), lui valent d'être quatre fois cité et décoré de la Médaille militaire. Une distinction accrochée sur sa vareuse par le général de Gaulle en personne, ce qu'il ne manquera jamais de rappeler avec coquetterie à ses hôtes français. Dernier en date : François Hollande. En décembre 2010, le candidat socialiste à l'élection présidentielle avait rendu visite à l'ancien dirigeant algérien dans sa ravissante demeure du Paradou, dans le quartier de Hydra, sur les hauteurs d'Alger.
L'Humanité
Ben Bella, premier chef d'Etat algérien, est mort
Dirigeant historique du Front de libération nationale, Ahmed Ben Bella, qui s'est éteint hier à Alger, à l'âge de 96?ans, fut le premier président d'une Algérie indépendante et socialiste.
En avril 1944, quand le général de Gaulle décore de la médaille militaire l'adjudant Ahmed Ben Bella du 5e régiment des tirailleurs marocains, il ne savait pas qu'il avait devant lui le futur président de la République algérienne.
Ahmed Ben Bella, né le 25 décembre 1918 à Maghnia dans une famille de petits paysans, est décédé hier à Alger, à l'âge de 96 ans. Le premier président de l'Algérie indépendante, hospitalisé le 22 février à l'hôpital militaire d'Aïn Naadja, avait été donné pour mort par la presse algérienne avant que l'une de ses filles ne démente l'information. Il en est ressorti très affaibli au point où des sources proches du pouvoir algérien affirmaient qu'il n'en avait pas pour longtemps et qu'il était maintenu artificiellement en vie.
C'est au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, après avoir été démobilisé, qu'il s'est lancé résolument dans la lutte politique. "C'est à Oujda que me parvint l'écho des événements du 8 mai 1945. La répression de Sétif avait creusé un infranchissable fossé entre les deux communautés (algérienne et européenne). Je me devais à la mienne?", raconte-t-il dans un livre écrit par Robert Merle, Ahmed Ben Bella. De retour à Maghnia, il adhère au MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) issu du PPA (Parti populaire algérien), fondé par Messali Hadj. Aux élections municipales de 1947, il est élu conseiller général. Mais après des démêlés avec l'administration coloniale, il plonge dans la clandestinité…
France soir :
Mort de Ben Bella, pionnier de l'indépendance algérienne
Ahmed Ben Bella, une des figures historiques de l'indépendance algérienne, s'est éteint ce mercredi 11 avril à Alger. Décédé à l'âge de 96 ans, il a passé au total plus de 25 ans derrière les barreaux.
Il aura vécu assez longtemps pour voir le cinquantenaire de l'indépendance algérienne, le 18 mars 2012, dont il fut un des principaux artisans avant de prendre la tête du pays. Des rumeurs sur la disparition de l'ancien chef d'Etat, âgé de 96 ans, avaient couru dès le mois de février alors que le pionnier de l'indépendance avait été brièvement hospitalisé dans un hôpital de la capitale algérienne, puis à Paris. Son grand âge et des problèmes respiratoires auront finalement eu raison de celui qui présidait depuis cinq ans le Groupe des Sages de l'Union africaine, une commission destinée à œuvrer pour la prévention des conflits sur le continent.

Lutte armée et premiers séjours en prison
Des conflits, Ahmed Ben Bella en aura connus bon nombre au cours de son existence. En novembre 1954, il est l'un des 22 chefs historiques initiateurs du Front de Libération Nationale (FLN) contre la France coloniale. Retour à la case prison en 1956, avec quatre autres dirigeants indépendantistes, après l'interception par les Français de son avion en route vers le Maroc. Ce qui ne l'empêche pas d'être nommé depuis sa prison de l'île d'Aix (Charente-Maritime) vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne). Il est libéré en 1962, suite à la signature des accords d'Evian, qui marquent la fin de la guerre et entérinent l'indépendance de l'Algérie.
Un admirateur de Nasser et de Castro
Le pouvoir lui tend alors les bras. Elu président de la République algérienne en 1963, cet admirateur de l'Egyptien Nasser ou du Cubain Fidel Castro, favorable au panarabisme et au " non-alignement " du Tiers-Monde, tentera d'accaparer le pouvoir. Nommé également Premier ministre la même année, il n'aura pas le temps d'imposer au pays son modèle de " socialisme autogestionnaire ". Il est trahi en 1965 par son ministre de la Défense et vice-président, le futur président Houari Boumediene (1965-1978), qui l'envoie en prison pour 14 ans. Il est finalement gracié par le tout nouveau chef d'Etat Chadli Bendjedid, en 1980, et part en exil en Suisse. Revenu en Algérie après l'élection en 1999 d'Abdelaziz Bouteflika, il soutient notamment sa politique de réconciliation nationale avec les islamistes.
Le Point.fr
Algérie : mort d'Ahmed Ben Bella
Ben Bella n'aura pas eu le temps de voir les 50 ans de la République algérienne*, dont il fut le premier président entre 1962 et 1965. Une figure historique est morte. Une figure surprenante, qui, avant de s'illustrer dans la lutte armée, avait joué aussi un an pour l'Olympique de Marseille et pour l'équipe de France militaire. Au cours de sa longue existence - il est né en 1916 -, Ben Bella aura fait trois séjours en prison. Chacun d'entre eux illustre une facette de son combat.
Le 13 mai 1950, il tombe une première fois aux mains des Français, alors qu'il se cache depuis près d'un an. Depuis le fameux casse de la poste d'Oran dont il fut un des organisateurs avec Aït Ahmed. Il s'agit alors de financer l'Organisation spéciale (OS), bras armé du parti du Peuple algérien. À cette époque, l'insurrection est prévue pour 1949. Elle n'aura lieu, on le sait, que cinq ans plus tard, le 1er novembre 1954. Fin janvier 1949, Ben Bella n'est qu'un ancien adjudant de l'armée française, décoré par de Gaulle en Italie - il reviendra souvent sur cette scène et son admiration pour son ancien ennemi - et il est responsable de l'OS pour l'Oranie.
Il aurait voulu être le Nasser algérien
Car, à la descente de leur avion, Ben Bella et ses acolytes se retrouvent menottés et conduits en prison, d'abord en Algérie puis sur l'île d'Aix, gardée par 150 gendarmes. Les habitants de l'île ne gardent pas un très bon souvenir de cette époque. Durant cette période, Ben Bella réussit de sa prison à être nommé vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne). Sa mouvance, très influencée par Nasser, est sur le point de triompher.
Libéré en 1962, Ben Bella bénéficie de l'aura du prisonnier. Il lui faudra cependant batailler et éliminer certains de ses rivaux pour être élu à la fin de l'année 1962, après avoir manifesté des désaccords avec le GPRA et le contenu des accords d'Evian.
Exil
En 1965, il est renversé par son ministre de la Défense, Boumedienne, qui l'envoie croupir en prison. Commence un troisième séjour qui durera jusqu'en 1979. Il échappe de peu à une condamnation à mort : de Gaulle, selon Ben Bella, aurait plaidé en sa faveur. Après un exil de dix ans à Lausanne, il est revenu en Algérie en 1990, où il soutenait, malgré quelques réserves, Bouteflika, qu'il appelait son "petit frère". Dans une longue interview donnée l'an dernier à Renaud de Rochebrune pour le magazine Jeune Afrique, il revisitait toute l'histoire de la guerre d'Algérie en s'attribuant systématiquement le beau rôle (surtout pour l'insurrection du 1er novembre 1954, où il ne fut pas décisionnaire), disqualifiant ses anciens camarades de lutte. Des déclarations à l'image du personnage, populaire, grande gueule et égocentrique.


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