Les principales places financières, ont ouvert en très petite hausse avant d'accentuer leurs gains, à l'exception de Francfort, en dépit d'un climat alourdi par les nouvelles craintes sur la dette souveraine européenne. Ces craintes se sont matérialisées dès le début de la matinée avec une nouvelle progression des rendements des dettes espagnoles et italiennes alors que ceux de la dette allemande à dix ans franchissaient à la baisse un nouveau plus bas historique. À Paris, le CAC 40 gagnait 0,57% (18,17 points) à 3.207 points à 9h39. À Francfort, le Dax perdait 0,10% et à Londres, le FTSE prenait 0,42%. L'indice paneuropéen Eurostoxx gagnait 50 0,31%. Le marché européen avait du mal à se relancer après la baisse des marchés américains et asiatiques. "Cette dernière semaine avant le premier tour des élections françaises s'ouvre dans un climat extrêmement tendu en raison de la dégradation du marché obligataire souverain européen", résument les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC. L'attention des opérateurs se concentrera sur l'évolution des taux de long terme de l'Espagne, tout près du seuil des 6%, qui reflète les inquiétudes quant à la capacité du pays à réduire son déficit. Madrid doit d'ailleurs procéder à des emprunts obligataires à risque jeudi. Le marché réagissait peu au lancement du contrat à terme sur les obligations de la France, en légère baisse en début de séance, mais peu échangés. Les investisseurs se préparaient enfin à la publication de plusieurs indicateurs aux Etats-Unis dans l'après-midi, comme les ventes de détail pour mars et l'activité industrielle dans la région de New York pour avril. Côté entreprises, Mattel et Citigroup publieront leurs résultats pour le premier trimestre. Paris tente de relancer en début de séance La Bourse de Paris évoluait en légère hausse, hier, dans les premiers échanges (+0,18%), après une ouverture en baisse, toujours suspendue à la situation en zone euro où l'ampleur du déficit public en Espagne inquiète les investisseurs. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 prenait 5,70 points à 3194,79 points. Vendredi, il avait lâché 2,47%, pour revenir sous les 3200 points. Les valeurs bancaires tiraient le marché parisien vers le bas, en raison des craintes sur la zone euro, à l'image de BNP Paribas (-0,76% à 30,17 euros), Crédit Agricole (-0,79% à 3,88 euros) et Société Générale (-0,45% à 17,73 euros). GDF Suez prenait 0,61% à 18,07 euros. Le groupe a annoncé avoir obtenu l'accord des administrateurs indépendants du groupe britannique International Power pour son offre relevée sur le groupe. Bouygues gagnait 0,71% à 21,30 euros. Sa filiale Bouygues Construction a annoncé, hier, avoir remporté l'appel d'offres pour la rénovation du prestigieux hôtel Ritz de Paris, pour près de 140 millions d'euros. Arkema (+1,20% à 67,53 euros) profitait d'un relèvement de recommandation à "surpondérer", contre "neutre", par les analystes de la banque britannique HSBC. Enfin, Naturex était stable à 50,00 euros après avoir annoncé vendredi "l'indisponibilité temporaire" pour des "raisons de santé" de son président-fondateur, Jacques Dikansky.
Londres: le Footsie progresse grâce à International Power La Bourse de Londres évoluait en hausse, hier, grâce à International Power et à l'ensemble du secteur énergétique, même si la prudence restait de mise en raison de la situation budgétaire en Espagne. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 26 points, soit 0,46% par rapport à la clôture de vendredi, à 5 677,79 points. Le groupe International Power progressait de 3,34% à 417,4 pence, prenant la tête de l'indice après l'annonce d'une offre relevée de la part du groupe français GDF Suez sur les 30% qu'il ne détient pas encore dans l'entreprise britannique. L'ensemble du secteur énergétique progressait dans son sillage, avec Tullow Oil (+1,32% à 1 462 pence), BG Group (+1,26% à 1 404 pence), BP (+0,95% à 446,05 pence) et Royal Dutch Shell (+0,74% à 2 184 pence). Les banques étaient en revanche sous pression, à l'image de Lloyds Banking Group (-1,98% à 30,1 pence), Barclays (-1,54% à 211,6 pence) et Royal Bank of Scotland (RBS) (-1,66% à 24,6 pence). Francfort: le DAX perd 0,15%, inquiétude sur l'Espagne La Bourse de Francfort reculait, hier, en début de séance, inquiète sur la situation en zone euro alors que les taux obligataires à 10 ans se sont tendus en Espagne. Le Dax perdait 0,15% à 6573,27 points peu après l'ouverture. Le MDax de valeurs moyennes avançait de 0,34% à 10 529,38 points. Côté zone euro, les incertitudes perduraient et pesaient notamment sur le titre de Commerzbank (-2,07% à 1,60 euros). Sa concurrente Deutsche Bank reculait de 0,37% à 33,90 euros. SAP était également en recul (-1,20% à 49,38 euros), après la publication de ses résultats provisoires du premier trimestre vendredi. Malgré un bénéfice d'exploitation de 630 millions d'euros en hausse de 6% sur un an en normes comptables IFRS, SAP "est sous une forte pression" en raison de marges plus contraintes qu'attendu, estimait Mirko Maier de LBBW. "C'est un début d'année hésitant, sinon carrément mauvais" pour l'éditeur de logiciels professionnels, selon lui. Allianz perdait 0,46% à 81,50 euros, après avoir détaillé les objectifs de croissance de sa filiale d'assurance aux industriels dans les pays en développement, des marchés de plus en plus stratégiques. Bayer grignotait 0,04% à 50,51 euros. Le groupe a annoncé dans le week-end la cession pour un montant non divulgué d'un portefeuille d'actifs, contenant notamment les droits sur des molécules qui pourraient servir au dépistage de la maladie d'Alzheimer, au laboratoire indien Piramal. "Cette opération nous permet de libérer des ressources pour nous concentrer et accélérer le développement" d'autres médicaments, a indiqué Bayer. Sur le MDax, l'opérateur de l'aéroport de Francfort Fraport perdait 0,70% à 48,01 euros, malgré une croissance du trafic jugée "solide" en mars par les analystes d'Equinet.
Suisse : ouverture légèrement en hausse La Bourse suisse a ouvert légèrement en baisse, hier, pour se reprendre et avancer dans le vert par la suite. Les courtiers parlent de réaction technique après les pertes de vendredi. Peu après l'ouverture, le Swiss Market Index (SMI) était en hausse de 0,30% à 6 090,18 points. Les 30 titres du Swiss Leader Index (SLI) gagnaient 0,14% à 923,55 points, pour un SPI en hausse de 0,11% à 5 601,44 points. Kühne+Nagel retient l'attention ce matin et se développait à l'ouverture encore plus faiblement que selon les indications avant-bourse, reculant de 4,5%. Le groupe de logistique a communiqué des résultats au 1er trimestre qui ont manqué les attentes, surtout au niveau du chiffre d'affaires. Le bénéfice net a reculé de 56%, fortement touché par une amende liée à une entente illégale, prononcée depuis longtemps. La direction du groupe de logistique n'est pas satisfaite. Le concurrent suisse Panalpina était pris dans la baisse et laissait 2,2%. Les incertitudes continuant toujours concernant le surendettement de certains pays européens, les titres financiers étaient sous pression. Swiss Life reculait de 0,9% et se retrouvait en fin de tableau du SMI/SLI. UBS (-0,6%), Bâloise (-0,3%), Swiss Re (-0,2%), Julius Bär (-0,2%) ou Zurich Insurance (inchangé) laissaient aussi des plumes dans la matinée. Les cycliques connaissaient un développement hétérogène, influencés par des baisses conjoncturelles dans différentes régions du monde. Adecco (-0,2%), Schindler (+0,2%), Swatch (+0,2%) ou Richemont (+0,3%) avançaient ou reculaient. Tous ces titres avaient perdu du terrain, vendredi à la clôture. A l'opposé, les poids lourds défensifs étaient recherchés. A leur tête, Roche (+0,8%), qui poursuivait sa hausse, suite à la publication de ses résultats trimestriels, jeudi passé. Novartis était aussi recherché et gagnait 0,4%, ce qui était aussi le cas de Nestlé (+0,2%). Le géant alimentaire présentera vendredi ses résultats sur les trois premiers mois 2012. On comptait aussi parmi les gagnants de la matinée Transocean (+2,0%), Lonza (+0,7%) et Actelion (+0,7%. Actelion communiquera ses chiffres trimestriels, jeudi. Les nouvelles de sociétés du SMI sont quasi inexistantes. SGS (inchangé) a annoncé un minuscule rachat de plus, au Brésil cette fois. Environ Cientifica compte une centaine d'employés, avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 7 millions de francs. Au SPI, OC Oerlikon a vendu sa participation dans Pilatus. Le titre perdait 0,13 franc, soit 1,6%, mais il est traité hors dividende de 0,20 franc. Tokyo: le Nikkei clôture en baisse La Bourse de Tokyo a terminé, hier, la séance en nette baisse de 1,74%, les investisseurs s'inquiétant de la dette européenne, de la conjoncture mondiale en général et du renchérissement du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a chuté de 167,35 points à 9 470,64 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné de son côté 1,43%, soit 11,65 points à 803,83 points. L'activité a été faible, avec 1,52 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Hier, les valeurs bancaires ont souffert de ces nuages pesant sur la finance et l'économie planétaires: Mitsubishi UFJ Financial Group a chuté de 3,48% à 388 yens, Mizuho Financial Group de 3,05% à 127 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group de 3,04% à 2643 yens. Les groupes d'industrie lourde ont aussi peiné: Mitsubishi Heavy Industries a cédé 2,33% à 378 yens, Hitachi 3,64% à 503 yens et Toshiba 2,06% à 333 yens. Les craintes pour la conjoncture, ajoutées aux incertitudes persistantes sur l'ampleur de la reprise américaine, ont encouragé un nouveau raffermissement du yen, qui grimpe assez vigoureusement depuis plusieurs séances. L'euro a ainsi reculé pendant la cotation sous les 105 yens, alors qu'il valait plus de 106 yens vendredi à Tokyo. Le renforcement du yen est une mauvaise nouvelle pour les groupes exportateurs nippons, dont la valeur des revenus perçus à l'étranger est amputée en cas de hausse de la devise nippone. Sensibles à l'évolution du cours des devises, les constructeurs d'automobile ont ralenti: Toyota de 1,65% à 3 270 yens, Nissan de 2,42% à 805 yens et Honda de 1,95% à 2 868 yens. Les fabricants d'électronique Panasonic et Canon en ont aussi fait les frais, perdant respectivement 1,85% à 638 yens et 2,37% à 3 700 yens. Sony n'a perdu que 0,97% à 1 430 yens, après avoir perdu plus de 5% vendredi, des investisseurs jugeant irréalistes les objectifs financiers que s'est fixés le groupe en difficulté à l'horizon 2014-2015. Sharp a repris 1,17% à 520 à la faveur d'achats opportunistes.
