Schneider Electric a confirmé, hier, ses objectifs 2012 malgré les incertitudes persistantes sur l'économie mondiale, après un premier semestre marqué par une croissance quasi nulle des ventes et une hausse de 11% du bénéfice net. Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tensions a réalisé sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 11,4 milliards d'euros, en hausse de 10% en données publiées. A change et périmètre constants, la croissance ressort à 0,2%, contre +0,4% au premier trimestre. "Les incertitudes relatives à l'économie mondiale et les tendances contrastées des marchés clés du groupe continuent de limiter la visibilité à court terme", déclare le président du directoire Jean-Pascal Tricoire, cité dans le communiqué. "Dans ce contexte, si les conditions économiques ne se détériorent pas davantage et forts de nos résultats du premier semestre, nous confirmons nos objectifs financiers annuels." Schneider Electric vise toujours une croissance organique nulle à légèrement positive de son chiffre d'affaires en 2012 et une marge d'Ebita ajustée comprise entre 14% et 15%, contre 14,2% en 2011 et 13,6% au premier semestre de l'année. "Il y a toujours un effet de saisonnalité très important entre le premier et le second semestre", a précisé Emmanuel Babeau, directeur financier de Schneider Electric, lors d'une interview. "Aujourd'hui, tout laisse à penser que nous aurons une fois de plus un effet de saisonnalité important, donc que l'objectif de marge est réaliste." Sur le semestre écoulé, l'Ebita ajusté a progressé de 9% à 1,56 milliard d'euros et le bénéfice net, part du groupe, a progressé de 11% à 890 millions d'euros. Parmi les activités du groupe, la division basse tension, plus grosse unité de Schneider Electric, a tiré son épingle du jeu (4,3% de croissance organique) grâce à la demande résidentielle en Amérique du Nord et dans les nouvelles économies, tandis que la division automatismes industriels (-5,8%) souffre des faibles investissements des constructeurs de machines, en Europe de l'Ouest mais aussi dans une région Asie aux fortunes désormais contrastées. L'action Schneider a clôturé mardi à 46,03 euros, donnant une capitalisation boursière de 26,2 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, le titre prend environ 13%, après avoir perdu 27,36% en 2011.