Le nouveau directeur général de la banque britannique Barclays, Antony Jenkins, a l'intention de limiter les activités de banque d'investissement de l'institution, a-t-il laissé entendre, avant-hier. Il n'y a aucun doute que les fermes régulations pesant sur le secteur bancaire allaient rendre difficile d'obtenir un rendement approprié dans certaines activités de banque d'investissement, a-t-il ainsi confié au Sunday Times. Il a ajouté que les bénéfices seraient affectés par le projet britannique de renforcement des activités de détail, et par l'obligation faite aux banques européennes par la réforme de Bâle III d'augmenter leurs fonds propres afin de se prémunir contre une aggravation de la crise financière. Il y a un certain nombre de facteurs externes qui viennent peser et la régulation en est un très puissant, déclare-t-il. Dans une autre interview, au Sunday Telegraph, M. Jenkins déclare qu'il veut davantage écouter que parler et qu'il s'apprête à passer beaucoup de temps avec les actionnaires. Je veux entendre ce que pensent les investisseurs et, s'ils sont inquiets de la manière dont nous dirigeons la banque, nous changerons je pense notre façon de faire, assure-t-il. M. Jenkins, qui dirigeait auparavant les activités de banque de détail et d'affaires de Barclays, a été nommé directeur général jeudi dernier en remplacement de Bob Diamond, qui avait dû démissionner en juillet après le scandale de la manipulation des taux européen Euribor et britannique Libor. Ce scandale a coûté 290 millions de livres (370 millions d'euros) d'amende à la banque, dont la section d'investissement avait connu un énorme essor sous M. Diamond, notamment avec le rachat des activités américaines de Lehman Brothers en septembre 2008. Barclays va également devoir répondre des commissions versées au fonds d'investissement qatari Qatar Holding dans le cadre des augmentations de capital géante faites en 2008 pour éviter d'avoir recours à des fonds publics.