D'aucuns savent que depuis une année le bureau exécutif national du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ne cesse d'évoquer les sept revendications déposées depuis sur le bureau du ministre de la Santé.Or, du temps de l'ex-ministre du secteur, la tutelle campait sur sa position, à savoir ne pas recevoir les représentants des praticiens de la santé, au point de leurs interdire l'accès au siège du ministère de la Santé.Or, pas plus tard qu'hier, le même bureau exécutif national du SNPSSP a été reçu récemment par le ministre de Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, M. Abdelaziz Ziari. C'est ce qu'indique un communiqué du syndicat. Celui-ci écrit, entre autres que le SNPSSP a salué "l'initiative du nouveau ministre de la Santé qui a affirmé sa disponibilité et sa volonté d'être à l'écoute et de travailler (...) avec tous les partenaires sociaux, sur les bases de la concertation et du respect mutuel pour faire face aux graves problèmes que connaît le secteur de la santé". Cette nouvelle démarche est de bon augure pour qu'une concertation entre les deux parties soit bénéfique non seulement aux concernés, mais surtout au profit du secteur qui a tant souffert jusqu'à présent de ce blocage. Ainsi, le SNPSSP a précisé avoir présenté lors de cette réunion un exposé sur la situation du secteur de la santé. Concernant la plate-forme de revendications défendue par le syndicat depuis 2010, le ministre de la Santé "s'est engagé, selon le communiqué, à reprendre le travail autour de cette plate-forme dans une réunion de travail qui sera programmé incessamment". Le président du SNPSSP avait déclaré récemment à propos de l'ex-ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbas qu'il " a bafoué les lois et les règles qui régissent la médecine à l'échelle internationale". Et toujours selon le Dr Yousfi a révélé qu'une moyenne de 400 spécialistes qui ont plus de 20 ans d'expérience, ont quitté leurs postes dans le secteur public sur les 8000 existants, pour rejoindre le privé " avant de déplorer la promulgation de deux décrets portant respectivement ouverture de concours de passage au grade de praticien spécialiste principal de santé publique et composition des jurys qui ne répondent pas aux critères de tel concours. Le Dr Yousfi juge à travers les deux décrets du 15 août dernier, comme "une dévalorisation du concours lui-même et une assimilation à un simple examen professionnel, indigne du niveau universitaire" Au mois d'avril dernier le responsable du SNPSSP a indiqué qu'il n'y avait "aucun dialogue lorsque le ministre ne reçoit pas notre syndicat, depuis le mois d'octobre",, ajoutant que son syndicat a été convié la semaine dernière à une réunion de conciliation qui n'a pas eu lieu, en raison de l'absencedu ministre, dont la présence "était indispensable pour nous". Le porte-parole du SNPSSP a regretté également les procédures de retraits "illégales" sur les salaires des praticiens et le "blocage" des rappels des salaires des années 2008 et 2009. A ce moment là, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, avait considéré e mouvement de protestation du SNPSSP d'"illégal", précisant que la justice avait tranché sur le dossier, présenté par la tutelle, à la direction de la fonction publique et au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale comprenant toutes les augmentations de salaires des différents corps du secteur de la santé, y compris ceux des praticiens spécialistes de santé publique avec effet rétroactif. Et justement à propos de la plateforme, le SNPSSP revendique notamment la révision du statut particulier des praticiens spécialistes de la santé publique, leur régime indemnitaire ainsi que l'impôt sur le revenu qui leur est appliqué, estimé à 35 %, contre un taux de 10 % pour les spécialistes universitaires. Il revendique, également, la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement crées.