Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia a affirmé, hier, à Alger, que la loi organique, relative aux élections, porte toutes les garanties quant à l'assurance du succès des élections locales prévues aujourd'hui, relevant que plus de 800 000 agents veilleront au bon déroulement de ce rendez-vous. Ces agents répartis sur 48 000 bureaux à raison de 5 agents officiels et 3 autres suppléants par bureau qui dispose de deux urnes, une pour le scrutin des APC et l'autre pour celui des APW, a indiqué M. Ould Kablia sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Il a précisé que ce nouveau texte de loi prévoit également des "sanctions" contre les contrevenants ajoutant que les agents mobilisés au niveau des centres de vote "sont conscients de l'importance de ces garanties et de leurs responsabilités en cas d'infraction à la loi et aux instructions qui leur ont été données". Le ministre a rappelé à cette occasion les "instructions" pour garantir le bon déroulement du scrutin dont celles adressées, avant-hier, aux walis, aux chefs de daïra, aux présidents d'APC et aux agents encadrant les bureaux pour "garantir la neutralité lors de l'opération électorale" ajoutant que toute infraction "est inacceptable". En cas d'infraction à la loi, la justice est appelée à "poursuivre l'agent auteur de dépassement sans recours à une requête", a indiqué le ministre qui a ajouté que les sanctions dans ces cas seront "sévères". M. Ould Kablia s'est dit confiant quant aux agents chargés de l'encadrement de cette opération. "Nous ne remettons nullement en cause l'intégrité du scrutin et les garanties du président de la République". Concernant la préparation technique et administrative, le ministre a estimé que la tâche est facile d'autant plus, a-t-il dit, qu'il ne s'agit pas de la première mission assumée par l'administration ajoutant que les bureaux sont dotés d'urnes transparentes et que tout est fin prêt. Concernant l'opération de dépouillement, le ministre a précisé que "cette opération constitue l'essence même du processus électoral" ajoutant que "des mesures spécifiques ont été prises à ce niveau". L'opération de dépouillement "est ouverte aux membres de la commission de surveillance et des bureaux ainsi qu'aux représentants des candidats et des partis, voire aux citoyens désirant y assister", a-t-il ajouté. S'agissant du rôle de la commission de supervision des élections locales, M. Ould Kablia a souligné que cette dernière "a accompli au mieux ses missions en recevant différents recours qu'elle a tranchés en faveur de ceux qui étaient dans leur droit". Quant à la Commission nationale de surveillance des élections, le ministre a affirmé que toutes les facilités "lui ont été accordées pour accomplir au mieux ses missions" ajoutant que "la représentativité faisait défaut au niveau de certaines communes et wilayas" où plusieurs partis n'étaient pas représentés. Dans ce contexte, le ministre a rappelé que 52 formations politiques "participent à ces élections dont une minorité est présente dans plusieurs wilayas, à leur tête le parti du Front de libération nationale "qui a présenté des listes au niveau de 1 540 communes, suivi du Rassemblement national démocratique alors que 6 ou 7 autres partis sont présents dans 200 à 350 communes". Les autres partis "sont présents dans un nombre limité de circonscriptions électorales", a-t-il ajouté. Après avoir rappelé l'importance de ce rendez-vous pour les citoyens et le pays de manière générale, M. Ould Kablia a souligné que 38% des candidats disposaient d'un niveau universitaire. "Le Statut de l'élu offre des indemnités consistantes" M. Ould Kablia a affirmé, hier, à la même occasion, que le nouveau Statut de l'élu offrait des indemnités consistantes à même de permettre aux présidents et membres permanents des Assemblées populaires communales d'accomplir au mieux leurs missions. Concernant les mesures prises pour faciliter la prise en charge des problèmes des citoyens au niveau des communes, le ministre a précisé que "20 000 agents permanents seront titularisés à partir de janvier au niveau des communes dans des domaines liés au service public tel que l'état civil, bureaux d'hygiène...etc". "Des actions sont menées pour la modernisation de l'administration locale et du service public à travers l'introduction des nouvelles technologies pour faciliter la prise en charge des préoccupations du citoyen", a-t-il ajouté. L'occasion était pour le ministre d'évoquer le nouveau code communal récusant que ce dernier "consacre une quelconque autorité de l'Etat ou de l'administration". M. Ould Kablia a précisé, dans ce contexte, que parmi les points positifs contenus dans le texte de loi figurait la question d'associer le citoyen à la gestion des communes à travers le concept de "démocratie participative".