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Hugo Chavez, l'ennemi juré de l'Empire, s'en va: Adiós comandante
Publié dans Le Maghreb le 07 - 03 - 2013

Les Vénézuéliens se sont réveillés, hier matin, sans président après le décès de leur leader Hugo Chavez, qui a marqué de son empreinte la scène politique nationale et internationale. L'annonce du décès de Hugo Chavez a été faite mardi soir, par le vice-président Maduro lors d'une conférence de presse. Le gouvernement avait annoncé, lundi dernier, l'aggravation de l'état de santé du président, le successeur désigné d'Hugo Chavez a également reconnu que le Venezuela vivait ses heures les plus difficiles depuis la quatrième opération du président, le 11 décembre dernier.
Fils d'enseignants, issu d'une famille modeste, Hugo Chavez, né en 1954 suit des études à l'Académie militaire du Venezuela avant d'intégrer l'université Simon Bolivar à Caracas. Rien ne le destine alors à la politique. Il rêve d'être champion de baseball. Pourtant en 1992, à la tête du mouvement pour la révolution bolivarienne qu'il a créé, il tente un coup d'Etat contre le président Pérez. Sans succès. Il passera deux ans en prison mais déclare : " Je m'incline… pour l'instant ", petite phrase qui le rendra célèbre. A sa libération en 1994, il mesure l'étendue de sa popularité et fonde un parti politique, le mouvement " Cinquième République ", une version civile de son action révolutionnaire, avec laquelle il se présente aux élections en 1998. Son slogan le présente ainsi : " Fléau de l'oligarchie et héros des pauvres ". Défenseur des plus démunis, prêt à mettre fin à la corruption qui ronge son pays. Il remporte largement les élections et prête serment sur une constitution qu'il qualifie de " moribonde ". Après un référendum où il obtient 92 % en faveur du " oui ", il fonde une nouvelle assemblée constituante, l'année suivante. Objectif : rédiger une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 1961.en 2000, il est réélu à la tête du pays qui s'appelle désormais " République bolivarienne du Venezuela ". Mais dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, les cours du brut s'effondrent provoquant une crise économique. Dans ce pays troisième exportateur mondial de pétrole, les mesures du gouvernement, notamment la réforme agraire, la prise en main du secteur pétrolier et la saisie de terrains côtiers, irritent une partie de la population. L'opposition et le patronat déclenchent des grèves, un climat de tension qui culmine en 2002 avec un coup d'Etat contre Chavez. Séquestrée une journée, il est finalement libéré par ses partisans et revient plus flamboyant que jamais. Le pétrole, c'est l'arme lourde du Venezuela. L'arme diplomatique dont il a usé à son gré pour devenir in acteur de premier plan au niveau international. Mais c'est aussi grâce au brut qu'il finance ses programmes sociaux. Et c'est sans doute dans ce domaine que la révolution bolivarienne est la plus flagrante. Elle a permis à des milliers de Venezueliens d'aller à l'école, de se nourrir, de se faire soigner. Le taux de pauvreté a diminué considérablement, même si les inégalités demeurent et si l'économie en général reste fragile. Car entièrement fondée sur les revenus du pétrole. Le projet entamé par le commandant de la Révolution bolivarienne, en plus d'être un ensemble de réformes dans le mode de vie de son peuple, constitue une alternative forte au milieu des " chemins tortueux " imposés par la globalisation. Dans ce monde plutôt terrifiant, avec la réalité de crises économiques généralisées, le chômage grandissant, la pauvreté et le désespoir grandissant dans nombre de sociétés occidentales, Hugo Chavez représente un espoir, sa politique avait pour preuve qu'un autre monde est possible et que la révolution n'est pas une formule utopique de " hippies " déconnectés de la réalité. Dans la construction de son Socialisme bolivarien le Venezuela a réussi le long de ces quatorze dernières années à avoir le plus haut taux de scolarisation du continent, mais également les meilleurs indicateurs de l'assistance sociale. Ainsi, un demi-million de retraités privés de ressources auparavant bénéficient désormais d'une pension. Le pays a également le plus vaste et le plus moderne système de santé intégrale après celui de Cuba. Dans de nombreux secteurs stratégiques. Chavez n'a pas hésité à exproprier des entreprises privées ou anciennement privatisées au profit des intérêts publics. Parmi les plus emblématiques on retrouve Conviasa, la compagnie aérienne, la Banque du Venezuela, Invepal, l'industrie du papier, Sidor, pour la sidérurgie, Conferrys, pour le transport maritime, Cantv, pour la téléphonie etc. En matière de ressources énergétiques et de pétrole en particulier dont le Venezuela abrite la première réserve mondiale, Petrolos de Venezuela S.A (PDVSA) est devenue l'une des plus grandes industries pétrolières du monde. Sur le plan international, ses amitiés particulières sont grandement influencées par un leitmotiv commun l'anti-américanisme. Que ce soit avec Ahmadinejad, avec qui il conclut des accords économiques et diplomatiques dans le but de " construire un axe du Bien " destiné à faire contrepoids à l' " impérialisme américain ", avec Kadhafi ou bien avec celui qu'il considère comme son " père politique ", Fidel Castro. Grâce à la voix combative de Chavez et la renaissance de la conscience bolivarienne, l'Amérique Latine s'est embrassée. Presque tous les pays du continent ont décidé d'emprunter le chemin contraire de celui proposé par la globalisation néolibérale. Au lieu de reproduire des schémas qui ont mille fois prouvé leurs échecs, l'Amérique Latine ouvre de nombreux chemins. Militant de l'autosuffisance du continent sud-américain, à chaque sommet de l'UNASUR, Chavez relance son idée de projets de développement communs, la création d'une Banque du Sud, capable d'appuyer ces initaitves et de s'affranchir de la tutelle du FMI et de la Banque mondiale, et la création d'une monnaie unique pour garantir la stabilité économique de la région. Hugo Chavez entrera dans l'histoire aussi grâce à son projet ambitieux de créer en Amérique Latine une puissante coalition anti-impérialiste. Il a ouvertement lancé un défi au principal partenaire commercial de son pays. Les Etats- Unis, en nationalisant les actifs des géants pétroliers EXXON Mobil, ConnocoPhillkips, Chevron ainsi que les banques, les mines d'or, les centrales électriques etc. Là, on a déterré Marx du tombeau idéologique où certains ont voulu l'inhumer. Hugo Chavez n'a pas hésité à se battre pour construire un nouveau modèle avec les mal nommés " vieilles idées " marxistes, socialistes, et bolivariennes, remises à jour. Ce qu'il appelle le " socialisme du XXIé siècle " est un modèle qui fonctionne et qui fait des petits.

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