Les principales Bourses européennes ont ouvert en hausse hier, tirées comme la veille par les espoirs d'une prochaine baisse des taux en zone euro et les résultats de sociétés américaines supérieurs aux attentes. Les investisseurs étaient attentifs à l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne. Celui-ci a reculé plus qu'attendu à 104,4 points, un repli plus prononcé qu'attendu, l'institut qui le publie parlant d'une "pause" dans l'évolution de la conjoncture allemande. La veille, les indices PMI "flash" de l'institut Markit avait signalé un recul inattendu de l'activité en Allemagne, ce qui avait relancé les spéculations sur un prochain assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). À Paris, le CAC 40 s'adjuge 0,37% (14,17 points) à 3 797,22 points. À Francfort, le Dax gagne 0,34% alors qu'à Londres le FTSE ne fait pas mieux qu'un gain de 0,03%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 est en hausse de 0,38%. Paris poursuit sur sa lancée La Bourse de Paris s'orientait dans le vert hier en début de matinée (+0,63%), poursuivant sur sa lancée de la veille, dans un marché qui parie sur une prochaine baisse des taux en Europe et soutenu par des résultats d'entreprises bien accueillis par les investisseurs. L'indice CAC 40 gagnait 24,06 points pour s'inscrire à 3 806,27 points. Sur le front des valeurs, le titre Peugeot PSA se distingue nettement s'envolant de près de 9% à 5,91 euros, après que sa direction a indiqué réfléchir à de nouvelles mesures de réduction de coûts. Dans le sillage, sa filiale Faurecia prend 5,45% à 13,45 euros. Le marché salue l'annonce par PPR d'un accord pour prendre le contrôle du joaillier italien Pomellato et le titre du groupe de luxe s'inscrit en tête des hausses du CAC 40 (+1,99% à 177,65 euros). L'acquisition d'AXA est également appréciée par les investisseurs. Axa gagne 1,87% à 13,9 euros après avoir annoncé l'achat de 50% du capital de l'assureur dommages chinois Tian Ping pour 485 millions d'euros. Malgré la baisse de 9% de son Ebitda au premier trimestre, France Télécom prend 1,50% à 7,91 euros. En revanche, Air Liquide qui a annoncé un chiffre d'affaires en recul de 2,1% au premier trimestre mais confirmé son objectif d'augmenter son bénéfice net cette année, est sanctionné et perd 1,18% à 93,64 euros. Des prises de bénéfices pèsent sur NicOx (-2,79% à 2,57 euros) après sa forte hausse de la veille. Les banques qui avaient gagné entre 5 et 6% la veille, sont dans le vert mais sans excès: BNP Paribas (+1,46% à 41,65 euros), Crédit Agricole (+1,35% à 6,83 euros) et Société Générale (+0,97% à 27,02 euros). Accor est stable à 25,38 euros résistant à la dégradation de Exane qui est passé à "neutre" contre "surperformance" et à l'éviction de son P-DG, Denis Hennequin.
Londres marque une pause après son bond de la veille La Bourse de Londres marquait une pause hier dans les premiers échanges après son bond de 2% de la veille, dans un marché concentré sur les résultats d'entreprises. L'indice FTSE-100 des principales valeurs abandonnait 3,40 points, soit 0,05% par rapport à la clôture de la veille, à 6 402,72 points. "Les résultats ont été relativement positifs jusqu'à présent, ce qui a aidé à soutenir la hausse du marché", a commenté Craig Erlam, analyste d'Alpari. Les investisseurs seront particulièrement attentifs aux résultats outre-Atlantique de Procter and Gamble, de Ford et de Boeing. En Grande-Bretagne, après la banque Barclays qui a annoncé ses résultats avant l'ouverture du marché, ce sera au tour du laboratoire pharmaceutique GSK de les publier à la mi-journée. Du côté des valeurs, Barclays cédait 0,42% à 297,05 pence malgré son retour aux bénéfices au premier trimestre. Le groupe d'énergie Centrica lâchait de son côté 3,28% à 380,2 pence, le groupe de grande distribution Tesco 2,09% à 366 pence et le groupe de défense BAE Systems 1,23% à 377,6 pence. Le groupe aérien IAG, dont l'OPA sur Vueling a été couronnée de succès, prenait en revanche 2,45% à 276,2 pence tandis que les valeurs minières gagnaient également du terrain à l'image de Randgold Resources (+2,36% à 4 945 pence) ou de Rio Tinto (+1,08% à 2 940,5 pence). Lloyds Banking Group s'adjugeait de son côté 1,17% à 51,6 pence malgré l'annonce de l'échec de la vente de plus de 600 agences au groupe mutualiste The Co-operative. Ces agences seront finalement cédées via une introduction en Bourse. Francfort: le Dax reprend son souffle La Bourse de Francfort reprenait son souffle, hier dans la matinée après un bond de plus de 2% la veille nourri par l'espoir d'une intervention de la Banque centrale européenne (BCE) sur ses taux. A 09H20 GMT, l'indice vedette Dax s'adjugeait 0,43% à 7 691,02 points tandis que le MDax des valeurs moyennes cédait 0,23% à 13 315,15 points. Le marché francfortois est resté sans réaction face à la chute du baromètre Ifo du moral des chefs d'entreprise allemands en avril. Le constructeur automobile Daimler (-1,98% à 40,09 euros) faisait les frais de résultats pour le premier trimestre, décevants, et émis un avertissement sur ses résultats annuels. Son bénéfice net part du groupe a fondu de 60% à 536 millions d'euros, plus encore qu'escompté par les analystes, et son chiffre d'affaires a reculé de 3% à 26,1 milliards d'euros en raison de ventes moins bonnes qu'anticipé, notamment en Europe. Daimler a révisé en baisse ses prévisions de résultat opérationnel Ebit pour 2013, attendu désormais inférieur à celui de 2012 (8,1 milliards d'euros), alors qu'il pensait jusqu'ici rester au niveau de l'an passé. Le titre Commerzbank connaissait sans surprise une progression fulgurante qui lui garantissait la tête du Dax: le titre s'envolait de 852,69% (bien 852,69%) à 10,27 euros. La deuxième banque allemande a indiqué la veille qu'elle diviserait par 10 (de 5,83 milliards à 583 millions) le nombre de ses actions dans le cadre de la préparation d'une vaste augmentation de capital annoncée en mars. Les actions converties, et valant dix fois plus que la veille, sont cotées à la Bourse de Francfort depuis hier matin. Jusqu'alors, le titre Commerzbank valait à peine plus d'un euro. De ce fait, l'institut de crédit ne pâtissait pas de l'abaissement la veille par l'agence de notation Moody's de la note de sa dette à long terme d'un cran à "Baa1". Moody's a notamment motivé sa décision par les faibles bénéfices de la banque allemande. HeidelbergCement perdait 0,71% à 52,03 euros, après avoir été recherché la veille.
Tokyo: le Nikkei gagne 2,32%, plus haut en 5 ans grâce au yen L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance en nette hausse de 2,32%, encore dopé par une dépréciation du yen et des paris sur de bons résultats d'entreprises exportatrices japonaises favorisées par ce mouvement. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 313,81 points pour finir à 13 843,46 points, son plus haut niveau de fermeture depuis fin juin 2008. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé pour sa part hier de 1,80% (+20,57 points) à 1 164,35 points. L'activité a encore été très importante avec 4,60 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Du fait de la politique monétaire très accommodante de la banque centrale du Japon (BoJ), la monnaie japonaise se maintient depuis plusieurs semaines à des niveaux nettement inférieurs à ceux pris en compte par les entreprises dans leurs calculs de prévisions financières. Leurs revenus en devises, tirés de l'étranger, ont par conséquent des chances d'être supérieurs à leurs estimations une fois convertis en monnaie nippone. A la fermeture hier de la place tokyoïte, le dollar évoluait vers 99,50 yens et l'euro vers 129,30 yens, des cours un peu plus élevés que ceux du début de journée. Les constructeurs d'automobiles et leurs équipementiers ont bénéficié de ce contexte: l'action Toyota a augmenté de 2,00% à 5 620 yens, Honda de 1,94% à 3 950 yens et Nissan a progressé de 2,32% à 1 058 yens. Le titre du pneumaticien Bridgestone s'est élevé de 2,62% à 3 725 yens. Du côté des fabricants d'électronique, l'action Panasonic a pris 0,57% à 708 yens, Sony 0,31% à 1 630 yens et Sharp 1,15% à 352 yens. Le titre du géant du jeu vidéo Nintendo a pour sa part grimpé de 5,25% à 12 030 yens (et de 4,64% sur le marché d'Osaka à 11 950 yens), avant l'annonce de résultats financiers loin d'être mirobolants pour l'exercice passé, mais un bond prodigieux est attendu pour l'année entamée le 1er avril. S'est par ailleurs fortement distinguée ce jour l'action du constructeur d'automobiles Mitsubishi Motors, la plus échangée de la journée. Elle a gagné 20% à 126 yens après que le groupe a annoncé un triplement de sa prévision de bénéfice net pour l'exercice 2012-2013. A noter enfin le retour de l'action Olympus à un niveau quasi équivalent à celui qui précédait le scandale financier dans lequel s'est englué le groupe fin 2011 et début 2012. Le titre Olympus a fini en hausse de 0,69% à 2 470 yens.
