L'espoir d'un consensus au sein des directions du FLN et du RND est loin de se réaliser pour ramener une sérénité politique et organique à leur intérieur. Il faut croire, vu l'âpreté de la polémique qui se déroule à l'intérieur des deux partis de l'Alliance présidentielle, que l'espoir de voir s'établir dans leurs rangs, qui doit faire face à de très nombreuses questions d'intérêt national, de survie et d'avenir pour les deux formations, un calme ou un consensus autour d'un minimum de tâches urgentes relevait d'un rêve utopique. Sans doute le retour à la normale dans les directions successives du FLN et du RND comme dans leurs structures de bases et leurs méthodes, s'impose comme une condition première et indispensable permettant d'ouvrir la voie à une telle éventualité. Mais si la désignation de MM. Abdelkader Bensalah (RND) Amar Saïdani (FLN) par leurs pairs dont le premier dirige la transition et le second déjà plébiscite, ont suscité l'enthousiasme des courants les plus dynamiques dans les deux partis et rallié à ces deux responsables un certain nombre de groupes et de militants, force est de constater que les perspectives restent confuses, sinon ombrageuses. Les opposants que l'on nomme communément " redresseurs " ne cachent pas leur hostilité et donnent l'impression de vouloir épuiser les forces politiques et organiques que ce soit au FLN ou au RND. Deux partis qui ont été le moteur du sursaut national initié par le président Abdelaziz Bouteflika et les canaux ombilicaux entre son programme politique et le peuple. Le contexte qui caractérise la scène politique nationale impose à ces deux partis l'impérieux devoir de renforcer l'unité et la cohésion de leurs rangs. Les partis islamiques, qui sont les adversaires acharnés du FLN et du RND, trouvent, aujourd'hui, avec la complicité indirecte des " redresseurs ", l'occasion de miner la stabilité du FLN et du RND et pourquoi pas de se positionner en tant qu'alternative. D'où pour les deux membres de l'Alliance présidentielle de se ressaisir et de se remettre debout. Les islamistes qui connaissent l'audience et l'envergure nationaliste et démocratique de ces deux partis, leur dynamisme et leur pugnacité, ne pourront pas de fait se retrouver seuls sur le terrain politique. Ainsi, ils trouveront en face d'eux un duo politique et organique structuré, organisé, discipliné, prompt à réagir à toutes les situations. FLN et RND ont toujours eu l'initiative du débat politique et de l'action politique elle-même en rapport avec leur soutien et leur " aiguillon "au programme présidentiel, la consolidation de l'unité nationale, le rejet de la violence politique et terroriste mais aussi les défenseurs de la démocratie et les " souscripteurs " à l'exigence de faire participer toutes les énergies nationales, toutes les compétences saines à l'effort national sans aucune discrimination politique.
