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“El Bahdja” fête ses 15 ans
Station Radio
Publié dans Le Maghreb le 02 - 10 - 2007


Il y a quinze années naissait au grand bonheur de tous, une radio locale, qui n'émettait H24, que de la musique. Elle s'appelait “ radio El Bahdja ” et avait une cote phénoménale chez les jeunes. Ce canal qui a fêté hier ses 15 ans d'existence a depuis grandi. Il n'a pas vieilli mais a simplement changé de look. “ Radio El Bahdja ” une station locale algéroise, c'est l'idée de trois potes de Radio chaîne III, parmi lesquels Farid Toualbi l'ancien directeur de la station et Luc Chaulet, animateur. Au départ l'idée avait ravi puisqu'il était question d'émettre du rythme à 75%, du rythme algérois surtout ! Pas d'animateur, pas de jingle, pas d'info, rien que de la musique ! C'était çà la radio El Bahdjaaaaaa. Aujourd'hui, elle n'est plus ce qu'elle était. On a l'impression que la chaîne ressemble un peu à ces chaîne amateures qui n'ont pas de fil conducteur, ni d'animateurs vedettes, ni d'émissions à succès. De la parole à n'en plus finir comme au café et même les acteurs de sketches chorba sont invités à animer des émissions de plus d'une heure … de bavardage. Toualbi qui, depuis a été promu directeur des relations extérieures de la Radio nationale, estime que la quasi-totalité des objectifs tracés, et en premier lieu “ la réalisation d'un taux d'écoute assez élevé ” ont été réalisés. L'ex responsable d'El Bahdja a souligné que “ l'objectif principal de cette chaîne a été la création d'un espace musical aux différents rythmes algériens sans exception aucune, tout en insistant sur la musique purement algéroise”, puisque, selon lui “la chanson algérienne n'était pas suffisamment représentée dans les stations radios pendant les années 1980 et 1990 ”. La Chaîne I qui diffuse en langue arabe, adoptait à l'époque une programmation musicale orientale, la Chaîne II dont les programmes sont en langue amazighe, optait quant à elle pour les chansons kabyles tandis que la Chaîne III qui émet en langue française, dispensait une programmation musicale purement occidentale. De là fut le départ de la jeune chaîne radio qui a misé, dès son lancement en 1992, sur le public jeune en attribuant 75% de sa programmation musicale à la chanson algérienne dans toute sa diversité. “ Le projet de cette station radio est né mature puisque ses objectifs émanaient de la volonté de ses journalistes et de ses employés, tous jeunes, (plus de 90% de son effectif) ”, précise ce même responsable. Aujourd'hui “Radio El Bahdja ” est devenue une chaîne généraliste, et ce qui la distingue des autres c'est la langue que pratiquent ses journalistes et animateurs. A radio El Bahdja, le dialecte, le français et l'arabe classique et même le kabyle sont permis. Très populaire, la langue d' “El Bahdja” est la langue de la rue, sans prendre bien sûr la comparaison de façon péjorative. “El Bahdja 2007” présente plus de 50 programmes du culturel au politique, au sportif, au musical, en passant par le thème de la santé à l'instar de Sawt El Assima (la voix de la capitale) qui expose les problèmes qui préoccupent le citoyen tels l'hygiène, l'emploi et les marchés informels, ainsi que l'émission Dhaïf oua qadhia (un invité et une affaire) qui accueille une personnalité politique, culturelle ou sportive afin de discuter des dossiers d'actualité. Dans le même contexte, Toualbi a souligné que de nouveaux programmes spécifiques sur les thèmes de la santé, de la culture, de l'environnement et autres sont en cours d'élaboration. Cette station figure à l'heure actuelle parmi les 30 radios régionales “ disséminées ” à travers le territoire national avec plus de 500 heures d'émissions par jour, qui offrent des programmes diversifiés (culturels, socioéconomiques, d'information et interactifs) selon des grilles annuelles de programmes, qui vont de la saison estivale au spécial Ramadhan, en prenant souvent la forme selon l'événement et le temps. La grille des programmes de Radio “ El Bahdja ”, créée par un groupe de jeunes journalistes et techniciens le 1er octobre 1992, ne va plus dans ce sens du rythme et de la musique à 100%. On imagine mal laisser une station fermée à la parole surtout quand son audimat grimpe.

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