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Américains tués au Soudan du Sud : Obama met en garde le régime et la rébellion
Publié dans Le Maghreb le 23 - 12 - 2013

Barack Obama a mis en garde le Soudan du Sud, l'exhortant à assurer la sécurité des Américains sur place et avertissant la rébellion que le soutien de Washington cesserait en cas de coup de force militaire.
Son secrétaire d'Etat John Kerry a de son côté prévenu le président sud-soudanais Salva Kiir que la poursuite des combats mettait en péril l'indépendance de cette jeune nation née en juillet 2011, avec le principal soutien des Etats-Unis.
Le président Obama, en vacances à Hawaii, a été régulièrement informé de l'attaque qui a visé samedi trois appareils militaires américains lors d'une opération d'évacuation avortée dans la ville sud-soudanaise de Bor et qui a blessé quatre soldats, selon un communiqué de la Maison Blanche.
Les Etats-Unis ont déjà fait évacuer quelque 300 de leurs ressortissants du Soudan du Sud cette semaine et ont quasiment fermé leur ambassade à Juba.
Visant le régime du président Kiir, M. Obama a souligné que les dirigeants du Soudan du Sud avaient comme responsabilité d'appuyer nos efforts en matière de sécurité du personnel (militaire) et des ressortissants américains à Juba et à Bor.
Les quatre soldats américains --dont l'état de santé est stable et qui sont soignés à Nairobi-- ont été blessés lorsque les trois appareils avec lesquels ils devaient effectuer une opération aérienne d'évacuation ont été la cible de tirs, avait annoncé auparavant le Pentagone.
Ces soldats devaient évacuer des Américains de Bor, la capitale de l'Etat sud-soudanais du Jonglei, contrôlée depuis jeudi par les hommes de l'ancien vice-président Riek Machar et vers laquelle l'armée gouvernementale, appuyée par des hélicoptères, marchait samedi. Le président Obama, qui avait déjà prévenu jeudi que le Soudan du Sud était au bord du précipice, a souligné l'urgence qu'il y avait à aider à régler, par le dialogue, les différends au sein du pays quand la population est divisée entre plusieurs ethnies. Mais à l'adresse des partisans rebelles de Riek Machar, M. Obama a aussi prévenu qu'en cas de tentative de prise de pouvoir par la force, le soutien des Etats-Unis cesserait pour cette jeune nation née il y a plus de deux ans de la partition du Soudan. Toute tentative de s'emparer du pouvoir par des moyens militaires aura pour conséquence la fin du soutien de longue date des Etats-Unis et de la communauté internationale, a déclaré le président selon la Maison Blanche. Le chef de l'exécutif américain a rappelé aux dirigeants sud-soudanais que la poursuite de la violence mettait en danger la population sud-soudanaise et sapait les avancées durement acquises de l'indépendance. Ce conflit ne peut se résoudre que pacifiquement et par des négociations, a plaidé M. Obama. Au septième jour des combats entre l'armée gouvernementale et les partisans de M. Machar, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a téléphoné au président Kiir, selon le département d'Etat. Le secrétaire d'Etat a dit clairement que la poursuite de la violence mettait en péril ce qui avait été imaginé lors de l'indépendance du Soudan du Sud, en juillet 2011, a écrit dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki.
Les deux hommes ont discuté de la nécessité d'empêcher toute violence ethnique, de leur préoccupation quant au sort de milliers de personnes fuyant le conflit, ainsi que de la sécurité des ressortissants américains au Soudan du Sud, selon Mme Psaki. MM. Kerry et Kiir sont d'accord pour se reparler bientôt, a-t-elle conclu.

Les champs pétroliers menacés par les rebelles
Les rebelles au Soudan du Sud menacent les champs pétroliers essentiels à l'économie du pays, au risque de provoquer une intervention militaire du Soudan voisin, très dépendant des recettes de l'or noir, préviennent des experts. Samedi, un commandant de l'armée contrôlant l'Etat d'Unité, l'un des plus riches en pétrole, a rallié les forces rebelles de l'ancien vice-président Riek Machar. Le porte-parole de l'armée, Philip Aguer a cependant assuré que les forces loyales au président Salva Kiir contrôlaient toujours l'Etat d'Unité et ses gisements pétroliers, et que seule la capitale de cet Etat, Bentiu, était aux mains des rebelles. La richesse pétrolière est un enjeu susceptible d'exacerber l'actuelle lutte pour le pouvoir, a mis en garde Emma Vickers, de l'ONG Global Witness. Si les forces rebelles s'emparent des champs pétroliers, elles tiendront le gouvernement en otage, a-t-elle souligné. Les sociétés pétrolières ont déjà commencé à évacuer leur personnel, comme la compagnie d'Etat chinoise China National Petroleum Corp (CNPC). Ce qui implique, dans le meilleur des cas, que la production sera fortement réduite. Des centaines d'expatriés travaillant dans ce secteur, dont des Chinois et des Pakistanais, patientaient samedi à l'aéroport de Juba, attendant le premier vol en partance.

Le pétrole, enjeu des combats
Le pire des scénarios se réalise rapidement: les querelles politiques et personnelles dégénèrent en guerre civile, au cours de laquelle certains groupes ethniques sont la cible d'attaques répétées par les forces d'autres (groupes), et les rebelles prennent le contrôle des champs pétrolifères, a pronostiqué l'analyste John Prendergast, dans un article signé conjointement avec l'acteur et militant George Clooney.
Le gouvernement de Khartoum a longtemps exploité les divisions au Soudan du Sud et apporté son soutien à différents groupes armés afin de semer la division et la destruction, soulignent ses auteurs.
Khartoum, qui a dû accepter l'amputation de la partie sud de son vaste territoire au profit d'une nouvelle nation en 2011 sous la pression internationale, notamment de Washington, a déjà exprimé ses craintes d'une baisse de la production pétrolière chez son voisin et ennemi, car son économie vacillante en dépend. Le Soudan doit en effet recevoir en 2014 des taxes évaluées à 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) en échange de l'utilisation par le Soudan du Sud de ses oléoducs pour l'exportation du pétrole. Le pire des scénarios pour nous est que cette guerre se propage à d'autres régions et à l'ensemble du Soudan du Sud, a déclaré vendredi le ministre soudanais de l'Information Ahmed Bilal, estimant que le contrôle des champs pétroliers serait l'enjeu de ces combats.
Sans aucun doute, l'un des objectifs de ces deux forces est d'essayer de prendre les champs pétroliers, probablement pour tenter d'accroître leur pouvoir de négociations, a-t-il estimé.
Au cours de la guerre civile (1983-2005), Khartoum avait soutenu des milices pour protéger les gisements de pétrole contre les forces rebelles du Sud, qui constituent désormais, depuis l'indépendance du Soudan du Sud, l'armée régulière sud-soudanaise. Plusieurs de ces milices ont été intégrées dans l'armée sud-soudanaise, mais à présent que des factions de l'armée font défection, certaines pourraient retourner à la rébellion. Après des combats frontaliers sporadiques en 2013, les relations entre les deux Soudan ont connu une amélioration à la faveur d'une rencontre en septembre entre le président Salva Kiir et son homologue soudanais Omar el-Béchir, qui ont décidé de mettre en oeuvre des accords sécuritaires et économiques.

Le Soudan devrait éviter de s'impliquer
Mais ces accords seront très difficiles à mettre en œuvre s'il n'y a pas de partenaire à Juba, a mis en garde un diplomate étranger ayant requis l'anonymat.
Le Soudan pourrait tirer avantage des conflits internes qui s'exacerbent à Juba, en dépit d'assurances antérieures affirmant que les accords entre les deux pays ne seraient pas remis en cause par la crise, a estimé Ahmed Soliman, analyste du groupe de réflexion britannique Chatham House. Le régime soudanais pourrait profiter de l'instabilité dans les régions pétrolifères pour progresser d'une manière agressive vers les régions frontalières, s'emparer de quelques régions pétrolières du Sud, et s'assurer que les approvisionnements de pétrole continuent vers le Nord, abonde M. Prendergast. Selon des diplomates, le Soudan n'a aucun moyen d'arrêter le conflit. Ils devraient éviter de s'impliquer, cela ne peut que mener à la catastrophe, a estimé un diplomate à Khartoum.


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