Le recours à la justice par le ministre de l'Education nationale n'a pas dissuadé l'Unpef de poursuivre sa grève encore aujourd'hui. Toutefois, la grève des deux autres syndicats, Snapest et Cnapest a pris fin hier, en attendant les décisions de leurs assemblées respectives. Les ponctions sur salaires et le recours du département de Baba Ahmed à la justice sont loin de décourager les enseignants et autres employés du secteur encadrés par l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) qui sont aujourd'hui à leur cinquième journée de grève. En effet, l'Unpef poursuit son action de contestation pour la deuxième semaine consécutive, afin d'exiger la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. La récente rencontre de travail qui a regroupé les représentants de l'Unpef avec le département de Abdellatif Baba Ahmed n'a pas réglé le problème. Ce qui a alimenté la colère des travailleurs de l'éducation nationale, qui ont opté pour la reprise de la protesta afin de faire valoir leurs revendications. L'Unpef s'est dit "pas intimidée" par les mesures " répressives " de la tutelle. Avec un taux de suivi de plus de 60%, le syndicat reconduira la semaine prochaine de débrayage à partir de dimanche, et ce "jusqu'à la satisfaction totale des revendications urgentes". Ces dernières sont relatives à la révision de certains points "négligés" dans le statut régissant le secteur en vigueur depuis quelques années. Le département de Baba Ahmed, qui soutient que cette revendication dépasse les prérogatives de ce ministère, est interpellé concernant la généralisation du principe d'intégration des enseignants du secondaire aux grades d'enseignant principal et enseignant formateur aux enseignants des autres cycles (primaire et moyen) en consécration du principe d'équité entre les enseignants des trois cycles. L'Unpef dénonce les tentatives d'induire en erreur l'opinion publique, en faisant porter la responsabilité de la grève au syndicat alors que, rappelle l'Unpef, le ministère de l'Education n'a pas été en mesure d'honorer ses engagements vers la corporation des enseignants. L'Unpef a reconduit, le 2 février dernier, sa grève ouverte et renouvelable entamée le 26 janvier 2013. De son côté, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) renoue avec la contestation dans les jours à venir selon l'évolution de la situation. Son coordinateur national appelait hier, dans un communiqué de presse à l'ouverture de négociations et non pas à un dialogue stérile. Pour rappel, le syndicat a décidé de reconduire le mouvement de grève de trois jours les 3, 4 et 5 février, sachant qu'il avait appelé à un mouvement de protestation les 26 et 27 janvier. Le taux de suivi au troisième jour de la grève est de 68,75%, à indiqué un communiqué de syndicat. Cependant les différentes associations des parents d'élèves s'insurgent contre ces mouvements de protestation qui paralyse la scolarité des milliers d'élèves". En effet, il faut dire que les élèves sont les seuls perdants dans cette histoire.
