Le groupe pétrolier espagnol Repsol a annoncé jeudi avoir bouclé la vente d'une partie de son activité de gaz naturel liquéfié (GNL) au groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell pour 4,1 milliards de dollars (environ 3 milliards d'euros), lui permettant de réduire sa lourde dette. "Repsol a bouclé la vente d'activités de GNL avec la cession à Shell des activités au Pérou et à Trinidad-et-Tobago", annoncé en février, a indiqué Repsol dans un communiqué. Le groupe annonce en outre avoir vendu sa participation dans Bahia de Bizkaia Electricidad (BBE, Espagne, pays Basque) au britannique BP pour 200 millions de dollars (environ 145 millions d'euros). Grâce à ces deux opérations, Repsol affirme avoir réduit de 3,3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) sa dette nette. En février, Repsol comptait tirer de la vente de ses activités de GNL à Shell 4,4 milliards en liquide et lui céder 2,25 milliards de dollars de dette et engagements financiers. La vente de ces actifs ajoutée aux "contrats de commercialisation de GNL et d'affrètement de navires, avec les crédits et dettes qui y sont attachés, ont permis à Repsol de dégager des bénéfices et plus-values d'environ 2,9 milliards de dollars après impôts, légèrement supérieurs aux chiffres avancés en février", précisait le groupe jeudi. Après la nationalisation d'YPF par le gouvernement argentin, en avril 2012, qui était jusque-là sa filiale à 57,4%, Repsol s'était lancé dans une stratégie de vente d'actifs pour combler les pertes engendrées. En comptant les ventes de ses activités de GNL et de BBE, "Repsol a vendu pour plus de 5 milliards d'euros d'actifs" depuis 2012, soit plus que l'objectif de 4 à 4,5 milliards d'euros fixé à l'époque dans un plan stratégique allant de 2012 à 2016, précisait jeudi le groupe. Le groupe pétrolier espagnol a approuvé en novembre un accord de principe proposé par le gouvernement argentin, fixant une indemnisation de 5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) en obligations de l'Etat argentin pour compenser l'expropriation de 51% d'YPF. Repsol a dégagé un bénéfice net de 384 millions d'euros au troisième trimestre, en chute de 48,9% sur un an, affecté par l'interruption de ses activités en Libye et la faiblesse du marché européen.