Le groupe pétrolier espagnol Repsol a annoncé mardi qu'il vendait une partie de son activité de gaz naturel liquéfié (GNL) au groupe pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell pour 6,65 milliards de dollars (environ 5,1 mds d'euros). Mises en vente cet été après l'expropriation des activités pétrolières de Repsol en Argentine, les activités GNL du groupe espagnol sont réparties au Canada, au Pérou, à Trinidad-et-Tobago et en Espagne. Toutefois, Repsol conserve son activité au Canada qui souffre depuis que l'Amérique du Nord a connu un essor fulgurant de la production d'hydrocarbures de schiste en recourant à la fracturation hydraulique contestée par les associations environnementalistes. Cette opération va générer une plus-value avant impôts de 3,5 mds de dollars (environ 2,68 mds d'euros), a précisé le groupe. Elle va permettre à Repsol "d'atteindre un niveau de désinvestissement de plus de 5 milliards d'euros, au-dessus des objectifs fixés dans le plan stratégique qui prévoyait, pour la période 2012-2016, un désinvestissement de 4 à 4,5 milliards de euros", a souligné Repsol dans un communiqué. Le groupe ajouté qu'il va ainsi réduire "de plus de la moitié sa dette nette, à 2,2 milliards d'euros". Cet accord s'inscrit dans un changement de stratégie du groupe après la décision en avril de la présidente argentine Cristina Kirchner de nationaliser 51% de la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par Repsol à 57,4%, reprochant au groupe espagnol de ne pas avoir assez investi dans le pays. Le géant espagnol a annoncé un nouveau plan stratégique ne pouvant plus compter sur les larges réserves de ses gisements argentins, en particulier celui de Vaca Muerta, découvert en 2011, qui contient l'équivalent de 22,8 milliards de barils de pétrole et que le groupe considère comme la "plus grande découverte de son histoire". En 2011, le bénéfice opérationnel du groupe dans le GNL s'est élevé à 386 millions d'euros, selon le site internet de Repsol.