La base des options fondamentales posées à travers le programme économique du président Abdelaziz Bouteflika a été axée sur une stratégie de développement intégré visant la consolidation des structures de la société et l'intégration de toutes ses composantes, de même que la réalisation d'une croissance économique en phase avec le progrès. Ces options ont fait une place particulière au développement local et de proximité, surtout en faveur des zones les plus touchées par les retards dans le développement humain et par les effets de la tragédie nationale. Toute la priorité a été donnée pour l'élimination des barrières entravant ce développement local. Dans ce cadre au titre d'une approche rationnelle fixée et mise en œuvre durant ces dernières années, cela a permis de promouvoir les régions les plus démunies, atténuer les disparités, développer et promouvoir le monde rural, lutter contre la pauvreté et la marginalisation. L'accent a été aussi mis sur l'impérative association de la femme au développement et ce, dans le cadre de la mise à niveau de la ressource humaine nationale, autant d'attention et d'intérêt à l'emploi et à l'intégration de la jeunesse dans le processus de développement. Tous ces défis ont posé des contraintes aux pouvoirs publics, mais qui ont su faire dans une grande rationalisation de l'organisation et de suivi, notamment en ce qui concerne l'amélioration qualitative des prestations de service public et la réhabilitation de l'autorité de l'Etat, en redonnant le crédit nécessaire et attendu à toutes ses institutions, y compris l'administration territoriale et les instances locales élues. Ces instances, appelées communément les collectivités locales, sont classées en première ligne sur le front du développement local quant à la satisfaction des besoins collectifs de la population, c'est sur elles en définitive que repose l'essentiel de ce développement. Les nouveaux débouchés économiques et sociaux tracés dans le cadre des différents programmes d'investissements publics et devant revêtir une importance cruciale pour l'amélioration du cadre et des conditions de vie des citoyens sont en déclin dans certaines localités par la faute de tensions persistantes entre les élus au sein des assemblées populaires, notamment communales. Des représentants du citoyen, qui sont figés à des idéologies partisanes, font de fait obstacle au développement local nécessaire pour parvenir à une croissance durable. Ce constat montre clairement que les problèmes qui existent au sein de nombre d'assemblées entre élus de différentes couleurs politiques ne peuvent être considérés isolément. En effet, les préoccupations soulevées dans ce cadre par les administrés témoignent de la nécessité d'une transformation d'envergure des comportements. Les lacunes de gestion devraient faire l'objet d'une vision stratégique pour faire en sorte que les collectivités locales dans leur ensemble suivent le même rythme et la même dynamique de développement, et au-delà, offrent la meilleure option possible en terme d'efficience économique et sociale au niveau local, et qu'elles soient cohérentes pour exercer ce pouvoir local.