La sécurité économique du pays, la protection de ses intérêts stratégiques, autant que sa cohésion économique et sociale, font partie des priorités et d'un concept national tendant à une meilleure adaptation aux réalités et aux défis que posent la conjoncture et le contexte mondial. Vu sous cet angle, c'est de compétitivité et d'innovation qu'il est question afin de faire rayonner le produit national tant sur le marché local que mondial. Dans un contexte concurrentiel où la compétitivité des économies dépend énormément du dynamisme des entreprises et de leur capacité d'innover, le gouvernement, dans son action, ne ménage aucun effort à contribuer directement à la réflexion pour trouver avec ses partenaires économiques et sociaux les moyens à même d'atteindre la perfection, stimuler l'investissement et favoriser les entreprises nationales. Il n'est pas sans savoir que le développement économique en Algérie n'est qu'un aspect parmi tant d'autres, soutenant le développement global, voire humain, qui assure progrès et prospérité à la société. Dans ce sillage, l'installation aujourd'hui par le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, M. Amara Benyounès, du Comité national chargé du suivi de la mise en œuvre du Pacte national économique et social de croissance, se veut une portée socioéconomique à dimension multiple, puisque ce Comité ambitionne de résoudre des problèmes cruciaux du présent, en résorbant les insuffisances du passé et en s'adossant aux exigences du futur. Ledit Comité, issu des décisions de la tripartite tenue au mois de février dernier en rapport avec le Pacte national économique et social de croissance, a pour mission essentielle d'accélérer les réformes économiques, de développer des systèmes sociaux comme la santé et d'encourager l'accès au travail, ainsi que la consolidation du partenariat et la mise à niveau des entreprises. La mise en relief de ce Pacte composé des trois partenaires : gouvernement, UGTA et organisations patronales, signifie que la modernisation du pays dans un monde en mouvement ne peut s'opérer en rangs dispersés. Il sied de souligner à cet égard que le choix économique judicieux mis en place est à même de permettre au pays de faire face à la concurrence mondiale, et il resterait vain s'il n'est pas sous-tendu par une justice sociale, la lutte contre la corruption et la bureaucratie. Une telle entreprise en appelle, certainement, à un degré de protection des intérêts stratégiques de l'économie nationale, à un haut niveau d'intelligence économique pour lutter efficacement contre certains "virus" économiques. Cela passe d'abord par la consolidation de l'Etat de droit. L'intérêt accordé à la mise en place de ce pacte, la définition de ses véritables fondements, où l'innovation et la complémentarité sont de règle. Dans cet esprit nouveau, très certainement enveloppé d'un patriotisme économique, il reste que l'économie nationale, demeurant maître chez elle, peut décider librement de suivre les tendances de l'économie mondiale tout en créant son propre modèle de développement. C'est peut-être ce qui explique la mise en route de ce Pacte national économique et social de croissance.