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Journée internationale de la liberté de la presse : Pour ne pas oublier les martyrs du quatrième pouvoir
Publié dans Le Maghreb le 04 - 05 - 2014

Les journalistes algériens ont fêté, hier, la Journée internationale de la liberté de la presse. En cette occasion, les hommes et femmes du métier ne peuvent pas s'en empêcher de penser aux multiples personnalités médiatiques qu'a perdues l'Algérie. Ils étaient nombreux à sacrifier leur vie pour leur noble vacation, à savoir leur " plume ". Nos journalistes ont donné leur vie pour défendre la liberté d'expression et pour sauver la République.
N'importe quelle presse au monde n'aurait pas survécu devant la barbarie des ennemis de la démocratie et de la liberté d'expression. La liste des martyrs de la plume est longue, dépassant la centaine. C'est par leur intelligence, leur savoir et leur courage que les défenseurs de liberté d'expression ont contré l'obscurantisme des intégristes. Prenant leur courage en main, les journalistes algériens ont suivi à la lettre le dicton de Tahar Djaout qui a dit à l'époque : "Si tu parles, tu meurs. Si tu tais, tu meurs. Alors, dis et meurs." Cet adage restera à jamais célèbre. Aussi, son auteur sera le premier à payer le prix fort de son courage. La commémoration de la journée de la presse, en ce 3 mai 2013, nous fera revivre des moments douloureux. Nous ne saurions oublier ceux et celles qui sont tombés sous les balles assassines des intégristes du hideux GIA. Tahar Djaout sera abattu par un désœuvré mental le 03 août 1993. Quelques mois plus tard, il sera rejoint par Rabah Zenati, journaliste à l'ENTV.
Le bimensuel " El-Minbar " se verra ravir un des siens, Saad Bakhtaoui, le 6 août 1993. Djamel Bouhidel, reporter-photographe au " Nouveau Tel ", et Abderrahmane Chergou, (collaborateur à " Alger républicain " puis à " l'Hebdo libéré ") seront assassinés les 3 et 28 septembre de la même année. En cinq jours, le mois d'octobre 1993 verra les disparitions de Mustapha Abada, directeur général à l'ENTV (le 14) et de Ismail Yefsah, journaliste à l'ENTV également (le 18). L'an 1993 s'achèvera par l'exécution de Youcef Sebti, journaliste mais aussi écrivain et poète, et le 27 décembre. L'année suivante, pas moins de 15 journalistes et assimilés feront les frais de cette offensive sanguinaire des islamistes armés du GIA. Abdelkader Hirech, journaliste à l'ENTV, entamera la nouvelle liste macabre le 1er mars 1994. Il sera suivi par trois autres de ses confrères. Hassan Benaouda, journaliste comme lui à l'ENTV (le 5 mars), Yahia Benzaghou (le 19 mars), journaliste au sein de la cellule de communication du Premier ministère et enfin par Madjid Yacef (le 21 mars) reporter photographe à l' " Hebdo libéré". Le mois d'avril 1994, Mohamed Meceffeuk, correspondant à " El Watan " et au sein de l'hebdomadaire " Détective " sera lui aussi tué par les hordes islamistes. Juin 1994 verra la disparition de Ferhat Cherkit, journaliste à " El Moudjahid " (le 7) et de Hichem Ghenifi, technicien stagiaire à l'entreprise ENRS. Yacine Drissi, correctrice au sein du quotidien " Le Soir d'Algérie " et Mohamed Lamine Legoui, correspondant de l'APS à M'sila, allongeront cette liste des condamnés les 12 et 21 juillet 1994. Au mois d'octobre de la même année, quatre journalistes payeront de leur vie leurs écrits. Tayeb Bouterfis (18), journaliste arabophone à la chaîne T.V., Ziane Ferrah (23) rédacteur en chef de " Révolution Africaine ", Mohamed Salah Benachour (29), journaliste à l'APS, feront l'objet d'assassinats. Le 29 octobre 1994, Kaddour Bousselham, journaliste à " Horizons ", sera enlevé. A ce jour, il demeure introuvable. Saïd Mekbel, billettiste et directeur du quotidien " Le Matin ", sera abattu le 3 décembre 1994. Inassouvis par tant de meurtres, les ennemis de la vie persévéreront dans leur lâche besogne. L'année 1995 sera la plus sanglante. Pas moins de 24 journalistes périront. Zinedine Aliou Salah (journaliste au quotidien "Liberté ") et Ali Aboud, journaliste à la Chaîne 1, seront tués les 6 et 12 janvier. Le 12 janvier, Yahiaoui Abdelhamid, collaborateur à " Echaab " sera assassiné.
Le mois de février verra l'exécution de Nacer Ouari, journaliste à l'ENTV (le 3) et de Djamel-Eddine, journaliste à " El Djoumhouria " (le 19). Le mois de mars aura son lot de suppliciés de la bêtise humaine. Le 20, Rachida Hamadi, journaliste à l'ENTV, et sa sœur Meriem, employée en qualité de secrétaire au sein du même organe de presse, seront victimes d'un vil attentat.
L'innocente Meriem décédera sur-le-champ. Quant à Rachida, elle succombera à ses blessures le 30 mars 1995. Le lendemain du drame, c'est-à-dire le 21 mars 1995, la mort frappera, à nouveau, Ali Boukherbache, directeur de Média-TV qui n'échappera pas à la folie meurtrière. Le 27 mars, Mohamed Abderrahmani, directeur du quotidien " El Moudjahid " sera victime lui aussi d'un acte odieux. En ce mois d'avril 1995, un semblant de répit sera donné aux éléments de la presse.
Toutefois, on notera la disparition tragique d'un des leurs le 4 avril 1995, Makhlouf Boukhezar qui tombera sous les balles des apôtres de la violence. Le mois de mai 1995 n'en sera que cruel. Azzedine Saidji, journaliste à l'hebdomadaire arabophone " El Ouma " (le 15), Malika Sabour, journaliste à " Echourouk " (21), Bakhti Benaouda, journaliste à l'ENTV et écrivain (22), et Mourad Hmaizi, journaliste à l'ENTV aussi (27), endeuilleront la famille de la presse. Au mois de juin 1995, un assassinat a été enregistré. Le 18 du même mois, la radio " Cirta " perdra un des siens, le journaliste Ahmed Takouchet. Juillet 1995 étant calme, croyant la vague des assassinats ciblés terminée, la journée du 2 août 1995 nous rappellera que les tueries continueront. Naima Hamouda, journaliste au sein de " Révolution et Travail " sera emportée par les mains sanglantes. Elle sera suivie le 21 août 1995 par Amar Ouagueni, journaliste au quotidien " Le Matin ". Tizi-Ouzou sera ébranlée le 3 septembre 1995 par l'assassinat de Saïd Tazrout, correspondant du journal " Le Matin ". Cette même journée Brahim Guerroui (caricaturiste à " El Moudjahid ") se verra ôter la vie. Le mois de septembre sera clos par la mort, toujours dans les mêmes circonstances, du journaliste Mouloud Baroudi (25). Le 16 octobre 1995, Saida Djebbar (journaliste à " El Hayet " et " Arabia ") sera tuée ainsi que son chauffeur. Le rédacteur en chef d' " El Khabar " sera lui aussi exécuté le 3 novembre 1995. Cette année sera clôturée par six crimes. Le 5 novembre 1995, " Echourouk " perdra Khadidja Dahmani (05). Quant au quotidien "Liberté ", il se verra ravir Hamid Mahiout et Ahmed Benkherfellah. Le 10 décembre 1995 Abdelkrim Bendaoud, technicien à l'ENTV, sera froidement tué. Belkacem Mohamed (chef de production) le sera aussi (le 20). Le réalisateur de l'ENTV sera lui aussi assassiné.
Le 9 janvier 1996 verra la disparition de Mohamed Mekati, journaliste à " El Moudjahid ". Quatre jours plus tard, Khaled Aboulkacem, documentaliste à " L'indépendant ", subira le même sort. Le mois de février 1996 sera très meurtrier. Le 10, Bouhachek Abdallah (Révolution et Travail) sera tué. Le lendemain aura son lot effarant de victimes. Naima Illoul (technicienne à l'ENTV), Allaoua Ait Mebarek (directeur de la rédaction du journal " Le Soir d'Algérie "), Mohamed Dorbane (journaliste au " Soir d'Algérie ") et Djamel Derraza (collaborateur au sein du même quotidien) seront victimes d'un attentat qui avait visé ce jour-là les locaux de la Maison de la Presse à Alger.
Deux autres victimes viendront s' ajouter à la liste : Saad Belkadem, technicien à la station de télévision de Constantine (le 17), et Achour Benghezli, ex-journaliste de l'hebdomadaire " Le Pays " (27). Djillali Arabdiou, photographe à " Algérie-Actualité ", sera tué le 12 mars 1996. Mohamed Kessam, journaliste à Radio-Coran et collaborateur à " Radio-Cirta ", sera victime d'un attentat.
Le directeur commercial de l'hebdomadaire " Echourouk El Arabi " sera, lui, exécuté le 15 octobre 1996. Le 26 décembre 1996, Boussad Abdiche, ex-billettiste du journal " El Moudjahid "figurera parmi les victimes de l'explosion d'une bombe à Alger.
En plus de ceux qui sont cités, notons que d'autres ont péri aussi.
Le dernier en date, Hamid Laribi (rédacteur en chef du quotidien " Horizons " en 1985, journaliste à l'hebdomadaire " L'événement " en 1993, sous-directeur à la revue " Télé-Evénement " en 1998) sera retrouvé mort à Alger-Centre le 23 mars 2002.
Et la liste est bien longue ! Ni le premier assassinat, ni la 100e victime et ni les attentats à l'explosif n'ont fait abdiquer les courageux journalistes.
Bien au contraire, cette barbarie a donné du courage à la famille de la presse qui a élevé la voix pour dire haut et fort : Non à l'intégrisme.


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