Le groupe allemand Puma, numéro trois mondial de l'équipement sportif, a publié un bénéfice net en recul de 29,2% sur un an au premier trimestre, souffrant comme son compatriote Adidas d'effets de changes défavorables. De janvier à mars, le bénéfice net est ressorti à 35,6 millions d'euros contre 50,3 millions un an plus tôt, a annoncé par communiqué le groupe d'Herzogenaurach (sud-est), filiale du français Kering. Son chiffre d'affaires s'est lui amoindri de 7,1% sur cette période, à 725,7 millions d'euros, tandis que le résultat opérationnel s'est replié de 25,8%, à 58,6 millions d'euros. En outre, la marge brute, indicateur de la rentabilité de l'entreprise, a atteint 48,5%, contre 49,1% un an plus tôt. A l'instar de son frère ennemi Adidas, qui a publié des résultats trimestriels en baisse la semaine dernière, le groupe au félin "a été négativement touché par des effets de changes défavorables", a commenté son patron Bjorn Gulden, cité dans le communiqué. Le poids de l'euro fort s'est fait particulièrement sentir en Russie, en Turquie, en Amérique du Nord et latine, ainsi qu'en Inde et au Japon. A taux de change comparable, le groupe a toutefois limité le repli de son chiffre d'affaires à 0,5% sur un an. "Les ventes ajustées des changes et la marge opérationnelle de Puma pour le premier trimestre ont été conformes à nos attentes", a ajouté M. Gulden. Dans le détail, les ventes ajustées ont progressé de 0,3% sur un an pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, tandis que l'activité a faibli de 0,5% en Amérique et de 2,1% en Asie/Pacifique. Quant à ses divisions, Puma a nettement progressé sur le segment des accessoires (+9,5%) et de l'habillement (+3%), tandis que son chiffre d'affaires sur le marché des chaussures de sport a baissé de 7,1%, en données ajustées. Face à ces résultats, le groupe n'a pas modifié ses prévisions pour l'ensemble de l'année, à savoir des ventes stables, une marge brute en légère augmentation sur un an, ainsi qu'un résultat opérationnel et un bénéfice net correspondant respectivement à 5% et 3% des ventes, à changes constants. En perte de vitesse ces dernières années, Puma a décidé de se concentrer sur l'idée d'être "une vraie marque de sport", ce qui s'est illustré par de nouveaux partenariats avec le footballeur Mario Balotelli et le club d'Arsenal FC. Il compte aussi continuer à rationaliser ses activités, après avoir fermé ce mois-ci un centre de développement au Vietnam, et prévoit de finaliser d'ici septembre le regroupement à son siège allemand de Herzogenaurach d'activités jusqu'à présent réparties entre Londres et la Suisse.
