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20 août 1955 et 1956 : Deux dates, une cause
Publié dans Le Maghreb le 20 - 08 - 2014

Evènement clé dans la réussite de la glorieuse guerre de Libération nationale, le Congrès de la Soummam du 20 août 1956 avait permis la poursuite de la Révolution algérienne malgré les difficultés et la puissance de l'armée coloniale. Ce sont les hommes et les femmes qui écrivent l'histoire, avec leur engagement, leur dévouement, leur patriotisme, et très souvent avec leur sang.
Ce sont les hommes et les femmes qui écrivent l'histoire, avec leur engagement, leur dévouement, leur patriotisme, et très souvent avec leur sang. Lorsqu'on se penche sur les faits historiques qui restent attachés à la date du 20 août, on se rend bien compte qu'il y a une signification qui se dégage. D'abord, l'histoire a été écrite par des hommes et des femmes de ce pays, et ensuite que cela n'a pas été fait dans des conditions faciles. La répression coloniale était omniprésente, et les moyens utilisés disproportionnés par rapport à un peuple désarmé.
Un million et demi d'Algériens et d'Algériennes ont payé de leur vie cette liberté retrouvée. Le système colonial, appliqué par la France en Algérie, n'a, à aucun moment de cette longue histoire, ébranlé la volonté du peuple algérien d'entamer une lutte pour ses droits.
Le Premier Novembre 1954, l'appel destiné au peuple algérien et lancé par le FLN, a expliqué à l'opinion, surtout internationale, les raisons profondes qui ont poussé le peuple algérien à prendre les armes pour libérer le pays du joug colonial et dont le but et le sens est l'indépendance. L'appel du Premier Novembre a exigé du colonisateur qu'il reconnaisse au peuple algérien de disposer de lui-même. La lutte menée par les maquisards algériens a été continue, tous les moyens ont été utilisés pour faire valoir cette volonté fondamentale de la restauration de l'Etat algérien souverain, démocratique et social. Suite aux accords d'Evian, le cessez-le-feu a été proclamé le 19 Mars 1962 et la tenue d'un référendum a été annoncée.
Le 3 juillet 1962, le président français Charles De Gaulle annonce officiellement, par la voie d'un télégramme, la reconnaissance d'un nouvel Etat indépendant de la République algérienne. Pendant très longtemps, les divergences de qualification juridique et les enjeux politiques de la guerre d'Algérie, ont été selon les points de vue, les époques et les historiens nommés, "Guerre d'indépendance algérienne, Guerre de Libération nationale, Révolution algérienne". Ce sont donc, toutes des dates, qui ont marqué à tout jamais la mémoire vivante. Et le 20 août 1956 n'a pas dérogé à la règle. A l'occasion du cinquantième huitième anniversaire du Congrès de la Soummam, nous pouvons être fiers de notre guerre de Libération nationale qui a été menée par des hommes et des femmes que l'élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d'évaluation morale, mais elle comporte des zones d'ombre à l'instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines.

20 août 1955 et 1956, le double anniversaire
Ainsi, l'Algérie commémore aujourd'hui le double anniversaire du 20 août 1955, (offensive lancée dans le nord-Constantinois) et du 20 août 1956 (congrès de la Soummam) dans un contexte particulier, marqué par un événement à forte charge symbolique, la célébration du cinquantenaire de l'indépendance.
Les différentes activités commémoratives de ce double anniversaire seront, sans doute, l'occasion de rappeler, une nouvelle fois, l'importance de ces deux dates charnières dans le combat pour le recouvrement de la souveraineté nationale, un combat mené avec succès, au prix d'énormes sacrifices qui méritent d'être soulignés. Zighoud Youcef, Amar Ouamrane, Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane, Lakhdar Bentobbal, Benaouda Ben Mostefa dit Ammar, Colonel Amirouche…)
Dix mois après le déclenchement de la Révolution, soit exactement le 20 août 1955, Zighout Youcef, chef de la Zone II (nord-Constantinois) et son adjoint Lakhdar Bentobbal, prennent l'initiative d'organiser, en plein jour, une offensive d'une grande ampleur contre plusieurs objectifs de la colonisation dans cette région qui comprend principalement les villes de Constantine, Skikda, Guelma et Collo.
Des milliers de fellahs ont participé aux côtés des moudjahidine de l'ALN à l'attaque, notamment, des postes de police, des casernes de la gendarmerie, des bâtiments publics et des installations appartenant à des colons. Le choix de la date n'est pas fortuit : il s'agissait pour Zighout et Bentobbal de notamment desserrer l'étau sur les Aurès et la Kabylie assiégés par l'armée coloniale depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale.

Une répression terrible visant les civils algériens fait 12 000 morts
L'offensive du nord-Constantinois et la terrible répression qui s'en est suivie ont été, en effet, le "tournant" de la lutte. Non seulement elles ont donné à la Révolution un caractère populaire, mais aussi elles ont fait basculer les couches moyennes algériennes dans la lutte armée et des dirigeants politiques, toutes tendances confondues, dans les rangs du FLN. Elles ont également réussi à attirer l'attention de l'opinion internationale sur l'Algérie, une attention qui s'est matérialisée par l'inscription de la "question algérienne" à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'ONU le 30 septembre 1955. A partir du 20 août 1955, la Révolution a véritablement pris son envol. Elle sera organisée lors du congrès de la Soummam.
Près de deux ans après le début de la guerre, le FLN ne disposait toujours pas d'une direction centrale, d'une organisation politico-militaire performante et d'une stratégie d'action. Pour pallier ces carences, un ancien militant du Parti du peuple algérien (PPA), Abane Ramdane, arrêté en 1950 et libéré en janvier 1955, refait surface.
Ses contacts avec les chefs du maquis en Kabylie, ensuite dans l'Algérois, après sa rencontre avec Larbi Ben M'hidi, eurent des résultats forts positifs.
Une rencontre entre les chefs de la Révolution devait avoir lieu dans les Bibans, fin juillet 1956. Pour des raisons de sécurité, elle s'est déroulée, à partir du 20 août de la même année, à Ifri, non loin D'Ighzer Amokrane, sur la rive gauche de la Soummam. La rencontre a réuni à huis clos Larbi Ben M'hidi, représentant de l'Oranie, Abane Ramdane, représentant le FLN, Amar Ouamrane, représentant de l'Algérois, Krim Belkacem, représentant de la Kabylie, Zighout Youcef et son adjoint Lakhdar Bentobbal, représentants le nord-Constantinois. En dehors des séances, les six participants s'ouvraient à leurs délégations respectives.
Malgré l'absence de la délégation extérieure du FLN, de sa fédération de France et des représentants de la zone I (Aurès-Nememcha), le congrès qui a duré vingt jours a pris des décisions historiques pour la suite du combat. Ainsi, il a été décidé de remplacer les cinq zones, découpage en vigueur depuis le 1er novembre 1954, par six wilayas (Aurès-Nememcha, nord-Constantinois, Kabylie, l'Algérois, l'Oranie et le Sud) subdivisées en zones, régions et secteurs.
L'Armée de libération nationale (ALN) a été uniformisée à l'échelle nationale dans sa structure et dans sa hiérarchie. Elle est désormais organisée à la manière d'une armée régulière. Au sujet de la direction de la lutte, le congrès a créé le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), parlement du FLN qui joue le rôle de direction suprême, et désigné un exécutif, le Comité de coordination et d'exécution (CCE). La plateforme de la Soummam est un des textes fondateurs de la République algérienne. 50 ans après l'indépendance, plusieurs partis politiques continuent à s'en réclamer.(Aps)
Deux dates marquantes dans l'histoire de notre pays, ce sont sans doute le 20 Août 1955 et le 20 Août 1956.
Deux hommes clés dont la dimension militaire et politique va peser sur le devenir d'une Révolution en marche : Zighout Youcef et Abane Ramdane. Ce sera le point de non-retour d'une révolution populaire qui va être l'expression d'une stratégie et d'une théorisation doctrinale devant affermir le processus de libération d'une Algérie combattante.

Le Congrès de la Soummam ou la fin des utopies des politiques traditionnelles
Cette action, en plus des chefs des mintaqas, revint à Abane Ramdane pour la mise en forme des textes qui engageront toutes les parties à travers la tenue d'un congrès constitutif de la Révolution. La date et le lieu de ce congrès devaient être arrêtés d'un commun accord d'autant que le 20 Août 1956 allait coïncider avec l'assemblée générale de l'ONU. Quant au lieu de la tenue du congrès, il y a eu quelques divergences : en premier lieu, ce fut Djebel Béni Salah près de Souk Ahras, ensuite l'idée fut admise pour que le congrès se tienne dans la région de Zarroura à l'Ouest de Skikda mais les conditions sécuritaires et d'approvisionnement ne s'y prêtaient pas. La décision fut prise alors de tenir le congrès dans la mintaqa III, qui est le centre du pays pour permettre à tous les congressistes d'être présents. Le congrès se tiendra bel et bien dans la région de la Soummam près du douar dit Ouzellaguen qui se trouve sur Djebel Azrou à côté de Oued Soummam. C'est une région très protégée naturellement qui permit de tenir dans des conditions sécuritaires normales le congrès de la Soummam. Il faut dire que les avant-projets de textes étaient prêts dès le mois de mai 1956 dans un lieu sûr au Djurdjura. Une délégation des Aurès devait ramener les documents, mais tomba dans un accrochage près de Tazmalt, occasion qui permit aux forces coloniales de saisir les textes. Fort heureusement, ni le lieu ni la date du congrès ne sont imprimés sur les textes, laissant penser à l'ennemi que le congrès eut déjà lieu à Tazmalt. Un quadrillage systématique dirigé par le général Dufour balaya la région où plusieurs chahids tombèrent au champ de bataille. Il faut dire que la tenue du congrès est restée du domaine confidentiel et seuls quelques rares responsables connaissent la date exacte et le lieu des assises.
Il faut retenir de ce congrès historique deux orientations clés qui vont être le révélateur d'une conception politique de gestion d'un Etat. En effet, le Congrès a consacré le principe de "la primauté du civil sur le militaire" et "la primauté de l'intérieur sur l'extérieur". (avec agence, journaux et archives)
C'est un Congrès de l'unité et d'union dans l'action, dont les décisions ont assuré la continuité du combat malgré les difficultés et le poids redoutables de l'ennemi. Ces deux dates resteront à jamais gravées dans l'histoire humaine, après 58 ans le peuple algérien est toujours fier de sa gloire. Une gloire acquise grâce à la vraie volonté des hommes assoiffés de liberté et de dignité.


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