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Un devoir de mémoire, un devoir de repentance
Commémoration du 53e anniversaire du déclenchement de la Révolution
Publié dans Le Maghreb le 01 - 11 - 2007

En déclenchant la lutte armée, le 1er Novembre 1954, le FLN, expression de la volonté de tous les militants nationalistes révolutionnaires, répondait à l'attente des masses populaires dont il allait tout naturellement guider le combat. Devenues incapables de se renouveler et d'ouvrir de nouvelles perspectives, les anciennes formations politiques enlisées dans des querelles stériles ou des actions inopérantes, étaient du même coup éliminées.
Les conditions de la lutte allaient être particulièrement difficiles car l'Algérie était une colonie de peuplement et le colonialisme français la considérait comme la pièce maîtresse de son empire. Compte tenu des caractéristiques de ce système colonial total et totalitaire et également du fait que le peuple algérien sur qui pesait le poids d'une intolérable oppression se sentait dans son ensemble concerné, il fallait engager dans le combat libérateur toutes les énergies susceptibles d'être mobilisées. Le combat étant national, le choix de caractère idéologique n'était pas pris en compte de manière explicite et les rangs du FLN et de son fer de lance, l'ALN, étaient ouverts à tous ceux qui adhéraient aux nouvelles formes de lutte, quelle fût leur origine sociale ou leur ancienne appartenance politique. Cette démarche a permis de préserver l'unité du peuple dans la lutte et de réaliser ainsi sur le plan stratégique une condition essentielle de succès. Le 1er Novembre 1954, les nationalistes algériens ont déclenché la plus importante guerre de Libération nationale dans la région de l'Afrique du Nord. Tous les efforts tendant à favoriser l'émergence d'une idéologie d'avant-garde et d'une organisation politique homogène et structurellement efficace, ont été mis en avant. La participation massive des paysans qui ont supporté l'essentiel du poids de la guerre de Libération, leur large prédominance avec celle des travailleurs dans les rangs du FLN et de l'ALN, ont conféré à la Révolution un caractère populaire et social prononcé. Ce facteur historique a favorisé la maturation des choix et le développement d'un puissant courant révolutionnaire qui, à chacune des étapes cruciales traversées par la Révolution, a permis de résoudre les conflits inévitables au bénéfice des masses populaires.
Le peuple algérien a livré en permanence pendant plus de 132 ans une lutte armée, morale et politique contre l'envahisseur et toutes ses formes d'oppression, après l'agression de 1830 contre l'Etat algérien et l'occupation du pays par les forces coloniales françaises. L'historique appel du 1er Novembre 1954 visait dans sa teneur à la mobilisation de toutes les énergies de la nation, le processus de lutte pour l'indépendance ayant atteint sa phase finale de réalisation.
La guerre d'extermination menée par l'impérialisme français avec le soutien de l'OTAN s'intensifia et plus de 1,5 million de martyrs payèrent de leur vie, leur amour de la patrie et de la liberté. Cette guerre a été aussi un affrontement culturel. Depuis 1830, l'Algérie a vu son identité niée puis fracassée par la " mission civilisatrice " de la France coloniale. Au temps de l'Emir Abdelkader, le pays scolarisait 75% de sa population par le système des confréries religieuses, les zaouias. Pour la même époque (1830-1840), le chiffre équivalait au taux d'analphabètes dans l'Hexagone. L'enjeu a été pour le peuple algérien à la fois la libération du sol, mais un socle, une personnalité culturelle à recouvrer.
La réalité du terrain souvent rapportée aujourd'hui par des historiens occidentaux engagés, souligne la nature extrême de la violence. De la conquête de Bugeaud aux opérations Bigeard, l'Algérie a vécu, à intervalles réguliers, des insurrections populaires, des expéditions punitives, des massacres de civils.
En mars 1962, le peuple algérien sortait victorieux de ce combat de sept années et demi. En recouvrant sa souveraineté, après 132 ans de domination coloniale et de régime féodal, l'Algérie se donnait de nouvelles institutions politiques nationales.
Fidèle au message du 1er Novembre 1954, l'Etat algérien souverain oriente aujourd'hui ses activités dans la voie de l'édification du pays, conformément aux principes de la justice sociale et de l'exercice effectif du pouvoir par le peuple.
Si depuis 1962, la colonisation a pris fin, ses conséquences qui sont loin d'être épuisées, la maintiennent toujours sur la sellette. "S'en laver les mains, même à cinquante trois ans de distance, c'est emboîter le pas à une pratique digne d'un Ponce Pilate ", avait déclaré le 14 juin 2000, le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, dans un discours prononcé devant l'Assemblée nationale française en s'adressant à son hôte Jacques Chirac. Le président Bouteflika s'est attaché à suggérer à son homologue français, en des termes soigneusement pesés, l'idée d'une déclaration de repentance de la France pour ses méfaits passés en Algérie. Reconnaissant que "la colonisation au siècle dernier, nous a ouverts à la modernité", il ajoute aussitôt que "c'était une modernité par effraction, une modernité imposée qui a engendré le doute et la frustration, tant il est vrai que la modernité se discrédite quand elle prend le visage grimaçant de l'oppression et du rejet de l'autre".
Ainsi, l'Algérie ne cesse depuis 2000 par la voie officielle du premier magistrat du pays de condamner ainsi le déni de solidarité de la France envers l'Algérie, en invoquant sa "dette imprescriptible.
La lourde dette morale des anciennes métropoles envers leurs administrés de jadis s'avère ineffaçable et, pourquoi pas l'avouer ? Imprescriptible. En tous cas, elle continuera, à peser sur les rapports Nord-Sud, aussi longtemps qu'elle n'aura pas été exorcisée, c'est-à-dire lucidement prise en compte ".
53 ans après, le fait colonial ne saurait être ignoré par les Algériens. La nation algérienne exige toujours sa demande d'excuses officielles de la France pour les crimes commis sous la colonisation du pays entre 1830 et 1962.
A quelques jours de la visite officielle du président français, Nicolas Sakozy en Algérie, l'Etat français est appelé à assumer pleinement ses responsabilités historiques, s'il est véritablement mu par une sincère volonté d'ouvrir une nouvelle page et de jeter les bases d'une amitié authentique.


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