Le moral des dirigeants des entreprises est de plus en plus élevé. En effet, une enquête menée par le Forum des chefs d'entreprise montre que l'indice de confiance des chefs d'entreprise algériens a connu une stabilisation durant le mois de juillet. L'indice de confiance des chefs d'entreprise en Algérie est resté inchangé en juillet par rapport au mois précédant pour s'établir au niveau négatif de -18 points contre 0 en mai, a-t-on appris hier après du Forum des chefs d'entreprises (FCE). "L'indice de confiance calculé pour le mois de juillet 2014, qui coïncide cette année avec le mois du Ramadhan dans le monde musulman, est resté inchangé à -18 points", a révélé l'enquête mensuelle du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Cette valeur qui reste, toutefois, dans la zone négative depuis un an est calculée sur la base de trois critères portant sur les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks, et résulte d'une comparaison avec ceux des principaux partenaires de l'Algérie, a ajouté l'organisation patronale. "Il se caractérise en juillet par une nette progression des activités du secteur des industries agroalimentaires (IAA), en réponse à l'accroissement significatif de la demande des ménages en produits alimentaires", a précisé le FCE dans son enquête. "En passant de -35 en juin à 0 (zéro) en juillet, l'indice de confiance du secteur des IAA a progressé de 35 points par rapport au mois précédent". Il est marqué par une "forte baisse des activités dans le secteur du Bâtiment des Travaux Publics et de l'Hydraulique (BTPH) dont l'indice qui était déjà négatif en juin (-15) s'est encore rétracté de 31 points et passe -46 en juillet", précise le FCE. Il ressort aussi,"une stabilité relative" dans les deux autres secteurs, en l'occurrence ceux des industries (Hors IAA) et des Services. Le niveau d'activité a légèrement baissé comme l'indiquent leurs indices respectifs qui, par rapport à juin, ont baissé de 1 point pour les industries et de 3 points pour les Services. La résultante de la dynamique de l'ensemble des activités économiques décrites plus haut donne un indice de confiance global égal à celui de juin soit -18 points. A l'étranger, l'indice de confiance de l'ensemble des industriels de l'Union européenne s'est stabilisé autour de -2 pour le 4ème mois consécutif, alors que celui des industriels français s'est stabilisé à -11 en juin et juillet après les baisses successives de mai et de juin. Par ailleurs, l'indice de confiance des industriels français est passé successivement de -6 en avril à -9 en mai et à -11 en juin et juillet 2014, indique encore l'étude. La progression points ne signifie pas pour les chefs d'entreprise une amélioration substantielle de leurs activités économiques, car elle reste à confirmer dans les prochains mois, si cette tendance haussière des indices de confiance globaux et sectoriels se poursuit ou non. Les chefs d'entreprise mettent généralement en cause un système bancaire " défavorable " à leurs activités, la bureaucratie de l'administration, un taux de change " pénalisant ", ainsi que la rude concurrence des biens et services importés. En dépit des engagements solennels des pouvoirs publics d'ériger la production industrielle en priorité, les patrons algériens ne semblent pas rassurés quant à l'avenir, alors qu'ils sont appelés à contribuer à l'effort de la diversification des sources de revenus du pays, qui dépend très largement des recettes des hydrocarbures.
